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Charles attend !

« Richard3.com » ne peut pas dire qu’El’Pognone a un fils courageux. Suite à l’expérience malheureuse de Macron venu gloser à Louvain-la-Neuve devant un parterre d’étudiants très remontés, Charles Michel s’est débarrassé de la même corvée à Liège. Par les temps qui courent et vu que les gilets à rayures de majordome ont été remplacés par des Gilets Jaunes d’automobilistes mécontents, ce n’est pas le moment de prendre un râteau avant le mois de mai 2019. Avec une tête trop facilement confondue à un punching-ball, Charles n’ignore pas qu’une mise en boîte lui coûterait pas mal d’électeurs.
Le fils de Loulou, minoritaire en Wallonie, se voulait missionnaire à la verve convaincante pour amadouer la grogne estudiantine. Quelqu’un lui a dit, à la veille de la Saint-Nicolas de l’Ulg, que cela pouvait tourner vinaigre et être mauvais pour son image, déjà dégradée en francophonie. Faire applaudir l’économie libérale par des étudiants échauffés à la Trappiste, ce n’était pas gagné d’avance. Voilà longtemps qu’il a déserté les prétoires, y a-t-il seulement mis les pieds, pour que ses envolées fussent à la hauteur ? Charles s’est dégonflé.
De sa mission, répondre aux questions des étudiants du cours de droit constitutionnel du Pr Christian Behrendt à 19h30, son entourage sentait qu’il n’était plus au top. La conférence devait être suivie d’une séance de questions-réponses avec les étudiants. Il y avait tellement de personnes inscrites que la conférence avait été déplacée aux amphithéâtres de l’Europe.
D’habitude, un cabot court vers un public quand il y a salle comble. Dans la conjoncture présente, le nombre, au lieu de rassurer, a rendu le libéral de pointe encore plus trouillard. L’acteur du drame fédéral, en l’absence de la vedette N-VA, ne s’est pas résigné à jouer les doublures.
Motif invoqué : la sécurité du ministre fédéral n’était pas assurée, la honte du pied au cul possible, l’entartrage du Gloupier…

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Il a préféré réfléchir dans la quiétude de son cabinet à la manière de recaser le soldat Praet, victime de son zèle libéral à RTL-Tvi.
Des moustachus des services de police et les gardes-du-corps du mirliflore de la rue de la Loi ont agité les grelots d’urgence. On se demande même si ce n’est pas Emmanuelle Praet, recrutée en Haut Lieu depuis juin pour faire la pub des chaussettes à clous, en sus de sa mission d’ouverture à l’intelligence humaine (hélas interrompue à la télévision privée), n’a pas elle-même poussé sur le bouton déclencheur, suspectant des attaques imminentes, mue par un souci de bien faire, histoire de ne pas se faire virer de la maison poulaga aussi.
Le communiqué parle même de « cellule de crise » comme du temps, pas si lointain, où tout barbu déambulant en ample chemise de nuit dans les rues de Liège était immédiatement arrêté.
On a vaguement choisi le mois de février prochain pour ne pas caner et perdre la face devant le beau monde, comme si en février, deux mois avant les élections de mai, le multi facette de l’avenue de la Toison d’Or allait se risquer à la récolte des tomates dans le grand auditorium !
Le recteur de l’université de Liège ne pouvait que regretter le désistement du grand homme.
Si le recteur cherche quelqu’un pour remplacer Charles, « Richard3.com » est disponible. On pourrait par exemple, devant le système qui est en train de foirer, chercher avec les étudiants les moyens de bâtir une autre société où tous les cours seraient gratuits ?
On y rêverait d’une véritable société démocratique qui donnerait enfin une place à ceux qui n’en ont pas et qui, en même temps, rabattrait le caquet à ces faux intellectuels qui font plus de tort que de publicité à l’Université, lorsqu’ils s’en réclament.
Le plus drôle, dans tout cela, « Richard3.com » avec une petite préparation et quelques notes griffonnées, aurait remplacé le fuyard, sans que les forces de police se crussent obligées de se mobiliser.
Mais, que voulez-vous, dans une société où les imbéciles instruits confisquent le micro quand ils ne s’en servent pas, comment le peuple pourrait-il faire entendre sa voix ?

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