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Pas belle, la vie ?

« Mais que ces Gilets Jaunes sont assommants avec leurs histoires de SMIG !» doivent se dire ceux de nos élus sortants ou renonçant à une deuxième casquette qui leur allait si bien.
S’ils ne se représentent pas ou ne sont pas réélus, les parlementaires ont droit à une indemnité de sortie pour assurer la transition vers un autre emploi.
– Mais comme l’électeur est gentil et prévenant pour ceux qui portent au plus haut l’esprit de la démocratie !
– Mais vous rêvez, jeune homme, l’électeur n’a rien à voir là-dedans.
– Ah ! bon…
– C’est une question interne. Les Chambre, Sénat et parlements régionaux se votent à eux-mêmes un petit pécule d’encouragement.
Enfin, voilà une catégorie de sans emploi comblée. Il était presque temps que l’on ait enfin des citoyens contents de notre système de protection.
On ne pourra pas dire que Charles Michel ait mégoté sur les indemnités accordées aux nouveaux chômeurs.
Vont-ils ou non accepter l’indemnité ? Certains, trop fiers sans doute, pourraient refuser ?
On se souvient du cas Wesphael. C’est quand même grâce à ses indemnités qu’il a pu survivre jusqu’à ce que La Meuse nous révèle qu’il était « à sec » fin 2018 et qu’il cherchait un boulot.
– N’avait-il pas déclaré dans un grand élan d’amour pour le fils de Véronique Pirotton, qu’il lui verserait ses indemnités de parlementaire ?
– Vous connaissez un parlementaire désintéressé ?
– ????

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La question est embarrassante. Même Reynders a convenu que faire député ou ministre, c’était un boulot comme un autre. Vu ce qu’on voit, en costume trois pièces avec écharpe trois couleurs, on ne crache pas sur une indemnité.
Un député-bourgmestre du PS a répondu très clairement à un journaliste trop curieux «Ce n’est pas parce qu’on me pose une question que je suis obligé d’y répondre.», au moins on est sûr que celui-là palpera l’enveloppe avec les biftons de la sueur du peuple.
Maintenant que ce n’est plus un sacerdoce, étonnez-vous que le métier de député soit dans le collimateur de ceux qui travaillent à des choses utiles, et qu’ils la trouvent plutôt mauvaise ! Puisque faire parlementaire, c’est entrer dans une corporation de travailleurs, qu’ils ne s’étonnent pas que le peuple les voie en syndicalistes de haut-vol ! Richard3.com se demande pourquoi le petit Chastel n’a pas encore monté un syndicat libéral pour sauvegarder les intérêts de cette nouvelle corporation ? Vous me direz, avec ce qu’ils gagnent, ce n’est peut-être pas le moment de se faire remarquer par de nouvelles revendications. À moins que… si on parlait des heures supplémentaires ?
Un élu, un certain « Delannois » a déclaré qu’il toucherait cette indemnité. Qu’en est-il des autres élus sortants, se dit le gazetier chargé d’informer le public de cette nouvelle tendance anti gilet jaune ?
En résumé, parlementaires et élus wallons ont droit à une indemnité de sortie pour assurer la transition vers un autre emploi. C’est ainsi que Christine Defraigne a perçu une indemnité pour sa transition de présidente du Sénat à la fonction de Première Échevine de la ville de Liège. Elle n’est pas belle la vie ? Son choix douloureux entre ce mandat et un mandat local a remplacé avantageusement une assistance par une psychologue. Son drame a été réparé par 2 mois par année d’ancienneté, avec un maximum de 24 mois (payés mensuellement, pas en une fois).
Le traitement des bourgmestres et échevins est fixé par le législateur wallon. Jusqu'au 1er juillet 2009, il était fonction d'un pourcentage de l'échelon maximal de l'échelle de traitement du secrétaire communal (devenu entre-temps directeur général) de la commune correspondante ; il est désormais défini sans référence à celui des directeurs généraux, ce qui permet dorénavant une évolution indépendante de l'un et de l'autre. C'est l'article L1123-15 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation qui précise le montant (inchangé dans le cadre du décret de 2009) des traitements des mandataires locaux.
Les bourgmestres et échevins ont droit à un pécule de vacances et à une prime de fin d'année (CDLD, art. L1123-15).
Le Code de la démocratie locale et de la décentralisation, reprenant ce que prévoyait la nouvelle loi communale en la matière, plafonne la somme du traitement de bourgmestre ou d'échevin et des revenus découlant de l'exercice d'un mandat, d'une fonction ou d'une charge publics d'ordre politique à un montant maximum fixé à une fois et demie l'indemnité parlementaire perçue par les membres de la Chambre des Représentants et du Sénat, soit donc, en 2017, 183.519,45 euros bruts (à l'indice 1,6406 applicable à la date de publication du communiqué – 187.189,83 à l’indice actuel).
J’arrête. Je vais vous rendre malade sur les notes de frais et de représentation.
Ah ! elle est belle la démocratie… surtout pour les parlementaires et nos élites communales !

Commentaires

Bonne chronique...

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