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Veillée d'armes.

Cette chronique est écrite à la veille du 5 décembre, sans connaissance des événements qui feront date ou non, dans l’histoire de la société française.
Quoi qu’il arrive, ce dont on est certain – l’année Gilet Jaune le confirme en France – le pouvoir capitaliste ne rendra jamais les clés en disant « nous avons merdé, c’est à vous de faire ». Non, il se défendra jusqu’au bout par des tirs de plus en plus tendus, des yeux crevés, des mains arrachées, sous prétexte que c’est l’ordre démocratique qui le veut. La démocratie est en danger ! Le tout est de savoir par qui et pourquoi elle est en danger ?
La violence primale n’est jamais du côté de la foule, elle est toujours du côté du pouvoir qui résiste aux volontés du peuple. Ce dernier, le plus souvent, est toujours mesuré et raisonnable. Ceux qui l’ont respecté ont toujours été bien traités. Sous certaines conditions, le dialogue est préférable à une grève. Oui, mais quand on n’est pas entendu, que le système se dresse contre les gens et que les élus en deviennent les gardiens résolus à l’appliquer ?
Faute de pouvoir s’exprimer pacifiquement, le peuple hausse le ton. C’est alors que des serviteurs du régime, tel le préfet Lallement, pratiquent les premières violences aussitôt légitimée par les médias. Les Gilets Jaunes sont souvent tombés dans ce traquenard, enfournés dans des cars et jugés en comparution immédiate par une justice complice.
La répression préventive des masses a pour but de décourager les gens en les apeurant.
Contrairement au discours de Macron, c’est son pouvoir qui met la démocratie en danger et non la rue qu’il n’entend pas. Son gouvernement met le secteur public en condition de délabrement pour avoir un prétexte de le vendre au privé, utilisant la démocratie dans une association de malfaiteurs, en étroite complicité avec le bisness du néolibéralisme, sous prétexte de suivre à la lettre les Traités européens.
La vente ne se fait pas toujours aux enchères entre les investisseurs non-résidents, et les fortunes résidentes, un peu comme les marchands de bestiaux sur les places publiques qui jadis concrétisaient le marché en se tapant dans les mains. En Europe, les maquignons ont changé leur manière, le même désir d’appropriation s’est emparé des affairistes.
Ce qui se passe aujourd’hui, c’est sous couvert de l’Europe et avec le soutien massif des banques et des holdings, des marchés entre coquins dépècent à l’encan le seul bien dont les peuples peuvent être fiers, bâti de leur seul travail : les services publics.

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On voit très bien comment ça se passe. Prenons par exemple les hôpitaux publics, leur manque criant de moyens, des rats qui se cachent sous les armoires, des personnels sous-payés, etc. la cause en est l’impéritie volontaire de l’État. Le bourgeois moderne sait ce qu’il fait. Il prépare la disparition d’une médecine publique pour une médecine privée. Les médecins et les personnels soignants, et puis les enseignants, les facteurs, les pompiers, et jusqu’aux usagers, sont prévenus. Les détenteurs actuels du pouvoir politique sont dans le camp opposé au peuple. Ils y ont leurs aises et leurs points de chute. Ils jettent le masque et se présentent en ennemi, toute la presse bien pensante accrochée à leurs basques, elle aussi s’inquiète des grèves et des Gilets Jaunes.
Un service public méthodiquement détruit est rendu intolérable à force d’être inopérant. Il suffit qu’immédiatement après les plaintes des usagers, survienne un émissaire d’on ne sait où dire aux gens ce que le pouvoir suggère « Le privé est plus rationnel, plus responsable, meilleur prestataire, etc ».
Quant au mirage de la réforme des pensions, la précarité tue, l’inégalité aussi. Un épidémiologiste britannique montre que la différence d’espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres est de… 28 ans. Cela réduit à de la poudre aux yeux, les savants calculs de Delevoye, le ministre français chargé d’élaborer « la réforme du siècle » des pensions.
De l’avis des meilleurs spécialistes, on assiste à une véritable escroquerie où tout le monde va perdre. Tout cela, pour assurer à terme le succès des pensions privées.
Ce système n’est pas fait pour les travailleurs pauvres.
Cette grève dépasse de loin le projet des retraites contesté. Peut-être bien que le sort de l’Europe se jouera en France le 5, grâce au peuple français le plus éveillé et le plus intelligent d’Europe. La volonté de Macron, à peine déguisée, émerge de ses lapsus et de ses emportements. Elle est simple : réduire les individus au dernier degré de la misère, afin de les forcer au travail, par des coupes sombres dans ce qui maintient les existences sauves. Une pension par points dont les valeurs ne sont pas fixées et qu’on pourrait à l’avenir diminuer à volonté. C’est ce qui attend aussi les Belges. Le futur gouvernement nous drivera pareil.

Commentaires

Le peuple francais le plus intelligent d'Europe .... les droits de l'homme, les grosses têtes, le cinéma franchouillard, la profanation des cimetières juifs, la colonisation... Ce ne serait pas un peu, un tout petit peu, du racisme ?..

Ce que vous citez ne représente en rien l'intelligence d'un peuple, il n'en est que la lie.

Effectivement. Si on supprime la lie de chaque 'peuple', tous les peuples sont donc les plus intelligents du monde. Même les flamands!

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