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Elio chef de guerre !

Ce gouvernement belge d’Alexander De Croo, bon-enfant et si attentif, est toujours profondément proaméricains, pro européen tendance OTAN et complètement lié aux campagnes de l’ONU, contre toute velléité d’une prise de pouvoir populaire partout dans le monde.
Sous des dehors pacifiques et sans avoir l’air d’y toucher, les trois derniers premiers ministres ont prêté la main à des criminels de guerre que sont l’Arabie Séoudite, les Émirats et jusqu’au dernier gouvernement Trump , l’armée des États-Unis.
Malgré l’intervention militaire d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et soutenue par les puissances occidentales, la rébellion houthiste accroît son emprise sur le Yémen. Au-delà des malheurs locaux du conflit, la rivalité irano-saoudienne et l’émergence des Émirats arabes unis en tant que puissance militaire, transforment les équilibres du Proche-Orient et du Golfe.
Du 21 septembre 2014 à nos jours les Saoudiens ont tué 250.000 civils au Yémen par des bombardements aveugles et provoqué une grave crise humanitaire, sans résultat apparent puisque la rébellion a repris l’offensive contre la ville de Marib, le dernier bastion du président Abd Rabbo Mansour Hadi, renversé de facto le 21 septembre 2014 et soutenu par Riyad, où il a trouvé refuge.
En quoi avons-nous notre part dans ces crimes, au-delà de notre obséquiosité pour les « Alliés » de circonstance contre le peuple yéménite ? Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement wallon, la garde nationale saoudienne – un client majeur de l’industrie de l’armement wallonne – est bien impliquée dans la guerre qui depuis dix ans défigure le Yémen.
Après avoir déclaré le 4 février la fin du soutien aux opérations offensives et la suspension de certaines ventes d’armes à l’Arabie Saoudite, Washington, sous la nouvelle direction du président Biden, a retiré le mouvement houthiste de la liste des organisations terroristes, sur laquelle Donald Trump l’avait inscrit juste avant de quitter ses fonctions, suite aux pressions d’Israël soutenu par Jared Kushner, le gendre de Trump.

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Voilà qui va plonger Alexander dans des océans de perplexité, lui qui pour un peu aurait envoyé un corps expéditionnaire pour aider les Saoudiens à faire le jeu de Netanyahou, va-t-il prolonger son jeu criminel de vente massive d’armes ?
Elio Di Rupo est confronté à un autre dilemme, celui de clôturer le compte client quasiment illimité de l’Arabie Saoudite à la FN et risquer de mettre l’entreprise en péril ou faire semblant que ce n’est pas fournir un client en armes qui nous en fait les complices.
Quoiqu’oubliée comme tout le reste de la politique en Belgique, cette guerre nous concerne directement. Que répondre aux observateurs appelés à reconnaître la “victoire irréversible” des houthistes ? Changer de client et vendre des armes aux rebelles ? Cela ne gênerait pas l’âme mercantile de la bourgeoisie régnante belge, si depuis Charles Michel on ne s’était mis au service de l’ONU, surtout depuis que Trump avait rabiboché l’Arabie et Israël sur le dos des rebelles yéménites, soupçonnant l’Iran d’être derrière eux.
Avec la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), adoptée le 14 avril 2015, la coalition, qui comprenait l’Arabie saoudite et une dizaine de pays arabes et musulmans (Égypte, Jordanie, Soudan, Maroc et monarchies du Golfe, à l’exception d’Oman), recevait rétrospectivement un blanc-seing. Son action militaire se voyait ainsi légalisée, tout comme son contrôle des entrées et des sorties du Yémen, y compris à travers une forme de blocus dont le coût humain est rapidement devenu choquant. Ce verrouillage favorise ce qui est très souvent décrit comme la « pire crise depuis des décennies », une crise à laquelle la réponse d’urgence demeure structurellement sous dotée. Depuis, le nombre de victimes des combats et de la catastrophe humanitaire s’accroît, tandis que l’enlisement militaire demeure patent. Les puissances occidentales, impliquées notamment par leurs contrats de vente d’armes, se retrouvent associées à une entreprise guerrière aussi déshonorante qu’inefficace.
Aux dernières nouvelles, rien n’est signalé en Belgique de ce côté guerrier des personnages que nous cautionnons par nos votes, la seule préoccupation est d’ordre médical. Aurons-nous assez de vaccins ? Onze millions de Belges ne penseraient qu’à ça. De Croo et Di Rupo sont rassurés. Le temps de charger le dernier cargo pour l’Arabie, on fêtera peut-être le 300 millième mort à Bruxelles et à l’ONU.

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