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Ô Vladimir, Ô !

Un peu de géopolitique pour changer. On laisse dans leur jus les bras cassés de la politique belge, le temps qu’ils se lancent dans de nouvelles conneries. On abandonne Narcisse Bouchez dans l’autocélébration de sa pseudo « vive » intelligence et on pousse le nez dehors.
Le temps de s’apercevoir que l’Europe c’est la maison des courants d’air. Son addiction au commerce baignant dans l’inconditionnalité de son libéralisme fait d’elle une sorte de marché couvert de Wou-Han, sans armée et sans autre but qu’enrichir les plus riches, en faisant semblant de croire que les pauvres n’y perdront rien. Cette politique est un fiasco et pourtant le MR la célèbre tous les jours !
Profitant des soldes, voilà que notre voisin Poutine masse deux cent mille hommes à la frontière ukrainienne. L’Europe s’empresse de se tourner vers le vieillard de Washington qui rassure Poutine instantanément en lui promettant des sanctions économiques, s’il passe à l’acte. Alors qu’il aurait suffi d’envoyer deux mille hommes en soutien à Kiev plutôt que les faire stationner à Varsovie, pour que s’arrête pile l’armée russe.
Mais bon, Biden n’est pas Kennedy.
Dans ce tohu-bohu, il fallait qu’Emmanuel Macron, président pour six mois de l’Europe, joue les entremetteurs et annonce tout fiérot un sommet Biden-Poutine. Le lendemain, Poutine 00000000000000reconnaît les deux républiques du Donbass ! Tête de la macronie et sourire de son opposition. Finalement, la France a aussi son Georges-Louis Bouchez, en la personne du président Macron !
Notre Madelon des affaires étrangères exulte, l’OTAN pas mort, c’est le monde libéral qui renaît.
Ls gazetiers tournés vers nos têtes pensantes tombent sur celle de Sophie Wilmès, manque de bol, la dame est bleue du grand Jo. Elle reprend les propos de Biden presque mot pour mot. Elle sent les prémices d’une guerre froide, quand il faisait bon se baigner dans la haine du communisme, potion magique qui rendait les libéraux plus forts pour refuser tout progrès social aux syndicats.
Confondre Poutine avec Staline est une erreur, mais qui arrange bien les libéraux et les gazetiers. Ces derniers n’ont plus qu’à puiser dans le stock d’articles virulents écrits pendant vingt-cinq ans par les plus grands journalistes pour nourrir leur fonds de commerce d’encre d’imprimerie.
Que veut Poutine, en fin de compte ? Reconstruire l’ancienne URSS ? C’est impossible. Mais regrouper les Russophones sur le territoire de ce que fut avant 1917, l’ancien empire de Nicolas II, tsar de toutes les Russies. Voilà son but et le comble, il l’a déjà dit et redit dans ses vingt ans de règne.
Exactement ce que font les Flamands depuis trente ans chez nous. Encore que, nos « poutiniens » sont plus forts, puisqu’ils annexent d’anciennes terres flamandes, mais regroupant sur leur sol une majorité de francophones.

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De ce point de vue, Poutine n’a pas tort. La Crimée fut cédée à l’Ukraine du temps de l’URSS, après une soirée d’ivresse de Kroutchev et ses amis de la république rouge voisine.
On ne s’est pas battu pour la Crimée. On ne se battra pas plus pour le Donbass.
Biden qui, selon Sophie Wilmès et pas qu’elle, est le vrai grand patron de l’Europe, c’est le vieux qui décide pour nous. Dans les premières sanctions, le gazoduc Nord-Stream 2, qui devait relier la Russie à l’Allemagne est coupé. Bon prince, Biden fournira tous les gaz de schistes que l’Allemagne souhaite, ou l’art de fourguer sa marchandise sous prétexte de sanctions.
L’occasion est aussi trop belle de requinquer l’OTAN ; décrété l’année dernière par Macron en état de mort cérébrale. Cela laisse une marge de vingt-cinq ans au moins de mainmise totale de l’Amérique, avant que l’Europe s’imagine que la meilleure des protections est encore celle que l’on se fabrique.
On poussera des cris pour le Donbass, plus stridents que ceux poussés pour la Crimée, croyant que l’ambition de Poutine s’arrêtera là.
Kaliningrad, une petite région de la Russie en Europe, attend ses libérateurs. Depuis l’adhésion à l’Union européenne des dix pays de l’Est alentours, la ville est désormais une enclave russe au milieu de l’UE. Le tsar actuel y pense. Les Flamands peuvent comprendre, les Wallons pas encore.
Poutine ne croit qu’à la force. Et il a bien raison. Jusqu’à présent, il n’a eu devant lui que des commerçants qui parle business, alors que lui parle patrie.
Imaginons que le pâlot Di Rupo soit brusquement investi par le caractère et la vision de Poutine. La Région se serait déjà dotée d’un pouvoir de s’armer et de constituer une force régionale. Avec la FN, dont nous sommes propriétaire, c’est facile. Le premier objectif serait d’annexer la bande de terre du Brabant flamand qui empêche un million de francophones d’avoir l’accès direct à l’arrière-pays !
Kaliningrad n’est pas le seul exemple, loin de là. Les républiques bordant la Baltique ont ainsi des minorités russophones, matière donc à des nouvelles manœuvres de l’Armée russe.
Tout cela procède d’une faute à la chute de l’URSS. On a oublié de demander l’avis des peuples intéressés. À la place d’un référendum, on a conçu des frontières aussi artificielles que possible.

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