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L’avenir est au cannibalisme ?

La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow (COP26) est à l’image des 25 précédentes. Les premières ont dénoncé le danger, les médianes ont prouvé qu’on y était, les dernières ont annoncé les degrés supplémentaires dus au réchauffement comme acquis. L’actuelle propose de limiter la casse à 1°5 au lieu des 2°5 promis, pour ne pas dire 3 !
Inutile d’en rajouter, l’inutilité des COP est évidente. Les discours de bonnes intentions n’ont jamais servi qu’à rassurer les peuples.
L’histoire des COP n’est qu’un long cheminement vers une conclusion qui n’augure rien de bon.
Pour limiter les conséquences d’un réchauffement déjà en cours, chaque pays doit s’engager à réduire beaucoup plus drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre dans les trois prochaines décennies.
Tout le monde va s’engager, la main sur le cœur. C’est facile, dans trente ans on aura tout oublié. On en sera peut-être alors à limiter à 4 ou 5° le réchauffement, à moins que les gisements de pétrole ne se tarissent et que la réserve étant au plus bas, c’est forcé et contraint qu’on abandonne le moteur à explosion. Heureusement, se réjouiront les consommateurs du libéralisme, nous avons des réserves de charbon pour au moins deux cents ans !
Personne ne veut mettre au grand jour le grand responsable de l’incurie générale : le système économique lui-même !
Parce que personne n’oserait déclarer que le système est inamendable et que pour la survie de la terre et un climat raisonnable, il conviendrait de le remplacer d’urgence par un économie solidaire et par conséquent, frugale !
Or, cette économie prédatrice et destructrice rencontre le puissant désir de consommation des peuples. Mieux, elle s’impose à cause du second volet d’incompatibilité aux économies de parcimonie : l’exponentielle accroissement des populations. Sept milliards, huit milliards, dix milliards, on ne sait plus au juste combien il y a de gens sur cette planète qui ont faim, qui ont besoin d’un abri et qui ont des droits à l’existence. Allez dire aux nouveaux venus qu’ils ont juste droit à regarder baffrer les peuples protéger par leur passé et leur armée, c’est comme tirer des plans sur la comète qui pourrait ravager la planète en 2136.
C’est une des aberrations de la COP26. Comment restreindre les consommations de gaz à effets de serre, quand les populations s’accroissent d’année en année, au point de ne plus savoir où se mettre ? Ne serait-il pas judicieux de commencer par réfléchir sur les moyens de contenir les populations, d’abord au niveau actuel et ensuite les diminuer par des politiqus de réduction des naissances ?
Ce sujet important qui conditionne tout le reste n’est même pas abordé à la conférence !
Le système économique libéral aura beau jeu de prétendre servir les populations nouvelles pour maintenir sa croissance dans des objectifs fous de gaspillage, fort éloignés des besoins essentiels des peuples.
L’histoire de l’humanité s’est écrite au fur et à mesure de l’évolution de ceux qui la font. Entre pénurie et abondance, l’Homme a toujours été porté à la frugalité ou à la prodigalité, sans jamais avoir pu se contrôler pour vivre en équilibre entre l’une et l’autre.

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L’automobile s’arrêtera le jour où il n’y aura plus suffisamment de l’essence et concomitamment, quand on s’apercevra que les batteries pour voitures électriques ne sont pas suffisantes pour véhiculer tout le monde. S’en suivra une révolution en matière de circulation et il n’est pas dit que les riches pourront encore rouler en BMW comme aujourd’hui. L’avion, vital pour l’économie capitaliste, gros pollueur, est logé à la même enseigne. On peut supposer qu’il volera longtemps encore après que les voitures individuelles auront disparus.
Idem des usines polluantes mais qui produisent l’essentiel pour les trois milliards d’habitants de la Chine et de l’Inde, ces usines poursuivront leur production jusqu’aux dernières mines de charbon, sans aucune possibilité d’arrêter le gaz à effet de serre de leurs cheminées.
Ceux qui se sont réunis à Glasgow pour arrêter des décisions indispensables, n’arrêteront rien d’autres que des suggestions dont personne ne tiendra compte.
Le système économique libéral ira jusqu’au bout de ses matières premières en détruisant la nature et en épuisant les ressources minières. Puis, quand la nature sera exsangue, il s’arrêtera. Les survivants à cette extinction des feux seront obligés de passer à autre chose, la nécessité faisant loi.
Il est possible que les riches se construisent un univers à eux, détaché et protégé par une armée restée fidèle par le reste d’abondance, gage de sa fidélité, au mythe capitaliste.
Les dix ou douze milliards d’affamés de cette planète auront tôt fait de les exterminer, quand les chefs politiques retranchés avec les riches abandonneront le commandement au peuple. Peut-être en arrivera-t-on à redécouvrir le cannibalisme ?

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