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Cuba si!…

La crise a débuté bien avant la Covid-19. La lutte contre la pandémie a montré le non-sens du néolibéralisme, vers quoi les dirigeants nous poussaient. Le cumul de la crise économique et du Covid va-t-il susciter une réflexion intelligente sur nos modes de vie, tellement dépendantes de nos modes de production ? Aujourd’hui, il y a deux pouvoirs : l’économique et le politique. Le second s’est proprement transformé en serviteur du premier !
Nous en sommes revenus à 2009, lorsque Reynders arrosait les banques avec notre argent, sans réclamer le droit de propriété qui nous revenait en système capitaliste ! Des milliards vont être à nouveau versés aux entreprises. Comme des couillons nous voyons l’argent public filer vers des portemonnaies particuliers ! Ceux qui reçoivent ce pognon vont le faire fructifier et qui paiera les biens produits plus chers ? Je vous le donne en mille… C’est le coup des banques bis !
Pour le reste, construire un hôpital en dix jours, comme surent le faire les Chinois, n’est pas accessible à l’économie capitaliste, même si par certains côtés, le système chinois n’est pas l’idéal non plus.
Qu’au cours du mois de mars, des acheteurs occidentaux se soient disputés la destination de masques prophylactiques sur les tarmacs et devant les avions-cargos à coups de dollars, est une des extravagances de la dérive générale de l’offre et de la demande.
Ces derniers mois est apparue l’absolue nécessité de rapatrier des productions pour leur fabrication en Europe : appareils sanitaires, masques, accessoires, médicaments, toutes choses produites parfois aux antipodes, au nom d’un marcher unique. Le libéralisme, dans sa quête perpétuelle de croissance, détruit l’environnement et met les populations en danger pour les mêmes raisons qui le font croître, tout en étant incapable de les protéger !
Des chefs d’État, Macron a été pratiquement le seul à faire publiquement l’aveu des « erreurs » d’un libéralisme laissé à la merci des milliardaires qui décident seuls les stratégies des grands groupes. Que les friqués de France se rassurent, Macron faisait sa pub.

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Par le passé, avant Piketty, des économistes, comme Lukàcs et Rosanda, s’étaient déjà interrogés sur une hypothèse, celle de l’émergence, au sein même du capitalisme, de modes de production non-capitalistes du genre coopérative ou étatique.
À titre personnel, je trouve que le système économique libéral est dépassé et qu’il ne satisfait plus aux besoins des personnes dans le cadre d’une économie tenant compte des réalités. Le monde s’appauvrit dans ses éléments vitaux surexploités. Une croissance aveugle gaspille les ressources, promettant une débâcle sans nom dans le futur.
Par l’habitude un mode de vie s’est créé, impossible de le faire basculer d’un coup dans un monde socialiste. Il y aurait des heurts, des résistances et on n’a jamais vu un groupe social minoritaire imposer sa loi aux intérêts du plus grand nombre, sans que ce dernier pousse des cris d’orfraie. On n’en comprendrait pas l’utilité et la bienveillance.
Certaines coopératives et une partie du secteur public de production ont constitué, par le passé, un mode de production non-capitaliste, aussitôt torpillé par les puissances d’argent et la corruption, déjà, du PS. Aujourd’hui, cela redevient un choix à explorer et dont l’intérêt est ravivé par les circonstances.
Que ces modes de production soient dominés par le mode de production capitaliste et violemment combattu dans la sphère politique, serait le premier obstacle. On ne voit pas bien le MR et le PS promouvoir une production qui ne serait pas la propriété de quelques-uns, mais de tous.
Pourtant, c’est la planche de salut pour que le système évolue vers une transition nécessaire.
Après l’échec de l’URSS, le capitalisme autoritaire d’État de la Chine, la survivance d’un vrai socialisme à Cuba a quelque chose de miraculeux et de quoi inquiéter les absolutistes du système libéral. Cette petite île du socialisme a résisté à tout, y compris au monstre américain agressif. Et, pour ceux qui y ont voyagé en touriste, la population n’y vit pas si mal malgré le blocus organisé par le capitalisme mondial et la propagande féroce anti cubaine.
Cette microsociété aura résisté plus de cinquante ans à la pression américaine et est toujours debout. Elle aura proposé ses médecins partout où la société libérale perdait pied dans sa lutte contre la pandémie et manquait cruellement de personnel médical.
Il est important de poursuivre une recherche active sur une économie de transition. L’Europe par son conservatisme intransigeant est la première fautive, alors qu’elle est concernée au premier plan.

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