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3 h 10 pour Yuma.

Le Huffington-Post publie une vidéo parodique d’un habile montage montrant Donald Trump en train de poignarder ou tirer sur des personnages médiatiques et des opposants politiques. Cette publicité extrême a été présentée durant une conférence des partisans de Trump à Miami. Cette vidéo a fait l’objet d’un article du New York Times, de ce dimanche 13 octobre.
On savait la clientèle de Trump très proche et admirative d’un savoir faire agressif qui est la manière du président de répondre à des sujets qui le dépassent, comme le font tous les jours des voyous de rue. Mais on ignorait que cette brutalité fut cautionnée par le comité pour sa réélection. Maintenant, on a compris. L’État le plus puissant du monde est administré par un voyou, soutenu par d’autres voyous, des connaisseurs !
Pire, ce voyou est encensé par une presque moitié des électeurs américains !
Voilà qui jette une ombre sur ce que l’on croyait du pouvoir majoritaire des églises méthodistes poussant les instances dirigeantes à une rigueur moralisatrice.
Ainsi, ce grand pays sur lequel délire d’admiration béate quasiment l’ensemble des partis de pouvoir belges est, en réalité, un agrégat des poncifs qui abondent dans les westerns : une violence justifiée par le sentiment de propriété contre tout qui est à portée du colt quand le vis-à-vis n’est pas reconnu blanc de « souche ! », mais voisin pauvre ou inconnu de couleur, assisté de l’État social et respectueux suspect du climat et de la planète.
Trump explique en partie aussi l’embarras du MR, quand Ducarme ou Bouchez agite le drapeau américain au nom de la liberté et du bel exemple d’un pays qui ne compte que 5 % de chômeurs.
Cette vidéo s’intitule « American Priority », montage d’un massacre dans “l’église des fake news”.

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Donald Trump repousse des fidèles et s’attaque au défunt sénateur John McCain, au sénateur Bernie Sanders ―l’un de ses rivaux démocrates pour la prochaine présidentielle― ou au sénateur républicain Mitt Romney ainsi qu’à l’ancien président Barack Obama.
“American Priority” donne le ton dans lequel on verra la campagne des Républicains selon l’organisateur de l’événement. Celui-ci est venu tout fiérot projeter la chose la semaine dernière dans le club de golf de Donald Trump à Miami. Le clip a aussi été montré dans le cadre d’une “exposition sur les mèmes (1) internet. Le New York Times précise que plusieurs proches de Trump - dont son fils, son ancienne porte-parole Sarah Huckabee Sanders et le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis - devaient prendre la parole lors de cette conférence de trois jours, organisée par un groupe pro-Trump au Trump National Doral Miami.
Ce n’est pas la première fois que les partisans du président se lâchent en faisant la promotion de la violence contre les médias, dans une vidéo qui amuse les bas-fonds des cuisines électorales du New-Yorkais devenu président.
La chaîne de télévision CNN a estimé que Trump, la Maison Blanche et son équipe de campagne devaient dénoncer ce clip faute de quoi cela pourrait ”être considéré comme un soutien tacite à la violence”. L’association des correspondants à la Maison Blanche a également appelé le président américain à dénoncer ce mème (1).
Le président Trump est resté muet jusqu’à présent sur le sujet, lui qui est d’habitude si prolixe sur Twitter.
Si c’est le cas, si Trump avalise cette publicité ou pire en a décidé la parution, il fait quand même un pas de plus vers une dérive de la démocratie américaine où c’est la première fois qu’un homme d’affaire prenant le pouvoir confonde l’État avec un conseil d’administration !
Et si l’Amérique c’était ça, après tout ?
Si ce grand État était devant le gouffre béant d’une économie folle à lier, et qu’il persisterait dans sa course à la croissance, dont on voir bien que l’issue est la mort !
Quand on est allé aussi loin dans ce type d’économie libérale, il est quasiment impossible de revenir en arrière sans se détruire soi-même et donner des armes à des gens qui ont une vision différente qu’on a toujours combattue.
Alors, oui, sans rétro pédalage, le président Trump est le voyou qu’il faut à cette Amérique-là.
Trump encourage régulièrement la foule à huer des journalistes venus sur place, les désignant ennemis du peuple. Le tout est de savoir si le peuple, c’est celui des électeurs de Trump ou s’il est seulement l’ivraie du bon grain ? Enfin que l’autre, le « bon » vire ce voyou qui fait honte à la Nation !
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1. Mème : de l’anglais « meme », élément culturel, imitation du comportement d’un individu par d’autres individus.

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