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Parler ou causer ?

Pendant que Gwyneth Paltrow, une célèbre actrice d’Hollywood, vend des bougies à « l’odeur de son vagin », un libraire bruxellois se prend une mandale sur les réseaux sociaux pour avoir pété les plombs à l’encontre d’une influenceuse qui se déchaussait en promo personnelle devant sa vitrine, nous sommes bien en 2020 !
Autre indice du temps présent, Georges Clooney, souffrant de graves problèmes de dos, croit son mariage en péril, à défaut de ne plus pouvoir entreprendre Amal dans la position du missionnaire, ni aucune position que ce soit. Enfin, une Anglaise assiste au mariage de sa mère enceinte des œuvres (comme on dit) de son ex mari. Les journaux précises que cette maman hard aurait été inséminée par son gendre, le jour du mariage de sa fille.
Le déballage public des ragnagnas de l’intime sera à son comble quand l’équipe de défense d’Harvey Weinstein déballera des “dizaines d’e-mails d’amour” des femmes qui l’accusent de harcèlement sexuel. « …tu sais, mon grand fauve, j’aime quand tu me violes. Je ne viens à ton hôtel que pour ça. J’espère que la commode n’aura pas de tablette en marbre comme la dernière fois. J’ai encore des bleus au-dessus du drapeau des États-Unis sur la fesse droite. »
Pourquoi toutes ces informations sur des journaux « sérieux » ?
Mais parce que nous sommes dans une société qui assez curieusement devient de plus en plus collet monté sur certaines invectives, alors il faut bien relâcher la machine quelque part. Les récits salaces vont des puissants ou des célébrités aux lecteurs des people. C’est un dérivé à la chape de plomb de la pensée économique et politique uniques, en complément des feuilletons.
Contrairement à notre époque si spéciale, le XIXme siècle se serait esclaffé, puis aurait blâmé pour manque d’élégance, les acteurs et actrices du cirque médiatique, les influenceuses, les avocats de violeurs, les exposants des balbutiements graveleux, les amantes éphémères à la langue bien pendue, les outragées qui se souviennent 20 ans plus tard, les figurantes pourléchant le sillon labano-préputial, les seconds rôles se régalant du smegma, en quête d’un grand rôle de monsieur Miramax.
Et cela aurait été injuste, parce que cet enthousiasme feint ne rend pas justice aux victimes.
Il y a à peine cent cinquante ans, les écrits dynamitant les mots sont si abominables que les auteurs, aujourd’hui, finiraient en correctionnelle. Alors qu’ils ont été durant des siècles le gagne-pain des polémistes des journaux, sans qu’échouassent dans l’opprobre les artistes du genre et que débordassent les blasphèmes, n’achoppant qu’au duel sur le pré.
La dialectique fondamentale entre vérité et imposture nourrit chez le pamphlétaire, une vision conspiratrice du monde. Elle persiste chez certains chefs d’État, voyez Donald Trump.
Du Gil-Blas à l’assiette au beurre en passant par le Figaro, de Flaubert à Léon Bloy, Rochefort, Barrès, Drumond, ainsi que tous les typographes-journalistes anarchistes et tant d’autres, seraient accusés aujourd’hui de racisme et d’antisémitisme.
On a évolué dans ce domaine, mais en pire !

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Désormais toutes les horreurs peuvent être dites, décrites et commentées, pourvu qu’elles ne débouchent pas sur quelques fuites asymptotes, du sexisme, du racisme et de l’antisémitisme, cette dernière, mère de toutes les autres, depuis qu’Israël lutte pour sa survie entourée de nations hostiles, tenant pour essentiel que le capitalisme occidental à la mission de l’archange frappant de la foudre le chiisme de l’Iran.
En somme, la liberté d’expression s’est restreinte d’un côté, mais s’est ouverte à la liberté grivoise de l’autre, alors que depuis des centaines d’années les bacchantes de la prostitution égrenaient sans chichi les mêmes propos à titre professionnel, sans qu’elles s’exposassent à la notoriété influenceuse que par une mise en carte.

Commentaires

labano-préputial plutôt balano-préputial.

smegma, obligation de consulter dictionnaire ou médecin...

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