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Fichus ?... Oh Yeah !

Partagé entre la question brûlante qui hante les rédactions à savoir pourquoi Kim Kardashian ne veut plus poser en string bikini et les dernières photos de Charles Michel qui quitte Brussels pour Bruxelles, capitale européenne, la vue des images du pôle Nord qui fond comme un glaçon dans un verre de whisky et Didier Reynders repeignant en bleu, évidemment, les volets de sa maison de campagne, entre les temps morts de ses deux ministères et celui de commissaire européen de la justice, je m’interroge sur le devenir de l’espèce humaine et je pense très sérieusement que c’est fichu !
Tout ce petit monde nous en donne la définition parfaite.
Que ces personnes aiment leur nombril et, ne sachant que faire de leur journée, s’habillent en Prada ou téléphonent au Japon pour s’offrir un bonsaï Masako, ça les regarde ; mais que la presse s’empare de la chose pour en faire un événement, me dispense de toute autre figure de style que celle de répéter que nous sommes finis. C’est fichu !
Nous démontrons tous les jours qu’il est impossible que l’homme change pour un monde plus naturel. Il faudrait que tous en même temps produisent l’effort nécessaire, et c’est impensable.
Que tous devinssent vertueux dans la même journée, relève de la science fiction !.
Nous avons mis au point un système diabolique qui bouffe la planète : l’économie capitaliste de marché.
C’est stupéfiant de simplicité et de perversion.
Il est superflu de dire que mettre en concurrence la planète entière pour diminuer les coûts de fabrication, c’est génial pour nous infliger les derniers coups de bambou, nous finir avec ce que nous avons fait de la planète, dans un délai assez bref d’une ou deux générations.
Les efforts des pays les plus industrialisés pour éviter « le pire » seraient à mourir de rire, s’ils n’étaient pas de mourir uniquement.
Faire machine arrière reviendrait à faire lâcher une banane à un orang-outan. C’est que plus on est conscient qu’il faudrait faire « quelque chose » moins on est disposé à le faire, si le voisin ne le fait pas avant nous.
C’est le génie du commerce : prévoir avant les autres et se ruer avant tout le monde ce qu’on sait pouvoir le lendemain revendre au double de son prix.
Avec cette mentalité, comment voulez-vous prendre conscience que les glaces fondent, que les océans remontent, que l’ozone et le méthane s’emparent du ciel et que le phosphore va bientôt manquer ?
Nous sommes aussi abrutis que les chasseurs clandestins d’un parc national au Congo qui revendent les pieds d’un gorille pour en faire des cendriers à Hong-Kong et qui bientôt devront s’attaquer à une autre espèce en voie de disparition, ayant éteint celle-ci par leur désir obstiné de cendrier !

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Que vaut la loi naturelle face à notre penchant à user des choses selon Alexis de Tocqueville, célèbre avec Adam Smith sur la manière de s’enrichir dans la liberté d’entreprendre ?
La Belgique à ce compte détient un privilège, le même partagé par cinq cent millions d’Européens, celui d’héberger le plus grand nombre d’abrutis au kilomètre carré.
Aussi imparfaits soient-ils, aussi décriés, moqués, vilipendés, honnis, les seuls États non démocratiques auraient une infime chance de s’en tirer, alors que nos grandes démocraties abondamment pourvues en donneurs de leçons, peu sérieuses, n’en ont aucune ! Et je pense à la Chine qui s’est prise à rêver en Occidentale et qui n’est donc plus en ordre de bataille pour gagner la bataille économique au nom de nous tous. Pire même, avec son potentiel humain, elle hâte la destruction finale, dans sa contribution accélérée.
Est-ce le nombre qui rend notre infirmité si redoutable ? Oui évidemment. Une bande de malfaisants de plusieurs centaines d’individus armés de gourdins et de pierres ne saurait déranger le destin de la Terre ; mais des milliards pétris d’économie de marché, à qui on promet, pour qu’ils restent paisibles, des wagons de plaisirs et de félicité et qui voient effectivement sur les magazines que cela fait effet sur d’autres plus riches, comment voulez-vous les retenir de ne pas crier comme Dutronc dans sa chanson : « Et moi, et moi, et moi » ?

Commentaires

"Charles Michel qui quitte Brussels pour Bruxelles", je dirais plutôt qu'il quitte Bruxelles pour Brussels, c'est là où il va que l'on ne parle que la langue de l'empire américain des multinationales et de la canonnière.

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