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De l’Oncle XI à l’Oncle Vlad.

La liste est longue et non exhaustive de « Ces malades qui nous gouvernent », Stock éditeur, de Pierre Accoce et Pierre Rentchnick, 1996. On y trouve pêle-mêle : Deng Xiaoping - Kim Il-sung - Saddam Hussein - Hafez el-Assad - Le roi d'Arabie Saoudite - Andreas Papandréou - Hassan II - Fidel Castro - Jean-Paul II - Mitterrand - Reagan - Andropov - Tchernenko - Eltsine - Begin - Dayan - Bourguiba - Pompidou - Boumediene - Golda Meir - Le Shah d'Iran - Duvalier - Marcos - Che Guevara - Ceausescu - Kadhafi - Khomeiny. Certains ne nous disent rien. D’autres appellent à penser à leur lignée, ainsi Kim Il-sung a produit Kim Jong-Il. Eltsine a remarqué et pris à son service un certain Vladimir Poutine. Deng Xiaoping par consonance nous donne Xi Jim-Ping. Les protagonistes actuels de la scène mondiale n’ont rien à envier à leurs ardents prédécesseurs. Donald Trump était déjà dans un état de nerfs avancé quand les Américains en héritèrent. Juste retour du bâton, Joe Biden l’actuel président, porte bien son pseudonyme d’endormi.
Quel est le lien entre Vladimir Poutine et la clique des dictateurs, sinon l’autoritarisme ?
Vladimir, dans ses récents passages à la télé, paraît à l’écart des ministres, un peu surélevé. Les autres à belle distance ont l’air apathique, tout au moins passifs et plus près du « Da » que du « Niet ». Les têtes de son ministre des Armées et du général des forces spéciales, militaires bien nourris du sérail, avec un tas de médailles sur le poitrail, pouvant éventuellement servir de gilet pare-balles, lorsque Poutine leur donne l’ordre d’élever le conflit au niveau le plus haut, c’est-à-dire éventuellement à faire usage de l’arme atomique, les têtes de ces deux sabreurs donnent un bel aperçu de ce que représente pour le commandement, un Poutine.
Visiblement l’homme du Kremlin est une personnalité autoritaire.
On le voit du premier coup d’œil, par le figé de ses traits. D’emblée, il s’annonce dogmatique.
Le fait, pour le psychologue Adorno, que l’autoritarisme soit associé à l’ethnocentrisme et au conservatisme politique, a permis de faire un lien avec l’intolérance, la rigidité perceptive et l’anxiété.
L’influence du gamin des rues d’un Poutine à ses seize ans, teigneux et volontaire, sur ses autres camarades était déjà un signe d’une volonté de domination. C’est dans l’histoire de ses parents, assiégés à Stalingrad, qu’il forge son patriotisme. Son autodidactisme le pousse à tout lire de Pouchkine à Dostoïevski. Ces grands auteurs nourrissent son imaginaire et le renforcent de la supériorité de la Russie sur le reste du monde.

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Ce type d’homme, quand il accède au pouvoir, n’aura de cesse d’arriver à celui qui permet de tout contrôler : le pouvoir suprême.
Après avoir fait une forteresse de sa présidence, il s’y enferme et considère comme son devoir de conduire le peuple vers le grand destin de la Russie éternelle qui, par coïncidence est le sien !
Son despotisme est naturel, c’est celui du croyant. N’ayant confiance qu’en lui-même il punit par l’exil, la prison ou le poison, tout autre donneur d’avis.
Dans sa guerre à l’Ukraine, Poutine cumule les erreurs d’appréciation de la force adverse et sa détermination à la résistance.
C’est un drame personnel dont il tentera de faire endosser la responsabilité en interne à ces généraux et ses ministres, si ça tourne mal, par exemple, que le peuple se révolte touché en priorité par les mesures économiques des occidentaux. Il est grillé sur la scène internationale. Même si les sanctions prises contre lui n’ont pas l’effet souhaité, le peuple va trinquer. Déjà le rouble par rapport au dollar a perdu en deux jours, quarante pour cent !
Son programme de conquête de l’Ukraine n’était pas bon. Rien ne se déroule comme prévu. L’arrivée en fanfare des chars russes dans les grandes avenues de Kiev saluée par des curieux massés sur les trottoirs n’aura pas lieu.
Il va tenter de rattraper le coup par des brutalités et des exactions.
C’est pathétique. Son plan ne peut plus réussir, comme prévu. Il improvise.
Poutine à septante ans. Un dictateur, quand il n’est pas en symbiose avec le peuple, a très difficile de faire oublier chez lui que l’ennemi n’est que blessé et survit ! Il est trop âgé pour espérer une reconstruction de son pouvoir et de son influence. Il faut au moins dix ans pour cela. Quand bien même, depuis que le phénomène du chef existe, très peu ont survécu à leurs échecs.

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