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1920, 2020 : itérative vigilance.

Nous vivons une pandémie comme on en voit une par siècle. Ce n’est pas la première. L’histoire de l’humanité en est parsemée. Nous aurions pu étouffer celle-ci dans l’œuf ou en réduire le coût humain, si nos ministres n’avaient pas été obnubilés par le profit au détriment du social, des personnels hospitaliers et du matériel techniques des hôpitaux.
Le confinement paraît une épreuve, comme si une immobilité relative était en elle-même une monstruosité, alors que la mobilité et les voyages étaient proprement inconnus pour la plupart des gens, attachés à leur village jusqu’au XIXme siècle.
Covid-19 sème la désolation au hasard, comme une boule dans un jeu de quilles, parce que les autorités politiques ne sont pas à la hauteur de la situation.
Une manœuvre de substitution est en cours pour faire passer la crise économique dans laquelle nous entrons pour la résultante de la pandémie. Le krach prévisible a une ancienneté de trois mois sur COVID-19. Mais comme le coronavirus, c’était top secret.
Nous risquons de passer à côté de quelque chose qui se prépare : un changement de mentalité et peut-être de comportement qui pourrait quand même ne pas avoir lieu, si nous baissons la garde sur les enjeux actuels de la politique sociale et économique.
Nous n’en avons que pour Maggie et les siens qui, de ministère en ministère, ont agrémenté leur vie et détruit nos espoirs, en se sucrant dans la santé et le social.
Nous adressons nos prosopopées à Maggie De Block et Daniel Bacquelaine, parce qu’ils ont effrontément menti aux gens sur des sujets qui touchent à la vie et à la mort. Nous oublions qu’ils font partie d’un système auquel ils croient avec force. Ils sont persuadés d’avoir raison de gérer leur ministère à leur façon et que nos morts ont tort.
Et c’est justement là que notre attention devrait être la plus vive. Nous abandonnons notre vigilance dans le domaine de la politique en général, alors que le système économique libéral est touché en plein cœur et que son absurdité saute aux yeux de tous.

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Le modèle de ces messieurs-dames d’en haut : l’Amérique… va vivre une hécatombe rien qu’avec son organisation hospitalière payante et socialement inexistante, modèle vers lequel nos illustres nous poussaient, par la destruction des hôpitaux publics.
Retenons la leçon : la dramaturgie qui entoure la pandémie sert de paravent au libéralisme des traités d’une économie dévergondée, par la croissance continue et la culture du fric.
Ceux qui nous dirigent ne sont pas des braves. Se sont des lâches. Nous leur devons la pandémie. Mais, c’est aussi le coup d’arrêt de leur entreprise de démantèlement de l’état au profit du privé. C’est aussi par l’état déplorable des hôpitaux, que nous nous apercevons de l’incroyable complot contre la démocratie des forbans qui l’administrent.
Nous avons perdu tant de guerres sociales, que nos ennemis les plus affirmés sont encore aux rênes de l’attelage. Nous sommes leurs bourricots. Nous aurions besoin que sortent du peuple une réplique, comme celles et ceux qui à travers l’histoire, se sont dressés contre les princes et qui sont morts pour nous, 89, puis les communards, Lénine, les Gilets Jaunes…
Rien ne dit, cette épreuve passée, que les dirigeants politiques de Belgique, de France et d’Europe fassent leur mea culpa et cessent d’eux-mêmes une politique néolibérale, demandant pardon au peuple !
On pourrait même être sûr du contraire. Les politiques ne se désavouent qu’en sortant de la politique. Or, à les entendre, ce n’est pas l’honneur qui les chatouille, mais le paraître.
Le risque est que nous oubliions trop vite qu’ils se sont engagés vis-à-vis des multinationales. Les empires industriels les ont avalés. Supposant nos besoins identiques aux leurs, ils ont voté à l’Europe, sans que nous soyons consultés, la continuité de la politique bourgeoise et libérale.
Ne rêvons pas, la pandémie passée et elle passera comme la grippe espagnole de 1920, la crise financière, peut-être le krach, en sera à son sixième mois, nous n’en aurons pas vécu les débuts noyés dans COVID-19. Il est possible que nos suborneurs profitent de la joie de nous retrouver vivant pour se maintenir à flots, oublier tous les manquements et les failles du libéralisme et revenir l’air doucereux, avec une sébile à la main pour que nous sauvions les banques comme en 2008/9 !
Si nous relâchons notre attention, nous pourrions nous repentir du plaisir d’un épectase éjaculatoire essentiellement dardé sur la pandémie vaincue.

Commentaires

L'Amérique va vivre une hécatombe... Alors que 'Il a suffi d’un virus nouveau, du genre de la grippe qui tue chaque année du monde sans que cela emeuve beaucoup...' C'est du Trump ? Non, du Richard3. Trump, Richard3, même combat...

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