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Il y a des alternatives à l’économie libérale !

Les libéraux imaginent que la pandémie va absorber la crise économique et qu’on va oublier janvier 2020 qui l’annonçait. Ils voient en nos emprunts à taux zéro le saupoudrage sauveur des artisans et des commerçants en grande difficulté. Enfin, ils attendent que l’Europe répartisse des milliards sortis du chapeau de Christine Lagarde pour relancer les investissements.
Comme si tout allait ainsi sur un scénario préparé à l’avance.
Voilà qui ressemble étrangement à 2008, la titrisation des subprimes et la chute de Lehman Brothers, « stoppées » en Belgique par Didier Reynders qui n’a fait que suivre les autres ministres des finances, sans aucune initiative personnelle. D’abord, parce qu’il n’y connaissait rien et qu’ensuite appauvrir la population, sans pour autant résoudre la question de la dette, le laissait complètement indifférent.
Plus de dix ans plus tard, puisqu’aucune amélioration des finances n’avait été faite, la crise rampante s’est brusquement embrasée aux yeux des experts « surpris ». La pandémie est venue à leur secours et ils s’y sont jetés comme un seul homme, pour assimiler aux fermetures obligatoires, des activités de contact et attribuer l’extraordinaire perte des liberté individuelles au nouveau monstre, qui venait à point pour prendre la place d’un communisme « ennemi héréditaire » pour le moins absent.

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Ce qu’on verra plus tard, à moins que les experts changent de lunettes, c’est la difficulté de relancer une économie quand la pauvreté augmente, puisque cette pauvreté empêche près de 35 % de la population de consommer normalement. Les premiers symptômes de l’abandon des gens de cette politique libérale, est celle de la génération des étudiants ayant terminé leurs études en mai 2020. Ils se retrouvent sans emploi et sans allocation de chômage. Emplois qu’ils ne retrouveront jamais, même s’il y a des embauches en 2022. En cas de reprise, l’employeur engagera plutôt les frais diplômés que les anciens. Ceux-ci auront glandé pendant un an dans la mouise et le chômage et ainsi perdu le goût d’en vouloir, que cette société, américanisée par ses modes d’intégration, adore !
Les économistes sont bien partis pour reproduire l’erreur de 2008 et les politiques qui sont aux ordres se remettront à des calculs de boutiquier pour la réduction des aides sociales aux petites gens, alors que les entreprises auront englouti des milliards pour relancer une économie qui n’aura pas de marché.
On a envie de dire aux partis et aux experts, mais réveillez-vous, le monde a changé. Les vieilles recettes qui n’étaient pas efficaces il y a dix ans, le seront encore moins en 2021. L’idée de mettre l’état au service des marchés était une très mauvaise idée !
Il y a trop d'inégalités, trop de finances qui ne servent à rien, les salaires ne progressent pas assez, alors que les hauts traitements progressent trop. Il faut plus d'investissements publics. Le néolibéralisme touche à sa fin !
Pourquoi Hitler a pu convaincre tous les Allemands, au départ en 1933 de sa sanglante carrière? Parce qu’il a sorti la République de Weimar de la misère. Il s’est lancé dans les grands travaux, a créé les premières autoroutes, même, s’il est vrai que le réarmement de l’Allemagne, qui fut la cause de la guerre de 40, y était pour beaucoup. Ce criminel avait vu clair, pour une fois, pour ainsi dire la seule. Qu’est-ce que les Allemands ont vu ? 35 % de chômeurs avant 1933, zéro ou presque en 1936 !
Et les grands travaux en 2021 ne manquent pas, à commencer par la lutte contre le réchauffement climatique, serrer la vis aux paradis fiscaux et rapatrier de Chine et d’ailleurs les industries qui nous ont affreusement manqué en mars 2020.
Le libéralisme économique a perdu surtout la bataille intellectuelle. Même sérieusement diminué, des imbéciles heureux comme Delwit et Sinardet le verraient, s’ils n’étaient pas trop aux petits soins avec leur serpillère. Le capitalisme qu’ils adorent depuis qu’ils en vivent, est en état de mort cérébrale. L’économie souveraine qui dicte sa loi aux démocraties peut perdre la bataille politique. Il suffirait que les démocrates sortent de leur léthargie !
Une mondialisation régulée est possible, une finance au service de l'économie aussi ; mais pas comme aujourd’hui où tout est intouchable, secret, de sorte que le sort de millions de personnes se joue dans des cabinets de consultation, des conseils d’administration et des salons particuliers. Le grand prétexte souvent évoqué, nous ne pouvons pas prendre des initiatives, l’Europe nous en empêche ! C’est faux, elle n'empêche pas les politiques nationales. La Belgique peut repenser son industrie, faire reculer le chômage, réduire les inégalités, sortir du "tout croissance", sans passer auprès du fossile Charles Michel.
Pour cela il faut y croire. Sinon, l’avenir sera sanglant. On votera pour l’extrême droite, d’abord, avant d’essayer l’extrême gauche. Cela ne se fera pas tout de suite. La propriété privée sera remise en cause, à bon droit.
Les grosses fortunes dégorgeront leur coffre-fort avec le sang des riches sur les trottoirs. L’avarice est leur connerie. À force de vouloir tout garder, ils finiront par tout perdre !

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