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Après le gilet français, la ceinture belge…

Ce mouvement spontané des gilets jaunes en France, qu’il soit une réussite ou un échec remet en question la manière dont les citoyens pourvoient l’État d’une partie des fruits de leur travail sous forme d’impôts, de taxes ou de TVA (taxe sur la valeur ajoutée).
Ces taxes et impositions sont votées et approuvées par une infime minorité de citoyens commissionnée par l’ensemble de la Nation. Personne n’a encore imaginé remettre tout le système à plat et revoir fondamentalement le problème.
Ces prélèvements sont depuis si longtemps établis par couches successives additionnées à d’autres prélèvements comme celles relevant des amendes de justice et des droits de succession, qu’il n’y a plus personne capable de faire la synthèse entre ce qui avait été prévu au départ et ce qu’il en est en 2018.
Enfin les dépenses de l’État pour son fonctionnement politique sont bien trop coûteuses par rapport à la moyenne nationale des salaires et il serait temps que les partis politiques regardent du côté du PTB qui a soulevé un tollé rien qu’à sa proposition de diminuer les indemnités de certains bourgmestres.
Une bloggeuses a fait un petit calcul. Si on prélevait 1000 € sur les salaires de 150 députés, 60 sénateurs et 18 ministres, on arriverait à une économie de 2 millions 700 € ! Si on y ajoute les députés provinciaux et les bourgmestres des grandes villes, on friserait les 4 millions ! Ça en ferait des petits déjeuners pour les mioches qui partent parfois à l’école le ventre vide !
Puisqu’on en est à critiquer spécifiquement les taxes sur les carburants et qu’il faudra bien un jour se rendre compte que les réserves de pétrole diminuent, il est tout à fait légitime de s’en préoccuper d’autant qu’écologiquement il y a urgence.
On se rend compte immédiatement que le problème est pris à l’envers, qu’il n’y a pas eu de précautions prises et qu’on fait avec l’essence ce qu’on a imaginé de faire avec le paquet de cigarettes, augmenter les prix afin de dissuader la consommation des plus pauvres.
Les alternatives de remplacement sont ridicules. Un maillage serré de communications par le train et les bus électriques, n’a jamais été programmé. Le coût de la voiture électrique est toujours aussi prohibitif et les bornes de remplissage des batteries trop peu nombreuses pour constituer un service régulier partout.
Bref, l’exécutif prend des dispositifs unilatéralement et sans consultation avec les usagers, c’est-à-dire à peu près tous les citoyens.

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Les écologistes eux-mêmes sont pétris de contradictions. Sait-on qu’une voiture électrique est plus polluante qu’une voiture à essence, par le seul problème de la construction de sa batterie, de ses charges et de son remplacement ? Aujourd’hui la moyenne de vie d’une batterie oscille entre trois et quatre ans, alors que les véhicules sont remplacés souvent au double, sinon au triple de leur durée de vie ? À moins d’un nouveau produit, une batterie utilise des terres rares qui, comme son nom l’indique, sont moins répandues dans le monde que le fer ou le nickel, et que cet élément indispensable se trouvera épuisé au même moment que les gisements de pétrole seront à sec !
Est-on certain que les dirigeants cherchent réellement de lutter contre le réchauffement climatique ?
Pourquoi omet-on le kérosène des avions dans la taxation générale des dérivés du pétrole ? L’avion émet de 14 à 40 fois plus de CO2 que le train par kilomètre parcouru et par personne transportée.
Devant l’exponentiel développement de l’aviation, il va devenir le premier pollueur à gaz d’échappement émis par des moteurs !
«Aujourd’hui le carburant le plus taxé, c’est le carburant des particuliers, c’est celui des automobiles, celui qui n’est pas taxé du tout, c’est le kérosène. C’est particulièrement choquant du point de vue écologique, au point de vue social, c’est une injustice majeure.», a dit François de Rugy… avant qu’il ne soit ministre de l’écologie en France ! Apparemment sa fonction de ministre l’a persuadé de tenir un autre discours !
Le transport aérien contribue pour plus de 2% aux émissions de CO2 dans le monde et à environ 5% au réchauffement climatique, sa part augmente du fait de l’accroissement du trafic.
La Convention de Chicago de 1944, a exempté le kérosène de taxes dans le monde entier pour développer l'aviation civile. C’est un traité vieux de 74 ans ! Ne serait-il pas temps de le mettre à jour ?
Qu’est-ce que Charles Michel attend pour le dénoncer à l’UE et ouvrir les débats ?
Quant au transport maritime, si le fuel lourd est particulièrement polluant, il est au moins taxé, encore que les gros porte-containers s’arrangent pour faire le plein dans des pays où ça coûte moins cher qu’à Anvers. Même en suivant les restrictions de pollution actuelles, un seul porte-conteneur produit autant d’oxydes de soufre qu’environ un million de voitures.
Quand est-ce que les gouvernements prendront les citoyens pour des adultes responsables et pas pour des imbéciles heureux qu’on bouscule toute l’année, sauf le jour où ils vont voter ?

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