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Charles Michel et Jean-Bedel Bokassa.

Nous ne sommes pas en Centrafrique, encore moins en 1976, mais Charles Michel se verrait bien à l’Europe, si on l’y poussait un peu, homologue de Jean-Bedel…
Le parti de Charles Michel peut compter sur lui… et pas que lui ! Il n’est pas loin de « buvez, ceci est mon sang ! ».
Le président du MR autoproclamé suite à un transfert des clés de la Maison MR, du fait du Prince, sans que les membres associés du troquet aient été au courant (1), entend bien conduire les négociations actuelles avec les autres partis jusqu’à la formation d’un gouvernement, avec ou sans les libéraux.
Au même moment, il assume la fonction de premier ministre dans un intérim qui ne lui donne aucun droit selon la Constitution, mais dont il veut profiter pour faire passer en douce des réformes libérales.
Enfin de 7 à 18 h et entre chien et loup, il poursuivra ses contacts au niveau européen histoire de débuter en décembre la prestigieuse présidence.
On ignore s’il aura l’opportunité d’assister à la naissance de son deuxième enfant de ses œuvres avec Amélie Derbaudrenghien, son staff est actuellement en pourparler avec l’accoucheur pour trouver des dates disponibles en juillet.
Nul doute, ce type a le melon. Il est atteint de ce que David Owen, ancien ministre des Affaires étrangères, a décrit dans un ouvrage éponyme "The Hubris Syndrome", ou comment le pouvoir transforme la personnalité d’un dirigeant.

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Dans son livre : Bush, Blair and the Intoxication of Power", David Owen, décrit cette pathologie du pouvoir dont les Grecs anciens avaient déjà constaté certains symptômes : démesure, orgueil et prétention insolente de la part d'un mortel.
Son ouvrage avait été écrit avant l’entrée en scène de Jupiter Macron et de Patate (2) Michel.
L’humour anglais définit l’Hubris ou l’Hybris sur la façon dont on fait carrière, comme on porte un costume, et qui fait notre façon de penser. Comme dit Lord Acton : Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument.
L’"intoxication au pouvoir" se traduit par de l'arrogance, une bonne dose de narcissisme et de mégalomanie, à la suite de quoi une bonne douzaine de comportements s’invite dans les manières et la façon de penser de l’intéressé, jusqu’à lui déranger l’esprit complètement. Sont atteints indistinctement ceux qui sont au sommet et ceux qui ratent la dernière marche, par l’effet de ce qu’ils croient d’eux-mêmes. C’est ainsi que le rival malheureux de Charles, Reynders, a autant le melon que son tourmenteur, peut-être en plus aigri, donc en plus dangereux.
D’après des spécialistes, le pouvoir modifie le cerveau. Dans le cas de Charles, c’est héréditaire. Louis senior a été complètement transformé par la fonction de Commissaire européen. Il y a eu un avant et un après. Quoique la névrose du père soit ancienne et freudienne, elle provient du temps où il était humilié par Jean Gol qui l’avait mis en compétition avec Reynders (déjà !) pour porter sa serviette de documents lorsqu’il avait à paraître dans des réunions publiques. En effet, Louis Michel n’est pas un universitaire et ce faisant, Jean Gol justifiait son manque de diplôme par une tâche ostensiblement subalterne, alors que Reynders était avocat.
Le syndrome d'hubris a entraîné Tony Blair et Georges W. Bush à mener la guerre en Irak. Hitler, Tatcher et Chamberlain en étaient atteints. Mussolini et Mao également en plus d'être bipolaires ! Le Petit Livre Rouge est révélateur des obsessions de Mao marcheur, pas à la RM de Jupiter, mais de la Longue marche qui fit la fortune du nautonier de l’âme chinoise.
Un biologiste s’appuie sur l'exemple des cichlidés, une espèce de poisson qui évolue dans le Lac Tanganyka en Afrique, qui compte deux types de mâle : l'alpha coloré et conquérant. Il plaît aux femelles et vit en surface du lac, l'autre, grisâtre, doit se contenter d'une vie solitaire dans les bas-fonds. Parfois, le second prend la place du premier lorsqu'un alpha se fait dévorer par un oiseau. Cette prise de pouvoir entraîne une modification de l'organisme du poisson suite à une réaction hormonale.
Chez Charles, Didier, Richard (Miller), Denis (Ducarme) Georges-Louis (Bouchez) et les autres (3), c'est pareil ! Ce sont des cichlidés terrestres.
Le cerveau change suite à un afflux de testostérone, rendant le cerveau plus performant grâce à la dopamine. Mais, la quantité sécrétée importante aura des conséquences néfastes. Elle crée une addiction.
Autre piège, le pouvoir déforme l’image de soi. L’excès de confiance de la notoriété et l’habitude de voir les subalternes inquiets de mal faire, développent une mécanique mentale au cœur de l’hybris qui empêche de s’évaluer à sa juste valeur.
Tous les philosophes vous le diront, plus vous avez une appréciation juste de vos qualités, plus vous êtes modestes. Et, par principe, vous ne vous sentez pas apte à devenir chef d’État
Le pouvoir endommage le cerveau et bloque la capacité à ressentir de l'empathie. Se mettre à la place des autres devient impossible. Au sommet on perd la qualité qui permet de s'y hisser.
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1. Le petit Chastel a rendu la présidence à son chef, comme si l’autre en était propriétaire, son motif : la campagne pour les européennes. Sans blague ! Voilà Charles propulsé à la fois à la tête du grand bazar de l’Europe, président du chose et premier ministre… et pas surmené du tout ! Il est fort, non ? Loulou qui aimait jouer les chefs de salle en est soufflé !
2. Nom donné à l’Europe de notre grand chauve national.
3. L’entre-parenthèse des noms situe bien leur moindre importance. Le jour où l’on dira partout Richard sans que l’on ait besoin de dire « Miller », l’intéressé aura droit au melon complet, idem des deux autres.

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