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On est tous baisés !

On a beau se dire, il y a pire ailleurs, on a le sentiment que les cadors de notre système politique nous ont tous baisés. Les MR-PS premier : saut du lit en tête de gondole ! Nous l’avions bien profond depuis longtemps, pratiquement depuis toujours, sans le savoir.
Cela ne se voyait pas trop dans les années 50, pris en charge du berceau à la mort par une suite de paternalistes efficaces. Après les parents : les patrons, les élites et les politiques nous prenaient pour de grands enfants. Pas tous évidemment, il y avait dans le groupe libéral-chrétien, des Rose-Croix, des Union-coopératives et des chefs de patronage, mais aussi des futures gouapes du libéralisme à la Bouchez. Leurs idées modernes effrayaient les autres.
Aujourd’hui, la fine fleur des durs à cuire nous tient pour des imbéciles et cela se voit.
Le système s’est durci, le paternalisme s’est fait la malle et les riches ne donnent plus de l’argent aux curés pour le répartir entre les paroissiens pauvres, mais méritants.
La société capitaliste est dans sa phase « massacre à la tronçonneuse » seules les grandes gueules parviennent à tirer leur épingle du jeu. Les autres, les timides, les fiers, les timorés de naissance, les ratés, les sans diplôme et les diplômés en métiers inexistants, sont les matériaux qui s’empilent dans les dépotoirs de la casse sociale.
Les organes de reconditionnement, les CPAS et les Offices de reclassement puisent dans le tas et refaçonnent le matériel humain à leur manière, c’est-à-dire inhumaine et désinvolte.
Faut faire la file pour demander des sous, si on veut savoir ! La gueule du tôlier ou de la tôlière des CPAS – on ne sait si le pouvoir le fait exprès – sort d’un film de Claude Zidi. Dégoûté à l’avance, le tortionnaire du bon côté du plexi, prend d’une main des papiers souvent crasseux, l’autre fourrage ailleurs à des tâches réconfortantes.
Le pouvoir paie des fortunes pour traquer le mariolle, celui qui demande sans avoir besoin. Tous les autres, pour eux, sont des petits truqueurs par nécessité. On n’attendrit pas des tigres avec du pain d’épice, alors ils offrent leur viande. De l’autre côté du malheur, personne n’écoute. Le dernier employé humain a été renvoyé pour incompétence.
C’est ça la démocratie du bas de l’échelle et rien d’autres.

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Nos régimes peuvent s’appeler démocraties, qu’est-ce que ça fout, puisque tout le monde sait que nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement !
De quoi croyez-vous est faite la classe moyenne sociale supérieure ? Essentiellement des réussites calées dans des fauteuils qui paient bien son mandataire.
Le phénomène est visible, les boutiquiers enrichis et les heureux héritiers de l’usine à papa sont en voie de disparition. Quelques rares se sont posés au degré supérieur, entre Bill Gates, Messi et Charles Michel. Les cases vides sont remplies vite fait par d’autres avides. Les grandes gueules trouvent à se caser. Ça déménage de Liège à Uccle, de Seraing à Lasne. Ça fait quand même du beau monde !...
Nous sommes les enfants du dévoilement, des désillusions du grand chambardement, parce que d’évidence, nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement !
C’est le grand hiatus qui nourrit le désenchantement et le désarroi contemporains… A l’âge de la prédominance du pouvoir exécutif, la clef de la démocratie réside dans les conditions du contrôle de cette dernière. C’est donc le rapport gouvernés-gouvernants qui devient l’enjeu majeur… Le problème, la seule réponse qui ait été apportée s’est limitée aux élections et aux emplois chics. Ni plus ni moins.
La dernière élection est un modèle du genre. Tous les ratés, les endommagés dans les affaires, les pénibles dans les réalisations, les boutonneux premiers de classe mais pitoyables dans la pratique ont tous été réélus et on a même vu les deux plus grands ratés du système s’envoler à l’Europe par l’effet de promotion, président et commissaire !
On se serait cru en République démocratique du Congo, tant l’idée de joindre le mot « démocratie » à l’énoncé de son pays, cher à Kabila, plaît tellement en Belgique.

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