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Élio boit la GRAPA jusqu’à la lie.

Le monde libéral, le PS et le MR confondus, se félicite de la baisse spectaculaire du nombre de personnes en régime de chômage avec complément d'entreprise (prépensionnés). Elle s'est réduite de moitié en neuf ans, roucoulent De Morgen et Het Laatste Nieuws. De 120.000 en 2010, les prépensionnés sont passés à 57.000, selon les chiffres de l'ONEM.
La petite merveille comptable est due à la collaboration des feux familles libérales MR et PS. Ces mesures ont été décidées par le gouvernement Di Rupo et, après passation amicale du relais, amplifiées sous Charles Michel. Elles sont simples, ces messieurs ont relevé à 62 ans l'âge minimum pour pouvoir bénéficier du régime.
Pour rappel, il y a plus de vingt ans, les syndicats avaient obtenu que les entreprises délocalisant à tout va, celles mettant la clé sous le paillasson après s’être gavées pour s’engraisser ailleurs et enfin, celles augmentant les dividendes de leurs actionnaires au détriment des salariés par dégraissement des effectifs, devaient au moins contribuer par un surplus accordé aux licenciés âgés, dédommager ceux-ci des pertes de salaire subies, attendu qu’il était devenu impossible pour eux, de trouver du travail.
À cela rien de changé. Il est toujours aussi difficile de retrouver du boulot passé la cinquantaine. Ce que Di Rupo et Michel contestent en plaçant le curseur des ayants-droit plus haut. On retrouve donc ceux qui aujourd’hui auraient dû être bénéficiaire de cette mesure sociale et qui n’ont pas 62 ans, au chômage ou au CPAS.
Les deux libéraux se félicitent donc d’avoir fait économiser aux entreprises le supplément à leur charge dans le cadre d’un licenciement à indemnisation par le chômage et subséquemment d’alléger le Fonds d’indemnisation en cas de carence des dites entreprises.
Le MR et le PS ne ramassent pas encore les mégots sur les trottoirs pour en griller une, mais si ce n’est pas le cas pour eux, ça va l’être pour une nouvelle catégorie de chômeurs, ceux qu’on ne veut plus nulle part parce qu’ils sont trop vieux, parce qu’on redoute leur manque de productivité et leur appétence à se faire porter pâles.

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Apparemment ce n’est pas le cas en politique, tant les plus de 60 ans fourmillent, toujours considérés par leurs employeurs (nous) comme hautement productif, par une sorte de magie qu’on devrait étudier pour l’appliquer au privé.
Tout cela est lamentable et explique en partie, pourquoi le PTB ne veut pas mettre le bout de la semelle dans le merdier libéral.
Reste qu’au-delà de cette nouvelle forfaiture du PS, le montant de la pension légale ne permet pas d’envisager l’avenir en rose. Le discours dominant sur le modèle standard est quasiment européen, depuis que l’UE n’existe que pour faire du busines !
Pour certains dramaturges politiques, comme les Français et les Polonais, la pension légale serait naturellement vouée à disparaître. La belgitude bourgeoise est en arrêt, extasiée ! Drapeau belge miniaturisé à la boutonnière, Di Rupo y voit de l’avenir. C’est une honte !
Le bruit court dans les milieux de l’économie bien pensants que le financement des pensions dépend d’une « caisse » en déficit permanent. Ce qui est faux, mais pourrait le devenir, par une astuce comptable d’un futur gouvernement social-libéral. Ce détournement de fonds aurait pour conséquence de faire prendre peur aux gens qui seraient ainsi plus indulgents à l’égard de la politique de nos oligarques déguisés en démocrates progressistes.
En Belgique, la facture en maison de repos s’élève en moyenne à 1.562 euros par mois. Un pensionné sur trois est en deçà du seuil de pauvreté (1.175 €) avec des pensions parmi les plus basses d’Europe. Les deux chiffres disent tout du malheur de vieillir en Belgique.
Bacquelaine, dit Bas-de-laine (Richard3.com copyright) nous veut pensionnés à 67 ans (normal ce crabe en a 68). Pour rappel, puisqu’entre-autre le type est médecin il doit le savoir, l’espérance de vie en bonne santé est inférieure à l’âge de la pension légale !
Richard3.com n’entrera pas dans le détail sur la façon dont les pensions sont calculées. L’explication déborderait de la chronique d’aujourd’hui. En réalité, il faut 45 années de carrière pour prétendre à une pension complète, alors que d’autres pays demandent des carrières de 40 ans ou 42 ans. Ce qui compte tenu des études plus longues est plus conforme à la réalité en 2019.
Enfin, merveille de chinoiserie, la garantie de revenu pour personnes âgées s’appelle la GRAPA. Elle correspond à 1.083 € pour un isolé et de 722 € euros pour un cohabitant.
Les catholiques en 1900 avaient des chauffoirs de bienfaisance pour les pauvres. Di Rupo et Michel installent les assommoirs de l’info pour abrutir les contribuables.
Bacquelaine devrait introduire dans le vade-mecum des maladies infectieuses, la crapullose, infection par manque de sentiments altruistes, produite à la suite d’une pratique prolongée de la politique, dans l’art d’exploiter les foules.

Commentaires

BRAVO mon cher Richard..

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