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Le bouillon d’onze heures.

C’est l’heure choisie, ce vendredi, par Alexander De Croo pour une réunion avec les experts afin de déterminer quelles seront les nouvelles mesures pour arrêter la nouvelle flambée de Covid-19.
On ne coupera pas à une forme de confinement plus significative.
La société belge qui n’a jamais voulu être autre chose que libérale, à la pointe de l’économie mondialisée, est en complète déroute. Elle est dévastée de l’intérieur par les indépendants, aspirant bourgeois, qui font faillite à la chaîne et déçue à l’extérieur par l’Amérique, adorée par ses junkies du MR, qui depuis Bouchez fument la moquette.
La succession « Charles » est complètement accrocs, américanolâtre à fond. Tellement dans les vapes de quatre ans de trumpisme, que rien ne pourrait l’en dissuader. Le plus américain d’entre eux est leur nouveau président qui fait tout à l’américaine, du choix de ses cravates aux nominations au gouvernement. Il a présenté ses excuses à la Trump, c’est-à-dire qu’il n’en pensait pas un mot. L’essentiel pour lui a été de laisser le frère de Charles aux manettes.
C’est une mauvaise période. La Covid-19 a démoli le deal de faire une Belgique « tout service » qui aurait laissé aux zones sous-développées le soin de se salir les mains. Nous n’aurions plus eu que le magasinier, le crayon à l’oreille, pour nous commander ce dont nous avions besoin. Mauvais calcul de boutiquier qui rend la population infirme au moindre courant d’air. Les libéraux en prennent lentement conscience.
Il est possible que nous rapatriions des fabriques à matériel sanitaire et des laboratoires pharmaceutiques. C’est le moins. Sauf, si l’épidémie surmontée, les sous-doués de la comprenette se retrouvaient amnésiques et toujours aussi béats devant le rêvée américain.
Les loulous de Charles croient ferme que l’attachement est réciproque et que les USA aiment l’Europe. D’où l’angoisse quand Trump retire ses G.I. d’Allemagne, s’en prend à l’Otan, et impose des droits de douane sur les produits européens. Et c’est tout récent, ça vient de sortir, quand les Américains qui ont des bases atomiques en Turquie, regardent ailleurs, sur le moment où Macron vole au secours de la Grèce, dans le conflit des eaux territoriales avec Mehmed III. Alors que tout le monde s’attendait à un petit réconfort en parole de Trump, pas un seul tweed amoureux, rien.
À cette indifférence, nos gazettes sur ordre des patrons bourgeois, dénoncent l’isolationnisme de Washington, alors que les États-Unis regardent ailleurs, fascinés par la Chine son meilleur ennemi et le Japon, son ancien souffre-douleur qui est devenu son toutou familier.
Ce désamour ne date pas d’hier, mais la vue baisse chez les MR. Déjà Obama se voyait bien mahatma en Inde.

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L’année passée, les flottes du Japon, de l’Australie et de l’Inde organisaient des manœuvres militaires conjointes avec la Marine US. L’isolationnisme américain a tout l’air d’être une manière discrète de se débarrasser des Européens, trop collants.
L’Europe n’a jamais été la seule ni même la priorité géopolitique d’un pays qui possède aussi, une façade pacifique. L’Europe n’avait conclu aucun pacte officiel avec les États-Unis avant que les nazis, puis les Soviétiques, ne la poussent à conclure un mariage de raison que la droite voit comme un mariage d’amour.
Nous voilà beau aujourd’hui, seuls, sans armée, avec ce grand benêt de Charles à l’Europe, la gretchen Ursula à la Commission, tous les deux sans appui américain, livrés à eux-mêmes, alors qu’ils on toujours vécu dans la croyance du père indulgent et protecteur.
C’est presque un drame familial. C’est Albert II s’obstinant à ne pas reconnaître sa fille ! Et nos obstinés de croire à leur parrain, pour une lune de miel.
L’Irak, les affaires de Syrie, l’abandon des Kurdes par Trump, le protocole de Kyoto, le Tribunal pénal international, la taxe sur le numérique, le pacte nucléaire avec l’Iran, la convention de Paris sur le climat et la pandémie de Covid-19, il s’en est passé des choses sans les USA et dans certains cas, contre les USA !
C’est évident, pour les États-Unis, l’Europe n’est pas le carrefour stratégique de la planète. Il faudra que l’Europe arrive à l’admettre et fasse son deuil. Trump a découvert une nouvelle source de ressources, il taxe l’Europe quand il décide de fermer les robinets avec l’Iran, si les Européens s’obstinent à respecter les traités avec l’Iran et poursuivent leur négoce.
« C’est pas gentil de nous faire ça » pleurent les MR. Et revoilà que l’Europe obéit la tête basse et coupe les robinets aussi.

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