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Les patrons de l’usine à gaz.

En France, les Autorités ont eu les chocottes. Le prolongement d’état d’urgence sanitaire est tellement attentatoire aux libertés que, devant les plaintes, le Sénat prit de peur, s’est permis, par réflexe corporatiste, d’édicter un amendement exonérant de responsabilité pénale les décideurs qui exposeraient autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, sauf à démontrer l’intention de l’auteur, son imprudence ou sa négligence dans l’exercice des pouvoirs.
En Belgique, l'article 101 de la Constitution fait partie du Titre III Des pouvoirs. Les ministres fédéraux sont responsables devant la Chambre des représentants. C’est elle qui décide si l’immunité est conservée ou enlevée au parlementaire déféré devant elle.
Un avocat bruxellois, représentant des proches des victimes de Covid-19 ne souhaite pas attaquer l’Etat mais bien des ministres au civil : Maggie De Block, Philippe De Baker, les ministres de la santé… Le droit civil est un droit privé où il n'y a pas de peine à prononcer contre l'accusé. Autrement dit, sauf à être traduite devant la Chambre des représentants pour sa destitution et une levée de son immunité parlementaire, Maggie est assurée d’une impunité garantie par la loi, même s’il était prouvé que sa gestion désastreuse de la pandémie avait fait quelques milliers de morts de plus, qu’une bonne gouvernance aurait évitée.
Ne tournons pas autour du pot, de tous le fatras pénal, il ressort que ces Messieurs Dames de pouvoir se trouvent à l’abri grâce à une amnistie préalable à tous leurs manquements. C’est une illustration supplémentaire de l’état de non droit dans lequel nous plonge cette drôle de démocratie. Un réflexe corporatiste des élus soude nos six gouvernements. Ce qui est perceptible vu de la rue, n’est rien d’autre qu’une législation particulière dédiée aux « cadres » de la Nation.
A ce triste tableau de la justice dans son dévoiement de l’ordre juridique interne, s’ajoute la soumission aux instances internationales et mondialistes.
Le parlementarisme représentatif en Belgique n’est pas en mesure de mettre en œuvre un système démocratique ! On reste pétri de désespérance outragée de l’appareil politique belge, véritable usine à gaz dans les prises de décision, maillage du territoire et dispute des compétences. Quand on pense que ces combinaisons de pouvoir ont été imaginées à partir des années soixante dans la seule intention de casser le mouvement flamand qui avait résolu de se défaire de l’État belge !
Le comble, c’est que le citoyen se sent perdu dans cette organisation démentielle et loin de se voir associé aux prises de décision, s’en trouve complètement largué. Au genre du parlement de type britannique, qui s’est répandu dans les caractères de beaucoup de démocratie ressemblant à la nôtre, nous avons introduit des labyrinthes de nombreuses procédures linguistiques et administratives d’un gouvernement à l’autre, ce qui a multiplié les possibilités de corruption.

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Cette usine à gaz est inamendable. Nul ne peut y toucher dans le sens de la simplification sous peine de la voir s’effondrer ; par contre, tous les ajouts sont bienvenus, doublons d’emplois administratifs, multiplication d’élus indemnisés, multiplication des bureaux de simplification administrative (sic), qui ne sont en réalité que des passerelles à péage.
Croyant bien faire les unitaristes, en général des libéraux pro-européens, pro-américains, ont créé cette machinerie après trente ou quarante ans de palabres entre communautés. Aujourd’hui, enlever un bâtonnet du Mikado ferait disparaître l’État belge.
Si bien que tel qu’il est, le système perdure comme l’ont voulu ses promoteurs irresponsables.
Nous sommes très mal préparés pour de futures alertes sanitaires dans ces conditions. Étant donné que le virus continue de circuler et qu’il y aura d’autres virus aux prochains automnes et hivers : soit des mutations de l’actuel coronavirus, soit des nouveaux virus respiratoires, essentiellement différents mais tout aussi dangereux, avec la duplication des De Block, Bacquelaine, Margen et autres Ducarme, nous allons vers des désastres inédits.
« Dans le contexte d’hystérisation et de pénurie sanitaire actuel, s’il demeure une incertitude sur la forme future des virus qui circuleront, il n’y en a malheureusement aucune, sur la pérennité de l’enfermement collectif. Il est clair que le déconfinement réel et sans condition ne verra pas le jour avant de nombreuses semaines pour ne pas dire de nombreux mois ou de nombreuses années. » (Valérie Bugault)
Le confinement, partiel ou total, aura des retentissements énormes sur les économies des différents pays du monde, surtout sur les plus endettés d’entre eux, dont la Belgique fait partie, à cause, entre autres, de sa dispendieuse machinerie, et surtout de l’incurie de ses dirigeants dans la certitude de leur impunité.

Commentaires

Bien vu, excellente analyse, mais que faire pour espérer changer, renverser ce système? Avez-vous la moindre idée mon cher Duc?

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