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Pavlov et Charles Michel.

En toute franchise, l’incident de Michel-Erdogan s’asseyant devant la présidente de la Commission européenne restée debout, n’aurait été qu’une anecdote faisant un effet d’aubaine sur des sujets graves ainsi escamotés.
C’est ainsi que dans Richard3, je l’avais intégré à une chronique traitant de la frivolité de nos illustres. Notre homme n’en était pas le sujet principal.
Charles Michel en a décidé autrement.
Voyant le mauvais effet de son attitude passive devant l’affront qu’Erdogan infligeait à Madame Ursula von der Leyen, Charles Michel a cru bon courir les médias et les interviews pour justifier sa passivité et laver son honneur. Et c’est là son erreur.
Il est apparu par son attitude embarrassée, comme quelqu’un pris en faute et qui s’en défend au lieu de s’en repentir. La mine piteuse, souvent contrite, il laisse l’impression d’un faible qui subit, par lâcheté naturelle.
Mais il y a pire.
Dans le périlleux exercice qui consiste à se justifier en rejetant la faute sur les autres, il révèle le fond de sa personnalité psychologique par son absence de réaction immédiate.
L’activité ou la non-activité immédiate survenant en réponse à un facteur externe identifiable s’appelle un réflexe.
L’apathie de Charles Michel a été son réflexe pavlovien en la circonstance.
C’est le genre d’homme qui voyant brûler sa maison à l’intérieur de laquelle se trouve sa famille se demandera d’abord s’il a une chance de s’en sortir, avant de se précipiter dans les flammes.
Les raisons qu’ils donnent de sa non-intervention aux journalistes, il les a eues après coup, après avoir réfléchi quand il était trop tard de poser un geste. Les raisons qu’il développe aujourd’hui devant les caméras sont les fruits d’une longue cogitation et certainement pas ce qu’il pensait à l’exacte seconde des faits.
Il est impossible aussi doué soit-il cognitivement qu’il les ait eues à la seconde même de l’événement. Ou alors, cet homme est intellectuellement très rapide, or, on l’a vu comme premier ministre, sa vitesse de compréhension n’est pas son fort.
La réponse émotionnelle n’est pas venue parce que c’est un calculateur qui n’a pas d’émotion ; mais il est capable de pleurer devant tout le monde, parce qu’il feint d’être émotif pour son image d’homme politique sensible.

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Il est même possible, à l’inverse de tout ce qu’il prétend, qu’invité par Erdogan à prendre place sur le deuxième fauteuil, il ait savouré sa préséance à madame von der Leyen restée debout devant lui, dans l’immédiat d’un réflexe qui en dit long sur sa personne seulement émotive quand il s’agit de poser au-dessus des autres, caractère propre à la famille Michel. Il est même possible qu’il ait ressenti une décharge d’adrénaline réactionnelle de satisfaction intense !
Un chapitre en psychologie concernant la chronométrie mentale pourrait confondre Charles Michel dans sa nouvelle campagne de justification de son manque de réaction.
Cela concerne le temps nécessaire à des processus mentaux de traitement de l’information et de prise de décision, inféré à partir du temps de réaction de choix. Piaget et Fraisse ont écrit des ouvrages là-dessus.
On peut imaginer ce qui serait advenu si, au temps de Louis XIV, un tel événement s’était passé à Versailles entre les ducs pour une question de préséance. Le mari de la dame eût demandé réparation par les armes en envoyant un cartel au malotru.
Charles Michel eût pris ses cliques et ses claques pour se réfugier à l’étranger ou se fût jeté au pied du roi pour réclamer sa protection.
C’est ce que Charles Michel fait en ce moment en se jetant au pied des journalistes.

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