« Nobles et Ignobles ! | Accueil | Trump, en tout bien... etc. »

Bouchez l’est à l’émeri !

C’est difficile de s’en accommoder. On a beau tourner la bêtise en contrepèteries, on ne sort pas indemne du pourrissement actuel de la politique.
Tant d’à-peu-près, d’ignorance, le bourgeois se relâcherait-il au point de se montrer tel qu’il est, sans crainte de se faire sortir par le peuple, confiant dans sa supériorité ?
La haute société est persuadée que sa vision de l’avenir résoudra nos inquiétants problèmes, et que nous finirons par applaudir cette vacance extravagante d’une Sophie Wilmès qui gère le pays au téléphone avec Charles Michel.
Pour l’heure, les gazettes relancent le MR, comme à chaque fois qu’il dérape. La porte des rédactions est grande ouverte à Georges-Louis Bouchez. Les éditorialistes lancent sa carrière comme ils le firent pour Reynders.
Cette manœuvre en faveur de GLB est d’une bêtise à faire pleurer ! Qu’est-ce que vous voulez, plus il étale de sa superbe, plus il dévoile sa connerie. Une star n’a pas besoin d’être intelligente, les sympathisants du MR aiment le show. C’est nouveau, ça vient de sortir…
Maître Chicaneau (1) ne fera pas éternellement illusion.
GLB est le porte-parole de la pensée maigrichonne de la bourgeoisie. Celle-ci ne peut produire de fruits, comme l’avait déjà vécu Nizan avant 40, c’est une pensée lâche.
Ce qui fait tenir des adversaires, c’est la jeunesse. Qui mieux qu’elle connaît le temps de l’ennui et du désordre. À vingt ans, on s’endort avec cette colère ambiguë qui naît du vertige des occasions manquées de ces journées infiniment longue à ressasser ce que la bourgeoisie martèle sans cesse : vous n’êtes rien, vous ne servez à rien, votre sort est scellé par avance, parce que vous avez raté l’essentiel : le diplôme, celui qui ne servira bientôt plus à rien, mais qui nous donne encore un petit filet de sécurité justificatif. Ce pouvoir essaie ainsi de casser toute révolte, afin que cette jeunesse se résigne au destin que les bourgeois lui ont assigné.
Encore un petit temps d’attente, bientôt la politique qu’ils ont imaginée au MR se retournera contre le pouvoir. GL Bouchez l’a répété à plusieurs reprises. Il n’a un différent avec la N-VA que sur la question de l’État. Le consensus du MR et de la N-VA sur le social est parfait !

1a1kgaa.jpg

Ces gens de droite détestent le monde du travail. Peut-être l’envient-ils en secret, tant ils savent au fond d’eux-mêmes qu’une situation d’entretenu n’a rien de glorieux et qu’il y a plus de vérité dans leur défaite morale, que dans leur victoire matérielle.
Quelle est leur politique ? Elle a pour mission de faire accepter un ordre en le rendant aimable, l’autoproclamant noble en le justifiant. GLB semble trop peu intelligent pour le faire savoir adroitement.
Ce sera sans doute la première fois que j’admire Reynders et Michel, tant ils ont su mystifier leurs victimes. Ne nous ont-ils pas dirigés sur des voies de garage, si adroitement qu’en Belgique, la révolte s’est momentanément éteinte, sous le poids de la bourgeoisie et du socialisme de Di Rupo ?
Les départs pour l’Europe, la cause de la dégradation présente, ont desservi le MR. Ils ont propagé les vérités partielles engendrées par la bourgeoisie et utiles à son pouvoir. Et comme cette politique allait trouver difficilement une issue dans ses conclusions, la crise qu’ils ont provoquée les voit prestement fuir à l’Europe. Recueillant l’héritage, le nouveau président du MR ne s’en sortira pas, parce qu’il n’est que le mal, alors qu’il aurait fallu être un génie du mal, de la trempe des deux fuyards.
L'exploitation des travailleurs est à un tournant. Les corruptions des politiques en collusion quasiment officielle avec les grands propriétaires du marché mondial n’induisent pas une destinée béatifique de l’homme.
La société pourrait sombrer dans le chaos, faute de ne pas accepter le nouveau joug imposé… ou se régénérer et apparaître différente dans un nouvel âge d’espoir.
Incapable de comprendre cela, Georges-Louis Bouchez, créature de la bourgeoisie, déteste les travailleurs, comme l’indique son discours en corrélation avec celui de Bart De Wever, sur la question sociale. Quoique bête et méchant, une sorte d’instinct le retient de le dire et de l’écrire « les travailleurs ne sont jamais content, malgré tout ce que nous faisons pour eux », comme si ce réformateur réformait pour rendre les gens plus heureux ! Ils font penser aux maquereaux qui jettent quelques sous pour survivre, à de pauvres filles qu’ils condamnent à la violence et à la mort.
Voulez-vous que je vous dise, nous sommes sous la coupe de salauds !
-----
1. Le bourgeois Chicanneau et la comtesse de Pimbesche, personnages de la comédie de Jean Racine « Les plaideurs ».

Poster un commentaire