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Tout des mecs !...

Il ne faut plus dire, « les médias vont infantiliser le citoyen », mais « les médias ont infantilisé le citoyen ». Comment ? Mais en réduisant à l’extrême la relation des événements de cette planète : la pandémie et le couple infernal Trump-Joe Biden.
Tous les chalets d’un marché de Noël ont baissé leurs volets, sauf deux, illuminés par centaines de guirlandes d’ampoules et de papiers argentés. Dans l’un on s’y consacre au virus, dans l’autre au voyou qui s’en va et Joe Biden qui vient.
Les confinés rongent leur frein dans les box-logis pour les pauvres. Ils regardent Biden et Kamala Harris, masqués chez eux, situation rêvée pour un gouvernement de raccroc. Alexander De Croo fait ce qu’il veut, c’est-à-dire rien et c’est le bonheur.
Et pendant que derrière notre porte de palier nous attendons que Covid monte l’escalier, DAB (Acronyme tiré du néerlandais « directeurs algemeen beleid », cercle qui rassemble le gratin ministériel) fait tranquillement sa mayonnaise.
DAB, c’est le cercle suprême du premier et de ses vice-ministres, un salon fermé, agréable, comme un club anglais. On y fait des pronostics sur tout, l’œil braqué sur la City, avec une légère érection en cas de montée des cours. On n’y craint pas l’interpellation d’un député. Des partis représentés, naît une belle harmonie : défense d’avoir une opinion. On est futile et on aime ça !
Du DAB on passe au Kern (en néerlandais : Kernkabinet) il réunit autour du Premier ministre tous les vice-Premiers ministres du gouvernement. C’est quoi la différence avec le DAB ? Le comité peut être étendu à d'autres ministres ou secrétaires d'État en fonction des affaires à traiter. À tout ce beau monde se mêlent les chefs de cabinets du Premier ministre et des vice-Premiers.
On l’a compris, il y a des hiérarchies entre ministres. Certains ministres font potiches et sont là pour remplir. Par exemple, Bacquelaine sous Wilmès était potiche. Là preuve, GLB l’a dégommé de celui-ci.

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Je ne vous dis pas la comédie du conseil des ministres ! Tout le monde est présent. Toutes les décisions ont déjà été prises. Exemple les trains : le ministre des communications n’est en principe jamais présent au DAB ou au Kern. Il pourrait faire seulement porte-parole du Conseil, que ce serait kif-kif.
La Quatre Fromages ne fait pas tache, c’est le même enculage de mouche à la Belge qui fait de ce pays le digne successeur du mandarinat sous les anciennes dynasties chinoises.
On a tort de citer les titulaires d’emplois à plus ou moins dix mille nets plus les frais des ministres, les porte-serviettes sont aussi les pense-bêtes, les actifs, les entrepreneurs du système. On devrait les citer bien avant leur ministre respectif, puisque ce sont eux qui font la politique du pays, bien plus que le DAB.
Le roi de ce jeu d’échec à l’abri des regards, enfouis sous le Covid et Biden, c’est le chef de cabinet du Premier ministre. Cet inconnu du public assurera le rôle de secrétaire du Conseil des Ministres. C’est Ruben Lecok, économiste et politologue, cabinettard des libéraux flamands depuis 15 ans, dont neuf en tant que chef de cabinet de politique générale.
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il grêle dans les hautes sphères, Lecok demeure inamovible, éternel !
Pour durer dans le métier, il faut plus que l’échine souple : savoir s’arranger pour passer inaperçu quand une gaffe énorme assombri le parcours du patron.
Lecok tisse des réseaux, cherche des solutions sans perdre de temps en fioriture, rond-de-jambe et billevesée démocratique. Le grand amour de Charles Michel et Bart De Wever, c’était son œuvre.
Et tout est à l’avenant de ce superman, Eddy Peeters bidouille pour le CD&V. Il sera le premier couteau du vice-Premier ministre Vincent Van Peteghem. Au MR, Gerald Duffy, héros de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, chaud bouillant sous Charles Michel et Sophie Wilmès, reste avec la dame vice-première. Du côté de Pierre-Yves Dermagne (PS), Christophe Soil dirigera le cabinet du dit. Du temps de Mon-Mons Elio, il était chez Laurette Onkelinx !
Le moins connu de ces personnages de l’ombre qui, sans être responsables, exercent l’essentiel du pouvoir, Grégory Van Lint est chez Georges Gilkinet, Ecolo. Voilà vingt ans qu’il attend son heure, cet homme !
Tous des mecs, dis-donc !... les vrais dirigeants de la Belgique de papa !...

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