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Borsusfiscation confinitive !

Sympa, voilà le mot d’ordre des personnalités politiques : faire en sorte que la crise sanitaire n’entame pas le crédit que l’électeur accorde à l’élite.
En plein Élio borsusfié, on entre sous le chapiteau porte de Namur et on sort à Marche en famine, sans avoir rien vu, à côté du scénario.
Le moment est propice. On parle à peine du libéralisme. On ne parle plus du tout de l’austérité, sauf Élio qui ne peut pas s’empêcher. Les deux fougueux tirent à la corde sensible de l’humain, des décisions du cœur sont à prendre. Ils emploieraient bien le mot empathie, mais ils hésitent. Le mot n’est pas « populaire ». Ce n’est pas suffisamment fort, mais le dévouement, le sacrifice… ils montent en première ligne.
Modestes voltigeurs, ils sont en guerre.
La phraséologie de ces deux illustres has been est écœurante. Elle cache une volonté de récupération d’après guerre des électeurs, à la pensée libérale socialisante et atlantiste.

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Pour le moment, ils placent leur espoir dans l’inaperçu de leur surplace. On ne peut pas aller du libéralisme au collectivisme, sans se faire remarquer. Pas de réquisition, pas de masque pour tout le monde, pas de modification des structures et des marchés. La Chine est un mauvais exemple, un hôpital en dix jours. Qu’est-ce que vous racontez ? Il a fallu dix ans pour planifier et construire le Mont-Légia, l’hôpital up to date des hauteurs de la ville de Liège. Le bon ton est au fédéral, la nymphe à la toison d’or (avenue du local MR qu’alliez-vous penser !) mûrit des déconfinements dans son fromager intime. Les experts attirés par les saveurs font la mouche, elle le coche.
Ils passeront avec elle sous la toise, le trois mai, quitte à revenir après sur le consumérisme, l’individualisme et tous ces mauvais instincts qu’on relève chez l’homme pour les condamner face à COVID-19, afin de les justifier, quand l’épidémie sera out !
Confinés mais hyperactifs, visibles grâce aux étranges lucarnes, les influenceurs Élio et Willy, comme il y eut jadis les deux fuyards à l’Europe Charles et Didier, désormais en équilibre entre fiertés et honte, occupent le terrain du public resté à domicile. L’exercice est difficile au milieu des morts et des anonymes qui les ont soignés.
Le must est d’être soi-même atteint du coronavirus tout en ne désertant pas le poste que la nation confie. Enfin, quand on dit le poste... l’espèce de chose qui ressemble à un gouvernement sans en être vraiment un de légitime.
Un parlementaire libéral, Willy Borsus, vice-président du gouvernement régional wallon, fait un carton de duplicité dans la plus parfaite mauvaise foi.
Ce chantre de tous les traités pourvu qu’ils fussent atlantistes, défenseur hors-pair du commerce et de l’industrie, impitoyable envers les chômeurs, indifférent au sort des retraités, a laissé une interview pour les lecteurs du journal l’Avenir.
Willy Borsus s’y révèle un communiste d’un genre nouveau, partagé entre le radicalisme de Trotski et la pensée de Marx. Hedebouw, lui-même, aurait des scrupules à aller aussi loin dans l’analyse. C’est toujours aléatoire de dépasser en radicalisme la pensée collective.
" Cette crise XXL prouve qu’il faut relocaliser notre production chez nous. L'impact de la crise du coronavirus est mondialisé et prend une dimension XXL. On voit, par exemple, la rupture des chaînes de fourniture depuis la Chine et les conséquences que cela entraîne… reconstruire une chaîne de valeurs… intégrer au maximum les étapes du processus de production sur notre territoire."
Willy parlera de nationalisation plus tard, quand les électeurs libéraux se feront à la raison.
Son explicit liber est à encadrer « Ce n'est pas le jour d'après d'Emmanuel Macron, mais les jours d'après ».
Si vous manquez de papier-toilette, souvenez-vous de Borsus. Pour lui aussi « les WC étaient fermés de l’intérieur ». Nul ne doute, après ce discours de gauche, qu’Élio le Sage le rappellera à l’ordre de la sainte famille libérale.

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