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La santé mentale en troisième vague ?

Selon l’avis des « sachant » tout le monde peut y basculer, avec ou sans Covid-19.
Après le déferlement des experts en immunologie, virologie, épidémiologie et j’en passe, voici venir le déferlement des psys, car les affectés du bocal risquent de dépasser les infectés pandémiques au tableau final.
Liège met une cellule à disposition du public, au moment où des milliers de cellules s’ouvrent partout quasiment en même temps en Europe. C’est comme l’éclosion des champignons d’automne après la pluie et un coup de chaud.
Ça risque de ne pas s’arrêter de sitôt.
Sommes-nous plus accessibles aux maladies de l’esprit que nous ne l’étions en 1919 à la grippe espagnole ? La société d’alors était plutôt rurale et faite de cellules familiales auto protectrices. Le virus s’est éteint de lui-même faute de proie. Ce le fut grâce au cloisonnement familial, local, régional et ainsi de suite. Faut-il rappeler que la grippe espagnole fut importée des États-Unis par les troupes américaines en 1917. Ce fut le premier grand chambardement intercontinental de tous les temps et les débuts du décloisonnement mondial.
Dorénavant, un virus nouveau, sorti d’un adroit mélange entre divers animaux et les hommes peut être expectoré en Mongolie et se retrouver, une semaine plus tard, dans une fiesta clandestine au-dessus d’un café bruxellois, via Zaventem.
C’est à nos américanolâtres et leurs agents extasiés du néolibéralisme, que l’on doit ce « progrès inouïs » des relations entre les hommes.
D’où le nombre toujours croissant des dérangés du bocal qui en supporte le prix.

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C’est un paradoxe, mais c’est là le propre des sociétés « non pensantes », c’est-à-dire des sociétés où l’on pense par délégation de pensées, dans le système politique qui est le nôtre.
Voilà pourquoi au mois de janvier prochain, aux statistiques du Covid viendront s’ajouter les morts par suicide, des gens qui croyaient que leur démarche commerçante les entraînerait vers l’aisance de la bourgeoisie.
Quatre psychiatres et une psychanalyste réputés appellent le gouvernement, ce jeudi 3 décembre, de “passer à l’action” en France, histoire de rappeler aux Français qu’ils peuvent accéder à des soins psychiatriques.
C’est dire si, en Belgique, puisqu’on fait toujours mieux, question de caser nos neuf ministres de la santé, on va s’engouffrer dans ce nouveau créneau, comme si cette société avait besoin de ça pour rappeler que le « décervellement » des gens est la spécialité du monde capitaliste.
Les thymiques étaient déjà fort nombreux au sortir des chaines de montages et des vies essentiellement tournées vers le travail magnifié par le protestantisme militant. Ils seront dorénavant accompagnés de la nouvelle vague des dépressifs économiques, race nouvelle de furieux déçus du système.
Les commerçants déçus reviendront-ils à la gauche ? Ils ne sont pas encore convaincus que la révolte active est le meilleur remède à l’envie de se pendre. Remède, évidemment, que les psys délégués des gouvernements ne donneront pas à leur malade, allant même jusqu’à décrier les rebouteux Marx et Bakounine qui font du tort à la médecine.
Les Nostradamus « honoris causettes » à bac + 8, comme les « voyous » des rues à bac – 5, voient l’émergence de symptômes : fatigue, sidération psychique, peur, anxiété, angoisses, insomnie, dans les séquelles de la séquestration des individus à leur domicile !
Ils n’ont pas tort ; mais faut-il une fois de plus faire confiance aux diplômés ?
L’hiatus tient dans une constatation évidente. Avec un peu de chance et si le vaccin est efficace, Covid-19 sera à ranger dans les conservations de souches de virus des laboratoires et on n’en parlera plus qu’au passé, tandis que la maladie des dérangés du bocal aura elle, pendant longtemps encore, un boulevard devant elle, alors qu’elle était prévisible et qu’elle aurait pu être combattue préventivement.

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