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Trahison en démocratie.

Le plan de relance proposé à la Commission européenne par la Belgique est une allégeance de plus à un projet plus vaste : la poursuite d’une utopie dangereuse, celle du « monde-village », ce néolibéralisme qui ne dételle pas, malgré le grand naufrage vers lequel il entraîne.
Non seulement la démocratie en Belgique n’est plus à même de laisser les décisions au peuple, maie en plus son premier ministre, Alexander De Croo, abandonne la souveraineté nationale dans les mains des fonctionnaires de l’Union Européenne !
Cela s’appelle de la haute trahison, qui se traduit par un communiqué enthousiaste, écrit par un idiot pathétique, secrétaire d’État (non, ce n’est pas Mathieu Michel).
La Belgique va donc percevoir 5,9 milliards de subventions du grand emprunt commun des 27 qu’il faudra bien qu’elle rembourse un jour.
La différence avec l’emprunt classique, tient dans le fait que les banques prêtent sans demander à Alexander De Croo les preuves que cet argent sera utilisé à bon escient. Avec le prêt européen, il y aura un suivi des fonctionnaires européens.
Vous avez compris, les électeurs ont été sortis des décisions. Ils auront désormais la seule mission de voter pour des députés, eux-mêmes dépendants d’une autre autorité que celle du peuple !
Bonsoir les futures élections, leur peu d’intérêt et l’inutilité de les organiser.
Reste à définir à quoi vont servir les 5,9 milliards.
“Un plan ambitieux axé sur une transition vers une société plus durable, plus digitale et plus solidaire. Le symbole d’une collaboration réussie entre les différentes entités du pays que j’ai eu le privilège de diriger”, dixit le secrétaire d’État pour la Relance, Thomas Dermine (PS), chargé de la Politique scientifique, adjoint au ministre de l’Economie et du Travail.
En réalité, le projet belge est une marche au pas de charge vers la 5G, la transition numérique (une manne pour les GAFAM) et la numérisation des écoles, des administrations, de la Justice et de la Santé, la formation et l’inclusion au numérique et la cybersécurité.
Les Béotiens de la modernité vont s’enthousiasmer. Il n’y a pas de quoi. Par exemple la numérisation des écoles : il est prouvé aujourd’hui que le zapping à tout va, les réponses mâchées par Wikipédia, les raccourcis de Google, les « aides » des amis de Facebook et l’écriture inclusive, etc. font des étudiants qui ne lisent plus, qui n’écrivent plus qu’en abrégé et qui ne réfléchissent plus. Ils perdent tout esprit critique et acquièrent la conviction qu’il est inutile d’encombrer la mémoire d’un fatras, qu’on trouve en cliquant sur Internet.

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Les chercheurs et les statisticiens font un terrible constat : il y a une perte d’intelligence et baisse du niveau général, même si les étudiants performants ont les aptitudes des générations antérieures. L’ennemi, c’est la machine à décerveler qu’est l’ordinateur quand il est mal utilisé, allant à l’encontre de sa mission d’éveil… endormant les esprits !
Comme nous avons délégué notre pouvoir aux fonctionnaires européens, les enseignants seront logés à la même enseigne. Ils se verront supplantés par une machine enseignante, dont les élèves auront l’apriori d’être de loin plus instruite que leurs profs (1) !
La suite est à l’avenant. C’est un signe, la Belgique préfère parler de l’égalité des genres plutôt que l’égalité des sexes. On peut imaginer ce qu’en feront les généticiens-électroniques, alors qu’on passera vite dans les gammes de l’hermaphrodisme pour oublier que la première égalité, c’est le même salaire pour une profession identique entre un homme et une femme.
“Le focus sur l’amélioration et la soutenabilité (sic) des compétences numériques et l’accès au marché du travail pour les groupes vulnérables devraient avoir un impact positif sur l’emploi et contribuer à la mise en œuvre du pilier européen des droits sociaux”.
Cet hymne à la joie en hommage à Ursula von der Leyen se devait d’être terminé par un néologisme « soutenabilité » dû à la plume psychotique du camarade Dermine.
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1. Spécialiste par hobby de l’écrivain Louis de Rouvroy (duc de Saint-Simon). Je me suis aperçu que pour un renseignement « fin » des mémoires de cet auteur, il était inutile que j’ouvre mon ordinateur et que je pose la question. J’aurais eu le choix entre une avalanche de conneries ou une dérive vers l’autre Saint-Simon. Dans ces conditions, faire confiance à ce machin promet déjà une érudition planifiée et délirante du business mondial,

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