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Une honte nationale !

Le parti Zombie a encore frappé !
Charles Michel nous balance que l’État a besoin de réformes, que c’est urgent ! Et que fait-il à la suite de la sortie calculée de la N-VA de son gouvernement, il vaque à ses habituelles billevesées, tout en sachant que ce pays va rester six mois sans concierge !
Entrons dans le vif du sujet : le compère a-t-il le droit de faire comme si une modification profonde de son gouvernement ne nécessitait pas un avis du roi et un vote de l’Assemblée ?
Entre parenthèse, la reprise par Reynders, Maggy et consort, des activités des ministres de la N-VA qui ont mis les voiles, met au jour des sinécures, puisqu’on peut cumuler deux ministères sans qu’il y ait la moindre faille dans les horaires : boulot, pantoufles, copulation éventuelle au domicile conjugal ou à l’hôtel, sommeil et retour à la case matinale avec petit déjeuner et projets de week-end avec l’autre en déshabillé.
Pour des éjaculateurs précoces dès qu’on aborde les mesures restrictives des populations laborieuses, c’est montrer que le SDF en train de crever de froid dans la Carré de Liège ferait tout aussi bien ministre ! Il le ferait même gratos pour avoir le droit d’étendre un sac de couchage à côté d’un radiateur chauffé à blanc du ministère des affaires étrangères, pendant que le Talleyrand d’Uccle repeint les volets de sa maison de campagne.
Les spécialistes constitutionnels ne sont pas d’accord sur la procédure modifiant la constitution du gouvernement Michel. Vous avez remarqué, quand Delpérée Francis, ci-devant baron, professeur et CDH de droit constitutionnel, parle de la Constitution, ses yeux se rétrécissent au point de n’être plus que deux trous de bite d’un film porno. C’est son plaisir extrême à cet homme, le bonheur de mouliner des mots de manière quasiment orgasmique !
Les planqués du métier qui ont rédigé la Constitution, malmenés par les modifications des précédentes législatures, seraient bien en peine d’y retrouver l’esprit de 1831.
La fronde de Charles Michel est sans précédent. Les puristes se rabattent sur le «droit coutumier», des fois qu’une « expérience » du passé, à peu près identique, sauverait la face.
À part De Wever – et il a raison le bougre – d’appeler aux élections anticipatives, les autres font dans leur froc d’expliquer aux électeurs que le gouvernement a démissionné, et qu’il va falloir remettre en selle une majorité flamande, si l’on veut que la N-VA accepte encore un brin de fédéral, sinon « Belgium barst ! ».
Un gouvernement doublement minoritaire (linguistique et parlement) peut-il diriger l’usine à gaz sans ressembler à celui du général Franco ?
« Non, non, non », beugle Louis Michel, Cronos ayant engendré le Zeus belge. « Mon fils peut tout. Je l’ai créé pour sauver le pays. »
– Ah ! bon. Si ses entourloupes sauvent la démocratie…
Il y a des exemples. La Belgique est une vieille oligarchie repeinte hâtivement par les peintres de cour, Dave Sinardet et Pascal Delwit. Ils ont tous les dossiers en magasin.

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Bart De Wever en ressort un : le gouvernement de la minorité démocrate-chrétienne en 1958. Avec le soutien de deux libéraux et du seul parlementaire de la Volksunie, Frans Van der Elst, il a été enregistré comme le gouvernement qui a réalisé Schoolpact. Déjà les Wallons se faisaient entuber en 58 !
Gaston Eyskens était alors Premier ministre du 23 juin au 4 novembre 1958.
Charles Michel comparé à Gaston Eyskens, c’est fou la ressemblance !
Dans ses mémoires, Gaston Eyskens écrit qu'il a mis en place un gouvernement «qui pourrait mettre fin à la lutte politique acerbe» de l'après-guerre. On est impatient de lire les mémoires de la famille Michel. D’ici à ce qu’on en oblige la lecture dans les écoles ! En principe, il est préférable de mettre un temps certain entre les faits et ce qu’on écrit. C’est plus prudent. Gaston l’avait compris.
Puis il y eut Tindemans en 1974. Delwit et Sinardet sont formels : lui aussi en était…
Eyskens et Tindemans avaient un peu moins de 50% et recevaient à chaque fois un soutien supplémentaire de la part des partis de l’opposition ou de représentants élus - par le biais de leur abstention ou non. Certes, il fallait à chaque séance désinfecter les sièges de l’opposition, les slips mal serrés ayant répandu des selles par les entrebâillements des présents ; mais, Delpérée sera content : il y a des précédents !
La Belgique serait donc sauvée par l’exemple ! Et l’honneur, diriez-vous ? Foi de Richard3.com, oncques n’en vit jamais dans des endroits aussi mal fréquentés !
Tindemans a écrit dans ses mémoires à propos de son « oligarchie » "un exercice extrêmement fascinant" Au fait, pourquoi voter le 26 mai, puisque cela ne sert à rien ?
J’ai quand même trouvé dans la bibliothèque idéale du petit parlementaire deux principes qui disent tout sur l’escroquerie de Charles Michel, au chapitre dissolution et agrégation.
1 Un gouvernement qui ajoute un parti, fait une déclaration gouvernementale supplémentaire. Si un parti est destitué, le gouvernement fera également une déclaration. 2 Un gouvernement duquel se démet un parti et ses ministres, se présente devant le Parlement pour demander la confiance sur la base d'une nouvelle déclaration du gouvernement, ou organise des élections. En tout cas, il y a un nouveau cabinet, un nouveau gouvernement.
On pourrait demander à Delpérée, Sinardet et Delwit ce qu’on fait quand un premier ministre se fout de la Loi ? On envoie les gendarmes ?

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