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Précellence et « hoax ».

Tout qui réfléchit doit tomber de haut.
De nos observations montent le sentiment que l’homme n’est pas grand-chose et loin de se croire le maître du monde, devrait se persuader qu’il en est le jouet.
Tous les scientifiques le savent. Il est impossible d’analyser complètement l’univers depuis l’intérieur. C’est notre cas. Toutes nos suppositions sur lui procèdent d’hypothèses et de suppositions plus ou moins logiques. En résumé, nous ne saurons jamais le comment et le pourquoi des choses et notamment sur l’existence ou la non-existence d’une force supérieure que d’aucuns appellent « dieu ». Par peur de l’inconnu, par son imagination, avec l’aide de quelques illuminés, de charlatans et de commerçants retors, l’homme s’est façonné une mythologie par paréidolie, artefact et effroi d’éléments naturels au cours des siècles, d’une civilisation à l’autre. La némésis restera incompréhensible et nous atteindra de manière fortuite.
Justement deux « colères des dieux » nous pétrifient de crainte en cette fin d’année 2021.
La première instillée par nous semble avoir été jusqu’à présent une réussite pour mieux nous attirer vers l’abîme. C’est de l’économie libérale capitaliste dont il s’agit.
La seconde – peut-être même engendrée par la première – est cette épidémie de Covid-19 qui vire au cauchemar.
Si l’on fait abstraction de l’inégalité, source de misère et de rancune entre les hommes, l’économie libérale n’a pas eu son pareil dans l’exploitation des ressources naturelles et la domestication de l’espèce à des tâches productives. Si la domestication reste encore exploitable, puisque la bêtise observée chez nos semblables semble infinie, l’exploitation des ressources naturelles a des limites que l’économie libérale est en train d’atteindre.
Nos braillards de tribune semblent coincés dans le discours à la gloire du système. Ils sont condamnés à nous vendre l’idéal bourgeois sur le thème de la croissance, sans laquelle l’économie s’effondrerait.
Personne n’a osé entrevoir autre chose : une exploitation raisonnable de l’homme et de la nature. Soit un système qui rende la liberté au premier et aide à la reconduction des ressources de l’autre.
Nous sommes condamnés à vivre selon leurs lois, étant entendu qu’elles n’existeront plus quand nous aurons rongé la terre jusqu’à l’os. Le processus est en cours. Quand notre environnement sera celui de l’île de Pâques, nous retournerons probablement à l’anthropophagie.
Nous atteindrons difficilement ce stade, tandis que d’autres nations moins pourvues et moins « délicates », y atteindrons avant nous, peut-être en nous envahissant.

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Plus près de nous, la pandémie a entamé le capital confiance que nous avions dans la science, la politique et le sentiment que nous étions grâce à elles, dans la position de nous en sortir.
Décidément, nous n’en sortons pas. On nous a vendu le mirage des vaccins, des confinements, des masques, alors que nous voyons bien que les trois réunis ne font rien ou pas grand-chose à cette nouveauté due à un Chinois imprudent, une mutation imprévue dans le milieu naturel ou même à un permafrost réchauffé et grouillant d’une vie hostile à la nôtre qui se libère.
Est-ce coïncidence que les deux fléaux se conjuguent ?
De toute manière, ils se cumulent. Nous voilà dans l’obligation de changer de système, ce que nous nous empressons de ne pas faire et d’enrayer l’épidémie, ce que nous tentons en vain en tâtonnant par empirisme évident.
Malgré les progrès étonnants dans les domaines les plus divers que cette civilisation a pu accomplir, nous dénombrons deux échecs majeurs qui marquent notre temps, au même titre de ce que fut le mur défensif d'Hadrien, construit par les Romains, entre 122 et 127, en Angleterre, début de la décadence de l’Empire.
D’ici jusqu’au milieu du siècle, nos libéraux, pauvres diables, tenteront de nous en imposer. Ce sera un exercice difficile de démontrer le contraire de ce que tout le monde a sous les yeux. Il faudra une palinodie collective devant les faits, sur le temps que le Covid-19 poursuivra ses ravages, d’autant plus aisément que la civilisation mortellement atteinte aura baissé la garde.
Petite consolation, ce sera le retour au passé et la réflexion sur les mesures que nous n’avons pas prises.

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