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Un Dutroux new-yorkais ?

Epstein n’en était plus à ses débuts à New-York. Il aurait pu interpréter How About You? la chanson a succès du film de 1941, Babes on Broadway (Début à Broadway), une production avec Mickey Rooney et Judy Garland....
Mais voilà, Jeffrey Epstein est un milliardaire. Quand on est dans son cas, on se croit tout permis, ce qui est vrai, sauf quand ce « tout permis » sort du cercle des amis : Donald Trump, Bill Clinton, le prince Andrew et quelques autres, dont des Français (on attend l’enquête du Parquet parisien).
Quand, l’opinion publique s’empare de l’affaire. C’est toujours délicat pour un tas de gens chics. D’autant qu’Epstein s’est débiné, on l’a « suicidé » dans sa cellule où il attendait l’ouverture de son procès. Depuis le FBI et peut-être déjà la police française cherchent des carnets d’adresse, des mouchoirs chargés d’ADN et de sperme, des photos comme celles de Moscou, mais c’était avec des prostituées majeures avec Trump et Epstein n’était pas dans le coup.
Vous savez comme sont les vicieux et les autres dans le maniement du portable. Un clic est si vite arrivé qui peut mettre fin à une belle carrière prometteuse dans le show politique.
Du côté des témoignages on est plus tranquille, quand on dirige un État ou une banque, on ne va pas cracher le morceau à des gens de loi, qu’on a soi-même aidé à mettre en place. Les riches ne font pas de confidences à leurs domestiques.
Quant aux victimes, la plupart ont été « défrayées » avec un paquet de dollars.
Toutes ne s’appellent pas Stormy Daniels. Et même elle, quand les gazettes en parlent, elles prennent bien soin d’ajouter « présumée » à la « maîtresse de Donald Trump ».
Pour les mineures qui ont partagé la couche d’Epstein et qui ont été généreusement rétribuées, la loi américaine est tout à fait particulière. Celles dont on a acheté le silence ont signé un contrat de discrétion, en vertu duquel leur témoignage ne peut pas être retenu par la cour dans un éventuel procès, comme on voit à Hollywood : « objection votre Honneur ».
Ce fut le cas de Dominique Strauss-Kahn qui fit débourser à Anne Sinclair, l’épouse du moment, un gros paquet de devises pour que la femme de chambre soit dédommagée pour une affaire qui relaxait le prévenu d’une perversion ancillaire de plus. Curieuse justice !
Le dénommé Epstein, multimillionnaire, a peut-être eu tort de mourir. Vivant, il aurait pu faire durer la chose juridiquement, comme son collègue en galipettes interdites, Harvey Weinstein. La justice américaine, qui « ne doit pas priver les victimes de la justice à laquelle elles ont droit », va peut-être faire pire en sortant des dossiers que les avocats d’un Epstein vivant auraient put enterrer à la pelleteuse.

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Ça chauffe aussi à Paris. Lundi 12 août, deux secrétaires d’Etat du gouvernement d’Edouard Philippe ont réclamé, dans un communiqué commun, « l’ouverture d’une enquête » sur les faits qui pourraient éventuellement être reprochés en France au financier américain Jeffrey Epstein. Marlène Schiappa et Adrien Taquet – la première est secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, le second est chargé de la protection de l’enfance, ces huiles du président Macron marchent sur des œufs, dans la peur de découvrir des horreurs sur des riches bien pensants et qui sont des donateurs LREM.
Déjà on ergote, la prise de position de Marlène et Adrien contrevient au principe de séparation des pouvoirs. Ils bousculent ainsi les conventions et montrent peut-être un zèle pour contrebalancer l’inefficacité de la garde des Sceaux Nicole Belloubet. Ce qui fait mauvais genre pour Jupiter.
De nombreuses questions restent en suspens, Epstein a-t-il été un love-machine, un Dodo la Saumure, un Dutroux ou un Fourniret ? Inculpé, le 8 juillet, pour exploitation sexuelle de mineures et d'association de malfaiteurs en vue d'exploiter sexuellement des mineures, il échappe à la justice, mais le procès aura quand même lieu. Il y aurait des complices. L'administration pénitentiaire, dans l'attente des résultats de son autopsie, a qualifié la mort du magnat d'"apparent suicide".
Les liens entre Donald Trump et Jeffrey Epstein, remontent aux années 1990 et 2000. Donald et Jeffrey étaient voisins à Palm Beach, en Floride. Trump est invité à tous les événements mondains organisés par Epstein. Le carnet d'adresses de Jeffrey Epstein, rendu public en 2009, contenait pas moins de 14 numéros de téléphone pour joindre Donald Trump. Ce qui caractérisait leur relation était "une appréciation mutuelle de la richesse et des femmes", résume le New York Times.
A travers ce copinage et le challenge à qui aura attrapé « la plus belle chatte » (dixit Donald Trump), le président des États-Unis a-t-il été témoin des agissements du financier ?
En juin 2016, d'après le quotidien américain, une femme porte plainte contre Donald Trump, assurant qu'il l'a violée en 1994 lors d'une fête au domicile new-yorkais de Jeffrey Epstein. Elle n'avait que 13 ans à l’époque des faits !
Un autre président, Bill Clinton, a voyagé à 11 reprises avec Ghislaine Maxwell, l'ancienne compagne d'Epstein accusée d'être sa maquerelle. L'avion était d'ailleurs surnommé le "Lolita Express". On passe l’épisode Andrew, prince d’Angleterre, trop graveleux pour ce site.
On s’arrête là. Nos américanolâtres pourraient passer une mauvaise fin de vacances.

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