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Les cent mille !

Et si ce gouvernement cessait de jouer au plus fin, et le suivant, et celui encore après ?
Et si au lieu de vagir de plaisir dès qu’un enfoiré brame sa ritournelle au culte de l’Américain moyen ou de hoqueter de désir à la nouvelle écologie commerce-avion-cargo dans l’espace mondial aérien, on retombait les pieds dans le concret ?
Le concret, c’est la Covid (féminin d’après l’Académie ?).
L’incurie des partis au pouvoir et les renforts des partis qui les soutiennent de l’extérieur, une fois démontrée qu’ils sont solidaires tous sur le même bateau, qu’est-ce qu’on fait ? De manière définitive abandonnons l’espoir de punir judiciairement ces mauvais administrateurs ? Ce sont eux qui font les lois, non ? Vous ne pensez tout de même pas qu’ils vont eux-mêmes écrire un machin pour aller en prison ?
Si nous revenions à ces pauvres gens victimes de leur incurie ?
De nombreuses personnes n’auront plus le choix entre sombrer dans la misère ou en venir à des impayés systématiques ! Ceux qui ont des enfants, en tous cas moi je n’hésiterais pas, entre payer des loyers, l’électricité, le gaz et jusqu’à l’amende de retard dans la présentation de son véhicule à l’Auro-Sécurité, je n’hésite pas, je nourris d’abord mes enfants.
S’il y en a dix par Région qui suit ce raisonnement, Wilmès et les autres seront impitoyables, ils seront jetés à la rue et montrés du doigt. Mieux, un juge des enfants saisira l’occasion pour casser complètement ces gens en leur retirant la garde de leurs mômes.
Oui, madame, c’est ça l’Etat de droit en Belgique.
Oui, mais s’il y en a mille ? Là on regardera à deux fois. On enverra des experts, M’ame Delvaux fera un bel édito. Wilmès ira de sa petite émotion « Je suis mère, je sais ce que c’est… ». On leur fermera la gueule de ces pauvres gens avec des clopinettes, des bribes d’espoir.
Oui, mais s’il y en a dix mille ?
Là, Wilmès on ne l’entend plus. Les impayés font tâche d’huile, se répercute d’abord chez les marchands de sommeil, ces derniers peuvent crever ce n’est pas grave, où ça commence à faire mal, c’est chez le petit propriétaire qui comptait sur ça pour améliorer son frichti. On entre dans la chaîne des subprimes de 2008/9 dans les gros machins, les banques, les distributeurs… Vous voyez les vendeurs du câble obligés de couper Internet ?

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Et ce scénario est possible. Pour le moment il est discret, mais on y va !
Un ménage qui vivait à la marge de la pauvreté ne le criait pas sur tous les toits. Quand on est forcé de sortir de chez soi comme le loup du bois, parce qu’on a faim, « hein, m’ame Wilmès », c’est pas à une réunion du MR qu’on pose la devinette.
Une petite satisfaction quand même : si Covid est en train de casser du pauvre, il va aussi sûrement casser du riche. On s’en fout du riche, on peut lui faire confiance, il en a derrière le comptoir ; mais où il va sortir son canon superposé pour la chasse aux gros, le riche, c’est quand il s’apercevra qu’il n’a plus son rendement de sueur d’esclaves. Là, ça va saigner !
Il y a trop de casse sociale. Nous ne retournerons pas à la normale. Ne croyez surtout pas Delwit, Sinardet, Ducarme et le beau ténébreux Bouchez. Le modèle est foutu.
Il leur reste du foutage de gueule. Faut leur reconnaître, ils y sont d’une certaine force.
Nollet, on ne l’entend plus, le couple de beaux merles Reynders-Michel en fuite laisse entendre que ça réfléchit, à quoi, on n’en sait rien. L’autre couple de l’année Di Rupo-Borsus, est dans l’annuaire, c’est tout ce qu’on sait. Les Flamands ont une solution, conduire les pauvres sur l’Yser et ouvrir les vannes, comme en 14 !
Alors, toujours rien pas d’idée ?
Et s’il y en a cent mille ?
Si Wilmès ne descend pas gazé les récalcitrants dans la rue, les riches mettront sur pied leur milice privée, ceintureront leurs espaces de barbelés, construiront des bunkers dans leurs bois.
Vous savez comme ça va : des malintentionnés vont chercher à savoir quelle est la puissance la plus despotique : est-ce le pouvoir politique ou le pouvoir bancaire ?
Tout compte fait, ce n’est pas l’État – il ne garde pas tous ses prélèvements, après s’être servi pour huiler le patrimoine des représentants du peuple… il restitue en prestations collectives ce qu’il reste. L’actionnaire, le voyou naturel, qu’on ne voit jamais, mais qui, comme le perce-oreille se cache sous les pierres, c’est quand même lui le chef d’un système qui conserve le quasi produit de ses spéculations.
Et s’il y en avait deux cent mille ?

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