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Les salauds ne vont plus en enfer

…ils forment des majorités gouvernementales !
Le pouvoir économique est en équilibre quand, en opposition à l’intérêt des actionnaires, existe le contrepouvoir des producteurs. L’équilibre a été rompu par la politique du libéralisme soutenant le pouvoir économique contre l’intérêt général. Ce qu’il conteste, dans l’erreur de situer l’intérêt général tributaire de l’intérêt particulier.
Le monde occidental s’affole. Le monde politique libéral transforme l’économie en tyrannie économique, entraînant à sa perte ce qu’on peut encore appeler la démocratie.
Ce qui en découle suit la pente naturelle du profit qui s’accélère quand rien ne s’y oppose.
Le libéralisme a perdu le sens du bien commun, incapable de comprendre l’humanité. Si rien n’est fait pour s’y opposer, il deviendra une machine à tyranniser les désobéissants. Ce qu’il est déjà devenu dans certains pays d’Europe, comme la Belgique, en imitation de son modèle américain. Le voisin Macron n’est pas en reste…
L’autoritarisme du libéralisme n’est pas né d’hier. Il est même de tout temps. Il n’a vraiment montré son agressivité et son vrai visage qu’après la crise des subprimes en 2008/09 où il n’y eut qu’un seul perdant : le peuple, première victime des banques.
Depuis, une machinerie de contrainte et de hiérarchisation s’esquisse. On le sent dans les discours des élites qui diffusent le thème récurrent des milieux bourgeois. L’invention de l’austérité ouvre des années fastes de mensonges, d’escroquerie et finalement de sans-gêne grossier.
Dans les restrictions que leur programme impose, l’essor d’un capitalisme qui ne réaliserait ses objectifs qu’avec la souffrance des gens, paraît inévitable de leur point de vue !
L’arrogance et les exactions sont aussi anciennes que celles de l’Empire romain dans les dernières années, avec Ravenne et Byzance, capitales duales. Nous nous émerveillons dans les magazines des exploits de nos César : Michel, Reynders, de Decker, Bouchez, par l’exaltation des exploits fantaisistes de ces puissants. Avec leurs mirmillons, ils jouissent de l’abaissement des citoyens libres et l’écrasement des indigents.
La succession désordonnée d'empereurs dans la partie occidentale de l'Empire romain de 455, année de la mort du dernier Théodosien à la déposition de Romulus Augustule par Odoacre, a son corollaire dans l’impossibilité de former un gouvernement en 2019, dans le droit et la justice, en Belgique et une France sous l’effet des mêmes ferments, qu’un Macron viscéralement néolibéral secoué par les revendications légitimes des Gilets Jaunes.

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Enivrés de pouvoir, les élites n’hésitent plus à peser sur ceux qui assurent leur richesse. C’est la prise de parole scandaleuse de Louis Michel, quelques temps avant qu’il ne jouisse de ses trois ou quatre pensions cumulées pour services non-rendus au peuple, réclamant de plus hautes rémunérations, par arrogance, par bêtise satisfaite et par manque de solidarité avec ses propres électeurs !
Ainsi, sous prétexte du bonheur général et au nom de la raison ( ?), le pouvoir libéral accrédite la souffrance de tous au nom de son narcissisme et de sa folie.
Un des meilleurs connaisseurs du déclin de la civilisation romaine, l’Anglais Gibbon nous dépeint en dépeignant ce monde disparu « Les classes supérieures des cités faisaient tout leur possible pour sauvegarder les vestiges de leurs fortunes, et opprimaient les classes inférieures. Celles-ci, du reste, étaient opprimées et détroussées par tout le monde. »
Sait-on à quel degré d’ignominie le système libéral fait descendre l’humanité, ce que n’avait pas osé faire les Antiques de leurs esclaves : « Sur les 120 millions d’enfants de moins de quatorze ans employés à plein temps sur la planète, beaucoup sont affectés à des tâches gratuites, qui font la rentabilité des sous-traitants et des marchands de travail avec lesquels signent les antennes des géants mondiaux. Que Heineken et Carlsberg, en Birmanie, ou Reebook, en Inde, aient résilié des contrats sous la menace de boycottage est marginal. Sans l’économie souterraine, le Sud perdrait son attrait pour le « retour d’investissement ». (Le Monde Diplomatique)
Est-on certain qu’en Belgique, à cause d’un patronat qui sous-paie des adultes parce que sans-papier, venus d’ailleurs, chassés par la misère et les guerres, ces pauvres parmi les pauvres dont ce pays regorge, ne passeront pas un jour de la clandestinité, à la pratique admise de façon régulière, quand les salaires officiels auront encore baissés, que les horaires se seront accrus d’heures supplémentaires non payées, et qu’il sera devenu commun dans le système libéral, que les conditions de travail des modernes esclaves venus de l’étranger deviennent la règle des esclaves autochtones ?

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