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Hauts les cœurs, chute des cours…

La bulle, nouvelle version du krach de 2008, a éclaté le 12 mars. Dès l’année dernière, des économistes sérieux, donc pas ceux de « Cdansl’air », ni des gazettes belges et encore moins de RTL, avaient prévenu les gens. Le virus n’est pas responsable de cette nouvelle crise, comme on va tenter de vous le faire avaler. Il n’est que l’accélérateur emblématique de l’effondrement de l’économie mondiale.
En plus, cette crise qu’on n’a pas voulu voir jusqu’à la dernière minute, est la conséquence du traité de Maëstricht, mondialisant le commerce des 27 de l’Europe et dégageant le continent de ses fournitures stratégiques.
Ceux qui avaient prévu la catastrophe et en avaient étudié le phénomène ont aujourd’hui une longueur d’avance sur les économistes de cour. Les lecteurs qui s’intéressent à la société, son évolution et son économie, en se fiant aux déclarations du monde libéral, ont tout intérêt à rattraper leur retard en se mettant rapidement à jour. Ayant suivi le processus de désintégration de l’économie mondialisée depuis ses débuts, cette chronique peut aider sur FB à mettre à niveau certains internautes surpris par les événements.
Depuis 2008, les excès des cotations et des prêts inconsidérés se sont poursuivis sans que les pouvoirs publics parfaitement au courant, n’interviennent. La bulle mondiale de la dette publique est de 254.000 milliards d’euros ! Une hausse des prix des actifs, en lien avec la hausse du taux d’endettement privé et l’octroi de crédits à des personnes, pousse l’économie libérale dans un gouffre.
Cette crise correspond à la fin de l’expansion économique. Nous sommes entrés dans une phase de récession fulgurante. D’un point de vue économique, l’offre et la demande de crédit se contractent à cause de la crise bancaire.
Cette situation aura des conséquences à commencer par l’augmentation du chômage en Europe et dans le monde. On prévient : cette situation est historique. Ce sera la récession mondiale de tous les temps.
En même temps que les certitudes libérales, elle va balayer tous les traités, tous les modes de fabrication. L’économie actuelle vit ses derniers mois.
Ce saut dans l’inconnu est celui vers un nouveau monde, depuis lequel on percevra mieux les mensonges de l’ancien.
Comme nous ne pouvons espérer que le marché financier s’autorégulera, c’est bien au ralentissement de la demande, par l’augmentation du chômage et la fragilité des banques que nous allons.

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Tout laisse prévoir que les petites et moyennes entreprises seront en stagflation dans le domaine des services et de l’industrie, cela pouvant signifier un taux de chômage à 30% avant une reprise temporaire de l’économie nationale post crise sanitaire, l’autre crise, celle de la finance n’étant contrariée que très peu par le rapatriement des usines produisant des biens stratégiques médicaux, entre autres, mais aussi militaires.
Après avoir été plus de dix ans dans le déni, le monde de la finance prend peur. Cette nouvelle crise économique sera à la mesure de la pandémie actuelle, elle sera 30 fois plus forte que celle de 2008. On l’estime déjà à 254.000 milliards d’euros.
Dès les revendications des gilets jaunes les gouvernements auraient dû sentir par l’émotion et le ressenti, que quelque chose d’important se préparait. Les discours de Macron de l’année dernière, paraissent aujourd’hui dérisoires, voire déplacés.
Les plus fragiles de nos concitoyens savent déjà dans leur quotidien que l’argent vaut de moins en moins. La sottise des universitaires, qui nous ont conduit du haut de leur certitude à l’impasse du présent, apparaît de mieux en mieux par l’effet du révélateur de la situation générale ressentie, bien avant eux, par leurs administrés.
Nous touchons à la limite de mutation de la mondialisation, dans une culture libérale optimale du système. Pour que ça continue, il aurait fallu que les rotations et les assemblages sur lesquels tourne cette forme globale de l’économie soient parfaits, sans retard et sans impondérable. La crise du coronavirus démontre que cette machine ne fonctionne pas dans l'exception, comme nous le faisait croire le chœur de la bourgeoisie.
Les conséquences économiques pourraient durer autant que la crise de 29, soit de nombreuses années. Cette crise économique mondiale fera date car elle changera nos vies, nos modes de production et de consommation, et bouleversera nos institutions. Les faiblesses systémiques sont visibles, les moyens financiers des nations sont scotchés aux dettes publiques.
Ce serait plutôt à la gauche de relever le défi, à condition qu’elle soit unie et que l’électeur ait compris. Deux conditions qui rendent cet avenir aléatoire.

Commentaires

Pour mieux comprendre le libéralisme actuel, qu'il soit de droite (MR, NVA, etc) ou de gauche (PS, SPA, etc), je viens de découvrir un philosophe français moderne, Dany-Robert Dufour. Ses livres me semblent très intéressants, je me réjouis de lire par exemple 'Le Divin Marché'. Richard 3 'My Kingdom For a Blog' le connaît-il par hasard ?

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