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24 ans, c’est bien jeune pour mourir !

Avec le suicide d’une commerçante de 24 ans en raison d’un gouffre financier auquel elle ne pouvait faire face, le David Clarinval se bouge les fesses pour se fendre d’un lamento dans la presse.
Ce condensé de la pensée MR ose même faire des reproches à la malheureuse ! « La jeune femme pensait, à tort, qu’elle n’avait droit à aucune aide. Ayant ouvert son commerce il y a seulement trois mois, Alysson n’était en effet pas éligible au droit passerelle mais la jeune indépendante pouvait bénéficier du double droit passerelle de crise, dû dès que la fermeture d’un commerce est ordonnée. » (Les journaux)
Ce n’est pas très élégant de reprendre quelqu’un qui a voulu en finir dans une situation que connaissent des milliers de gens.
Vous avez deviné, le problème de Clarinval n’est pas là. Lui-même, égoutier du système, fait partie des raisons du suicide de cette jeune personne, avec ses mirages de passerelles et ses bouées made in MR qui sentent le caoutchouc brûlé des semelles de son chef de file, le président Mangon, Bouchez soi-même.
Pourquoi cette procession de cloportes joue-t-elle au Magic-Circus à grand renfort de paillettes et numéros de claquettes pour attirer le badaud arrêté devant les tréteaux ?
Parce qu’ils ont le feu aux fesses, que leur système économique est un objet foireux et que leur clientèle de base qui ne se suicide pas, enfin pas encore, est en passe de leur filer la raclée aux prochaines élections.
Ils vivent une période extrêmement gênante. Ils sont en train d’enfourner des tonnes d’euros dans la machine à sous des supermarchés et autres combines genre Amazon, pris sur la peau de pauvres bougres qui ouvrent des échoppes pour se sauver de la misère, parce qu’ils ont cru aux conneries de Clarinval ! En votant libéral, n’importe qui peut s’élever à la force des poignets et tracer sa route en toute indépendance, disent-ils en guise de requiem à la malheureuse qu’ils jettent dans le trou. Car ils persistent, ces thons, dans leur dérive !
En vertu de quoi, les petits « entrepreneurs » se font désosser comme des lapins à la halle par des multinationales !
Notez que se faire la tronche endeuillée pour la perte d’une artisane de 24 ans, ils savent faire, d’autant que leur amour de l’Amérique et des milliardaires leur dit de la fermer, de ne pas trop montrer la joie que ces suicides-là, c’est bon pour le dollar !

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Voyez-vous, à gauche on n’est pas comme ça.
On pleure réellement et on s’inquiète pour toutes ces vies brisées, même si elles ont vécu dans l’illusion d’un ascenseur social qui vous monte à n’importe quel étage… qu’on peut en ramassant un trombone de bureau dans une cour d’usine, finir dans la peau d’un Rockefeller.
La gauche, la vraie, pas celle qui baise sous la couette avec le MR, n’est pas comme ça. Elle comprend la douleur d’un travail pénible, acharné, de douze à quatorze heures pas jour qui ne rapporte rien et au bout du compte, on en ressort doublement brisé moralement et physiquement.
Elle reconnaît en ces petits commerçants désillusionnés, des camarades, des frères en guise d’un nouveau moyen d’espérer.
Elle oublie même qu’au temps des illusions, ces malheureux boutiquiers en déshérence étaient pour certains des contributifs à l’élévation du sieur Clarinval et qu’ils n’étaient pas les derniers à qualifier les pauvres, les exclus, les chômeurs, les traîne la savate des CPAS de simulateurs et de destructeurs de la Nation laborieuse… et qu’ils ont même acquiescé au renforcement des contrôles, brimades et plaisanteries de la bonne bourgeoisie socialo-libérale.
Tout ça, c’est du passé. La Gauche n’a pas de ressentiment dans son bon cœur. Elle est la première à comprendre le malheur, puisqu’elle lutte contre lui avec acharnement, depuis des siècles !
Toutes celles et ceux qui sont victimes du capitalisme sont de sa famille
La pauvre qui à 24 ans n’arrivait plus à joindre les deux bouts, hein ! Clarinval, tu n’as pas honte ? C’est à cause de toi et de tes pareils qu’elle a arrêté sa vie, si jeune !
Et ce n’est pas tout, ferais-tu concurrence au Covid ? Le MR serait-il le berceau de criminels endurcis ?
On peut se le demander.
Car, quand on considère le commerce de proximité avec des petits magasins où il n’y a jamais foule et la cohue chez Carrefour, on est perplexe. Si en plus de se tromper sur l’économie, la droite n’était pas en train de se flanquer le doigt dans l’œil sur la santé aussi !

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