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Le bonneteau-business.

Cette semaine, c’est un échevin liégeois du PS qui fait du socialisme pour améliorer son fricot et hisser son épouse dans la hiérarchie d’une école, pour ramener encore plus de flouze dans son escarcelle ; alors qu’on retrouve ce grand idéaliste dans les conseils d’administration de deux sociétés apparemment aux intérêts contradictoires.
Que croyez-vous qu’il advint, après une condamnation en justice de ce grand défenseur du principe démocratique ? Rien que de très banal. Il défend toujours avec acharnement les intérêts des Liégeois, solide comme un roc à son poste d’échevin.
Ce n’est pas tirer sur une ambulance que d’écrire cela, mais sur un tank sur lesquels les balles ricochent et risquent d’étendre pour le compte ceux qui trouvent cette situation « forte de café ».
Ce cas, comme à la télé, est une saga parmi d’autres, tant sont nombreux les postulants à un poste de « dévouement » pour le bien public qui, comme chacun sait dorénavant, commence par soi-même.
Voilà une partie du rouage humain de la démocratie sérieusement grippée, l’abnégation et le sacrifice au service des autres ne sont plus ce qu’ils étaient. Tous les partis touchant au pouvoir et aux indemnités en sont atteints.
Il y a tellement d’exemples du PS, du MR, du CDH et parfois d’Écolo, sans doute parce qu’ils sont moins anciens à la soupe que les autres, qu’il vaut mieux s’en tenir à la dernière ponte judiciaire de la couveuse du PS.
Le business déborde du contexte commercial et déteint sur toute la démocratie. La réussite par l’attrape pognon « là où tu es » de la société libérale a détruit le mur entre le légal et l’illégal. Il a perverti nos délégués. Personne ne le conteste.
Ce qui est contestable, c’est que, le sachant, ceux qui restent honnêtes font mine de regarder ailleurs quand un corrompu tombe, de sorte qu’il se relève aussi vite et la vie continue comme si de rien n’était. Dans le cas présent, le marlou est toujours échevin et fier de l’être.
Il doit bien rester une poignée d’idéalistes à proximité ? Personne ne moufte ! Savent-ils, qu’ils encourent un blâme public, les confondant avec les maffieux et les malhonnêtes ? Auraient-ils, par hasard, un germe corruptible en eux qui n’attend que l’occasion ? Craignent-ils les foudres des plus hauts placés qu’eux dans la hiérarchie du parti, s’ils avaient des scrupules ?
Voilà toutes les questions que le citoyen se pose à la lecture de ce fait divers et qu’il ne se posera pas, par lassitude sans doute.
La difficulté concernant les faits de corruption, de prévarication et de prise d’intérêt dans les métiers exercés par voie élective provient de l’ambiguïté du système dans lequel tout le monde patauge. La plupart de ces faux « protecteurs » de la population sont à la fois juge et partie, sinon d’eux-mêmes, tout au moins de leurs compères en filouteries.
C’est comme si un indélicat avait le pouvoir de choisir « au nom de l’intérêt public » l’emploi où il aurait le plus d’occasions de se sucrer. Pris la main dans le sac, il lui revient presque de juger de l’importance de sa malversation et de s’autoamnistier au plus vite !

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Idem pour les rémunérations suivant les fonctions. Les Régions et le Fédéral sont les organes où sont votées les sommes dévolues à chaque exécutif. C’est celui qui établit le salaire qui le perçoit ! Il n’y a aucun recours à cet arbitraire dès lors que tout est dans les attributions des élus de la Nation !
Le cercle vicieux est bouclé. Le public est en-dehors. Tous les coups sont permis. La démocratie à géométrie variable est passée par là.
Le gros bon sens du public voudrait que l’avenir ne soit plus encombré de ces fripouilles qui nous déshonorent en salissant la démocratie. Mais comment s’en débarrasser, puisque tous les partis en comptent par dizaines aux plus hauts emplois ? L’exemple de Vandenbroucke est significatif « ministre il a été, ministre il restera ».
Il y aurait bien un moyen par voie référendaire de revenir sur les émoluments de cette nouvelle classe moyenne que notre pusillanimité fait prospérer, en rétablissant une nouvelle hiérarchie des salaires. L’ancienne avait été conçue de façon généreuse, pour que la tentation de voler le citoyen n’effleure pas les consciences. On voit bien que ce concept est un échec. Au contraire, cette générosité à fait exploser chez nos élus, l’amour de l’argent qui tenaille presque tout le contingent de « dévoués ». Plus on en croque, plus on en veut croquer, semble-t-il !
Cette initiative restera évidemment lettre morte. Vous voyez d’ici un ministre à quatre mille euros par mois maximum et l’échevin d’une grosse commune à deux mille cinq ! Ce serait l’émeute dans les partis.
Que l’on prenne garde pourtant qu’un super prédateur auprès duquel un Stéphane Moreau n’est qu’un besogneux de la joncaille, ne mette tout le monde d’accord, en laissant les caisses de l’État à poil après avoir fait cocu tout le monde.

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