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Private Vices

Ainsi, ce forban d’Adam Smith, père du capitalisme moderne avec Alexis de Tocqueville, se serait inspiré d’un Hollandais naturalisé Anglais, un certain de Mandeville !
On voit d’ici la tête du plus célébré ignare actuel du MR, l’avocat de Mons, Georges-louis Bouchez, découvrant la fable des abeilles du dénommé Mandeville !
Après avoir soutenu que le vice conduit à la recherche de richesses et de puissance et qu’il produit involontairement de la vertu parce qu'en libérant les appétits, il apporte une opulence supposée ruisseler du haut en bas de la société, la fable des abeilles conclut « Soyez aussi avide, égoïste, dépensier pour votre propre plaisir que vous pourrez l’être, car ainsi vous ferez le mieux que vous puissiez faire pour la prospérité de votre nation et le bonheur de vos concitoyens ».
Sacré Bernard de Mandeville, la théorie du ruissellement dont s’inspire l’UE et nos élites, desquelles vient de s’exclure Griveaux, mais restent solides au poste Charles Michel et Didier Reynders (en fuite), Sophie Wilmès, standardiste MR au gouvernement, Bacquelaine dit Bacq et tous les joyeux partouzards de la Région wallonne « el furioso matamore del rei » Di Rupo compris, tous confirmés par Mandeville, sur ce que j’ai toujours dénoncé ici.
Le capitalisme perdure parce qu’il s’appuie sur les plus bas instincts de l’homme et qu’il a ainsi des chances de contaminer l’espèce entière, dans cette bataille d’avance perdue de l’altruisme contre le vice capitaliste.
C’en est même au point qu’au-delà de l’homme, le capitalisme est en train de détruire l’espace naturel nécessaire à la survie de l’espèce, c’est dire qu’à côté de lui le COVID19, c’est de la gnognotte.
Bernard de Mandeville, alias Man Devil, avait deviné Donald Trump sa réincarnation moderne, avec ses péons blancs qu’il robotise, et ce slogan qui transparaît sous ses tweets « baise ton prochain, sans lui casser la rondelle, afin qu’il puisse s’agenouiller longtemps pour te cirer les pompes ».
L’économie psychique et libidinale vue par l’économiste-philosophe Dufour (1), c’est ça !
L’assise psychique et pulsionnelle du libéralisme est dans le mal.
Je le crois volontiers quand on voit les efforts que font les élites à montrer qu’elles sont vertueuses et honnêtes, c’est prodigieux ! Et pas que Griveaux qui n’aime pas que l’on sache dans quel boui-boui crasseux, il s’essuie la bite après usage, sur les tentures poisseuses, comme le firent avant lui les plus grands du gotha politique et mondain.
C’est qu’il est très difficile de garder son sang-froid devant les possibilités qu’offrent des fonctions qui placent un homme au-dessus des hommes.

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Ce qui ne veut pas dire que tous les intellectuels qui ont réussi et qui se font des ronds en politique comme dans le commerce, sont des énergumènes pédophiles, violeurs et exhibitionnistes de leurs attributs, cela veut dire qu’en côtoyant journellement les privilèges qu’accorde la classe supérieure, on entre de plain-pied dans le vice et la vie facile et que s’il y a des résistants opiniâtres, il y a aussi des concupiscents irrationnels.
Cela doit être un supplice intérieur pour ceux qui, à la vitrine d’un parti, défendent un salopard. Hurler avec les loups, malgré une différence de métabolisme, faut s’y faire !
« Les vices privés font les vertus publiques » soutient Mandeville. D’après Dufour, un texte encore plus sulfureux était resté dans l’ombre « Recherches sur l’origine de la vertu morale », une plaquette oubliée de 1714.
Il y a très longtemps, j’ai presque appris par cœur « Malaise dans la civilisation » (2) de Freud, ce qui m’a guéri à tout jamais d’avoir du respect pour tout qui se présente supérieur à l’homme de la rue. L’incipit vaut le déplacement « On ne peut se défendre de l’impression que les hommes se trompent généralement dans leurs évaluations. Tandis qu’ils s’efforcent d’acquérir à leur profit la jouissance, le succès ou la richesse, ou qu’ils les admirent chez autrui, ils sous-estiment en revanche les vraies valeurs de la vie ».
Je le dis tout net à ceux de gauche qui font de la politique, n’essayez pas d’argumenter avec un libéral sur des questions économiques. Ces questions sont contrebattues par les destructions irréversibles qu’il devra amplifier à l’infini pour maintenir une plus-value, sans quoi le système s’arrête. Dès lors, cela conduit à une impasse que le libéral ne peut admettre, sous peine de se dédire. Entreprenez-le plutôt sur l’aspect éthique du système libéral, là où la faille est tellement énorme qu’il ne saura répondre que de manière confuse et incohérente.
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1. Dany-Robert Dufour, « Baise ton prochain », Actes Sud, 2019.
2. Malaise dans la civilisation de Sigmund Freud, in Presses Universitaires de France, 1973.

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