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The bad smells of Europe *

L’Union Européenne nous a vendu une image d’un certain libéralisme, pour faire de nous de bons domestiques à la manière des Américains. En ce sens, le MR et le PS sont les syndicats des gens de maison du système of the most country model of all time.
Un seul regret, nous ne parlons pas encore l’américain ! Nous restons à une façon très londonienne à la cockney de traîner dans l’accent, de balbutier notre connerie comme Lester du journal de Tintin. Et encore, c’est une infime minorité de citoyens, surtout wallons qui mâchouillent l’english. Le gros du contingent aurait plutôt tendance à tutoyer tout le monde en français de Steenokkerzeel en ignorant le conditionnel, comme Maggie De Block, la Thatcher de l’Amicale des Ambulanciers Libéraux (AAL) qu’elle voudrait installer avant son départ définitif.
L’Europe institutionnelle est un produit purement made in USA, puissance dominante depuis la seconde Guerre mondiale. C’est même dans cette américanisation révélée dans toute son horreur que nos American way of life ont raté la prévention du coronavirus. La population en sidération prolongée s’est aperçue que l’idéal de Sophie Wilmès était Donald Trump.
Les illusions se sont perdues au traité de Maastricht. Pardon de rappeler Michel Onfray, alors que j’aurais voulu hisser haut sur le pavois Valérie Bugault pour sa clairvoyance. C’est à la suite de la disparition de l’URSS, agissant comme un contre-pouvoir aux puissances financières de l’Ouest, que cette monstruosité occidentale est sortie de l’Utérus de Washington, avant de voir le jour à la Commission de Bruxelles.
Jusqu’à la chute du géant russe, le Politburo et la finance américaine étaient d’accord pour asservir les anciens empires européens. La chute de l’un fit le bonheur de l’autre.
L’Empire « pour toujours » américain s’effrite. Le nouvel empereur de Chine, Xi Jinping, l’a remis en question. Les forces intérieures, globalistes et patriotes US, se font la bourre. « La construction européenne artificielle, fruit d’un attelage qui se dissocie, va immanquablement subir des tiraillements destructeurs entre les forces globalistes et patriotes » (Valérie Bugault).
Une des fissures visibles de l’édifice européen est devant nous, les dirigeants allemands se rebiffent et répugnent à financer de leur épargne, les énormes déficits des pays européens suite aux deux crises jumelées, l’économique et la pandémique. Les 500 milliards décidé par le couple Merkel-Macron pour venir au secours de l’économie moribonde de l’UE ne sont rien à côté des 3.000 milliards de Trump pour arroser les entreprises des Etats fédérés.
À l’UE, les niveaux d’endettement atteignent des sommets, L’Everest infranchissable est en vue ! Il est possible que l’euro ne survive pas au Covid. La chute de la monnaie pourrait emporter la chute de la construction politique artificielle.
Les forces globalistes, notamment la France et la Belgique feront tout pour garder la construction européenne dans sa formule pro-américaine.

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Wilmès comme Macron disposent de la force publique, une police bien armée, secondée par des mercenaires, sortes de milices privées, définies en gardiennage, agent de sécurité, etc. Son efficacité en même temps que sa brutalité s’est révélée payante lors de la crise des Gilets Jaunes. C’est dire si les institutions européennes inspirées du modèle américain n’ont pas dit leur dernier mot.
Indépendamment du match au-dessus du peuple, qu’il n’est pas de notre pouvoir d’arbitrer, la crise sanitaire a révélé le collapsus de la légitimité politique et de caducité de nos institutions. Trop d’intermédiaires entre la tête du pouvoir et le peuple détraquent le contrôle démocratique. Avec six gouvernements, les Belges sont bien en peine d’avoir prise sur l’un quelconque commandement, à la fois dilué dans et solidaire des autres. L’État de droit n’existe plus de facto.
L’état d’urgence sanitaire, que Valérie Bugault qualifie de véritable OVNI juridique, ne respecte pas le cadre constitutionnel, puisque le Parlement ne se réunit plus dans les règles établies, ce qui, dès lors, le met dans l’illégalité.
Enfin, Sophie Wilmès n’a pas vraiment d’indicateur qui lui permet de savoir ce qui entre dans ses attributions ou n’y entre pas, puisqu’elle navigue dans l’arbitraire et le non écrit. Elle s’est promenée à Kinshasa, distribuant des promesses et signant des accords locaux de coopération, comme si elle était portée par la légitimité d’un parlement en exercice. Pour elle et ses ministres, la Constitution est considérée comme une ressource juridique optionnelle. Nous nous trouvons donc collectivement plongés dans un État de non-droit. Des ministres comme Merghem, De Block et Bacquelaine sont dépourvus de garantie, tout le monde les sachant fanatisés par le modèle américain.
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* Les mauvaises odeurs de l’Europe.

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