« Dépôt de bilan. | Accueil | Alléluia ! L’oratorio Magnette-De Croo. »

Un rapport accablant.

Le rapport d’Amnesty International remet les pendules à l’heure. Il dénonce ce que les médias n’ont jamais fait, le système judiciaire français a puni des personnes qui n’ont pas commis d’infractions ! Selon l’ONG, des dizaines de Gilets Jaunes furent arrêtés arbitrairement et victimes d’acharnement judiciaire. Ce rapport pourrait correspondre à des faits similaires en Belgique, mais sur une plus petite échelle et en blessant moins de monde. La Belgique n’a pas assez évalué les conséquences des mesures antiterroristes sur les droits humains, rappelle Amnesty, comme la politique migratoire et la situation dans les prisons du rapport déjà accablant de 2017-18, rien n’a changé en 2020.
Il ne faut pas compter sur les médias pour remettre les choses au point, après la vague journalistique en faveur du pouvoir macroniste.
Pourtant cela grandit d’avouer s’être trompé ! Ne comptez pas sur Barbier, Jeudy, Fressoz et Jean-Michel Aphatie, pour reconnaître que leurs papiers ne reflétaient pas la réalité. Ils ont falsifié les faits, dénaturés les témoignages, pour accabler les adversaires Gilets Jaunes du président Macron. Ces journalistes sont des propagandistes qui se vendent au plus offrant.
Le document d’Amnesty International affirme qu’en 2018 et 2019 plus de 40 000 personnes ont été condamnées pour divers infractions et délits «sur la base de lois vagues, fréquemment utilisées pour restreindre illégalement les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression. » C’est une accusation terrible qui met en doute la légitimité d’un pouvoir.
Pendant 56 pages défilent des documents sur des dizaines de cas de manifestants pacifiques «arrêtés arbitrairement» et «victimes d’acharnement judiciaire» ! Et tout cela dans le cadre d’une mobilisation démocratique visant surtout la retraite par points, abandonnée depuis.
Des témoignages sur la dérive policière de l’État français concordent tous : une police active et massacrante par ordre des préfets et du ministre de l’intérieur Castaner, dans le but de casser par la peur, les rassemblements revendicatifs.
Frédéric Vuillaume, responsable syndical de Force ouvrière et Gilet jaune de la première heure à Besançon, raconte une descente aux enfers pour lui et sa famille. Il n’avait pourtant jamais eu affaire ni à la police, ni à la justice avant les manifestations de novembre 2018. «C’est vrai que j’ai une grande gueule et que quand je parle au mégaphone, on m’entend, mais ça ne fait pas de moi un criminel, je n’ai jamais commis aucune violence», assure à l’AFP cet agent d’entretien de 48 ans.
«Je ne faisais que relayer des messages sur Facebook appelant à la mobilisation, comme tout le monde. Mais la préfecture et le parquet ne l’ont pas entendu de cette oreille ». Accusé d’être un des «meneurs» du mouvement dans sa ville, il aurait dû, selon eux, déclarer les rassemblements. «Il y a une volonté politique de dissuader les gens de descendre dans la rue». Gardes à vue, perquisitions à leur domicile, convocations au tribunal… Un long cycle de «coups de pression» et d’«intimidations» qui vont durer deux ans, a alors démarré pour le militant et ses proches.

1action14.ajpg.jpg

Jugé trois fois pour entrave à la circulation et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique – il avait crié «Castaner assassin» lors d’un déplacement du ministre de l’Intérieur de l’époque – Frédéric Vuillaume a été interdit de manifester et condamné à payer au total huit amendes.
Sa femme a été mise en examen à deux reprises et son beau-fils de 22 ans, au casier judiciaire vierge, a écopé en février 2019 d’un an de prison dont six mois ferme pour avoir lancé un pétard mortier.
«Les violences lors des manifestations sont une préoccupation légitime, mais il y a une volonté politique de faire des exemples et dissuader les gens de descendre dans la rue». Les infractions, souvent formulées «de manière trop vague», amènent la justice à prononcer des sanctions «disproportionnées» contre des manifestants pacifiques.
Par ailleurs, «les manifestants se retrouvent régulièrement arrêtés et poursuivis pour « regroupement en vue de participer à des violences » sur la base de simples soupçons», ajoute-t-il. (Tout ce qui a été mis entre guillemets a été retranscrit du Rapport d’Amnesty).
1.192 personnes ont été condamnées pour cette infraction en 2019.
On peut donc, en France, retrouver des centaines de personnes en prison qui n’ont commis aucune infraction.

Poster un commentaire