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Démocrature de sous doués !

Il faudra bien qu’on sorte un jour de la crise sanitaire. Ce qui caractérise une pandémie c’est qu’elle est passagère. S’amorce déjà un constat d’après Covid. Ils vont faire endosser à « pas de chance », les fautes graves des trois gouvernements « Covidifiés ».
1. Celui de Charles Michel, pour la poursuite de la destruction des lits d’hôpitaux et la gestion de Maggy De block, des stocks de sécurité pour lutter contre une épidémie ;
2. La récupération du même programme par Sophie Wilmès, alors qu’il aurait fallu procéder à d’autres mesures. Des milliers de morts « de trop » ont été comptabilisés ;
3. Enfin, Alexander De Croo a ajouté à la confusion par des experts, des confinements irréalistes ne tenant aucun compte dans les villes d’une population pauvre et mal logée.
Cette succession d’échecs n’est pas la cause de la précarité économique actuelle, la crise ayant été ouverte avant par une mondialisation entrepreneuriale avide, une désindustrialisation appauvrissant tout le monde et une dette souveraine en progression constante.
Démographiquement, les habitants de la Belgique montent en âge. C’est la conséquence d’une « philosophie » découlant de l’économie libérale fondée sur l’égoïsme et le « tout pour moi et rien pour les autres ». De ce seul fait, tout devient plus lent. Il n’y a plus que les gazettes à la botte des autorités pour parler de « forces vives ». La jeunesse se coupe en deux parties fort inégales, celle des diplômes à tout prix, qui enfile les années studieuses et qui trouve rarement le métier pour lequel elle a sacrifié ses jeunes années et l’autre vouée au mépris des classes supérieures mal payée et condamnée au chômage alternant les boulots pénibles.
À ce propos lire les articles précédents de Richard III sur la formation des étudiants par les grandes écoles, créant des scientifiques sans morale et des dirigeants sans scrupule dont le trait caractéristique est la suffisance intellectuelle et le mépris des classes subalternes, quand ils ne sont, pour certains, que des « imbéciles instruits ».
La crise d’après Covid touchera tous les sujets. S’acquittant de leurs erreurs, les mêmes appliqueront à la lettre les thèses européennes, sans prendre l’avis de la gauche, si celle-ci ne se ressaisit pas. L’uniformisation de la baisse du niveau de vie, puisque l’Europe ne produit plus ou pas assez, pourrait faire croire à une égalité dans le malheur, sauf que les inégalités s’accroissent mécaniquement quand la perte de revenus est générale. La perte d’un euro de l’heure sur tous les salaires n’est pas ressentie de la même manière si l’on gagne 1500 € par mois ou 6000.
Un phénomène qui s’explique par l’histoire des Gilets jaunes (chronique Richard III d’hier), les gens intelligents se regroupent désormais dans les classes inférieures tandis que les crétins diplômés infestent les classes supérieures (Emmanuel Todd).

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Ceux des lecteurs, sensibles au respect des gens et à la démocratie, n’apprécient certainement pas des emplâtrés comme David Clarinval et Mathieu Michel, les sous doués de la démocrature, à la tête de programmes dont ils ne maîtrisent pas l’esprit. Autre phénomène côté des rosés cette dois, Karine Lalieux promet 1500 € de pension pleine dont on mesure aujourd’hui l’impossibilité d’ici 2025 pour deux raisons, la première touche à l’inflation si bien que 1500 € en 2021 valent + que 1500 € en 2025. La seconde, c’est la politique libérale qui va sabrer dans les dépenses, moyen classique de rembourser la dette. Les bourgeois ne vont pas augmenter les pensions et diminuer les salaires en même temps !
Après la crise sanitaire, nous aurons donc à gérer une crise économique pure produit de la situation dans laquelle nous plonge le libéralisme, fer de lance del’Europe. Vouée à l’échec par avance, cette dernière tentative du conservatisme de la domination du capital sur le travail va s’exacerber. Le conflit de classe ne peut que produire, un ressentiment de la classe dirigeante contre toutes les autres. En psychologie, c’est celle du voleur envers le volé, quand le butin est mince !
La conclusion est pessimiste au vu des menaces sur les libertés. Les médias sont incapables de critiquer leurs employeurs et l’État bourgeois. On ne peut compter sur leur objectivité.
La première façon de lutter contre les inégalités sera de s’attaquer aux structures pléthoriques de l’État. C’est le talon d’Achille du système libéral en Belgique.
La première réforme du peuple souverain sera de faire restituer le capital volé aux citoyens par la haute fonction publique et nos gouvernants. Ce ne sera pas facile. Nous y arriverons si l’esprit Gilet Jaune anime la gauche.

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