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Billard…

La carambole a réussi. Le roi a nommé Charles Michel, ministre d’État, sur recommandation de la nouvelle première-ministre Sophie Wilmès, poussée à l’emploi par… Charles Michel !
Décrypté par Richard3.com la partie de billard est aussi atlantique. La carambole est partout.
L’Angleterre largue les amarres. L’Europe la retient par la jaquette. Trump, qui fait la pluie et le beau temps sur le vieux continent, a prévenu Boris Johnson, il peut faire de bons traités avec l’Angleterre, si Bojo claque la porte sans accord avec l’Europe. Trump est confiant. Les Européens sont ses obligés. Ils ne protesteront pas. Trump nous aime comme Monica sous le bureau de Clinton. Carambole !
Le Marché commun est le cheval de Troie américain sur le Vieux Continent. Les États-Unis n’ont rien à craindre du Brexit ; au fil des décennies, l’Union européenne est devenue leur vassale. Elle n’ose protester de peur de se faire taxer !
L’Union européenne n’a pas de politique étrangère. Elle est en passe de perdre aussi toute politique sociale avec une économie mondialisée qui a des exigences.
En Belgique, Richard3.com s’étonne. On ne parle de rien. On ne sait rien. Georges-Louis est adorable et tout se passe comme prévu. Sauf qu’on ne sait pas ce qui est prévu !
Avec le couple Ursula von der Leyen-Charles Michel le compromis verbeux se poursuivra en anglais, la langue de référence. L’effacement politique sera maintenu. Mine de rien, on approche du chaos. Michel joue la blanche, fait une fausse queue, il touche la bande, raté !
Richard3.com s’est demandé tout un temps pourquoi malgré les électeurs et contre l’opinion publique, l’Europe continuait à privilégier les riches et maltraiter les pauvres ? La réponse est évidente : le moteur de l’économie libérale, c’est la croissance. Tout le système est basé sur le profit. Pas de croissance, pas de profit. Les privatisations, les accouplements honteux d’entreprises qui devraient en principe se faire concurrence, c’est la dernière carte avant la faillite. Tout se joue sur les capitaux récupérés sur la main-d’œuvre et les économies sur le volet social, pour relancer la machine.
Pour produire quoi ? Tout ce qui rapporte gros, sans distinction de nécessité ou de priorité.
L’Allemagne est visée qui a fait fortune dans la machine-outil et l’automobile et qui n’a pas prévu une reconversion, devenue nécessaire.

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L’Union a seize de ses membres qui ont contribué à la guerre d’Irak au côté des Etats-Unis. Elle feint de s’opposer aux caprices de l’administration Trump, mais rentre dans le rang, sitôt que celle-ci menace de la punir. Le tolard de l’académie de billard, c’est lui !
On s’est arrangé pour que l’euro soit lié au dollar, si bien que si le billet vert plonge, nous plongerons aussi. Or, Trump pratique la politique de la planche à billets pour soutenir son économie et rester à un chômage à 3,6 %. Il se pourrait que Christine Lagarde soit obligée d’acheter des dollars en masse pour éviter… la chute de l’euro.
Richard3.com n’a pas besoin d’être de l’état-major pour faire le point en matière de défense, la domination de Washington y est humiliante. Le traité de l’Atlantique nord (OTAN) est l’instrument dont tous les présidents américains se sont servis pour nous dominer militairement. Le « go ahead » de la Maison Blanche suffit pour qu’un État membre en colonise un autre. Voilà 45 ans que la Turquie occupe une partie de Chypre qui fait partie de l’Europe ! L’armée turque, deuxième de l’OTAN, envahit le nord de la Syrie, liquide l’autonomie kurde, avec l’aval de Poutine. L’Europe compte les coups, met un genou en terre, puis confie la partie suivante à des gens encore plus américanisés moralement que Jean-Claude Juncker.
Washington s’accommode de Recep Tayyip Erdoğan. Le Turc abrite des têtes nucléaires américaines et surveille la frontière maritime de la Russie. L’Europe est sous la menace d’une invasion de deux millions de réfugiés détenus dans des circonstances indignes de logement et de salubrité en Turquie. L’Europe enverrait bien Charles Michel sous le bureau d’Erdogan, Monica bis, pour lui faire une petite douceur.
Vous connaissez Jens Stoltenberg, non évidemment, Richard3.com non plus, c’est le secrétaire général de l’OTAN, un Norvégien médiocre à la carambole. On l’appelle le « Tony Blair norvégien », c’est du moins ce qu’apprend Wikipédia. La Turquie, selon lui, « agit avec retenue et en coordination avec les autres alliés de manière à préserver nos gains face à notre ennemi commun, Daech ».
On tient des paris. L’Amérique du Sud entre en guerre civile. L’Algérie menace d’imploser. Les deux Bush ont fichu la pagaille en Irak. Ça risque de chauffer en France au mois de décembre. Le malaise se généralise.
Sophie Wilmès frotte le procédé à la craie. Le bout du pied touche le carrelage de la rue de la Loi, la cuisse héronnière prolonge le corps couché sur le billard.
Gagnera-t-elle le point ?

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