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Résistance !

Emporté par le flot d’indignation, il est difficile d’écrire sur autre chose que l’Ukraine.
Hier encore pays européen mais dans l’orbite de la Russie, il n’apparaissait pas comme aujourd’hui, que ce pays aussi grand que la France pût préférer l’Europe, telle qu’elle est et aussi imparfaite fût-elle, à la Russie de Poutine.
Derrière les rodomontades du Kremlin, les injures à l’encontre des représentants élus du peuple ukrainien, on ne savait pas tant que ce peuple préférerait résister et prendrait les armes en masse, plutôt que se voir coller l’étiquette de berceau des tsars et rentrer au bercail l’échine basse.
Cette guerre aura quand même fait progresser les connaissances floues que nous avions de cette partie de l’Europe que nous croyions russophile.
Tout était légende, l’Ukraine n’a jamais été ce petit morceau de Russie enclavée entre la Pologne et la Roumanie-Hongrie ; mais bel et bien une terre sous le joug de son grand voisin qui avait fini par la considérer comme sienne, et cela depuis le Haut Moyen-âge !
Alors on reste sidéré devant le culot monstre de celui qui a déclenché un séisme qui pourrait bien déboucher sur une troisième guerre mondiale.
Non, l’Ukraine n’est pas le prolongement de la Russie et toutes les sornettes tentant de nous le faire croire ne sont que des outils de propagande de Poutine à l’usage de ses concitoyens, et qui n’ont aucun effet sur nous.
Les écailles tombant des yeux des citoyens, les Belges ont immédiatement reconnu un oppresseur venu de l’extérieur. Ils ont décidé d’offrir aux Ukrainiens leur sympathie sans ambigüité. Les dirigeants fédéraux, mettant leur trouillardise habituelle sous le coup de la prudence et de la réflexion, ont finalement rejoints leurs électeurs. Il était temps. La scène internationale venait de basculer du côté des Ukrainiens, dans leur strict droit à défendre les libertés.
Aujourd’hui, le monde est horrifié de l’envahissement de l’Ukraine par la Russie et, mis à part certains groupuscules intéressés comme jamais de prendre le contrepied d’une majorité, en Belgique comme ailleurs, on cherche les moyens d’aider la Résistance ukrainienne, au point que cela pourrait changer la donne.

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Reste le cas Poutine.
On l’a vu s’enhardir depuis la « pacification » de la Tchétchénie, et tailler à sa guise dans les États de sa mouvance, afin, sans doute, de satisfaire un besoin de conquête. Après le gros morceau de la Crimée, à vrai dire Russe depuis toujours, avant d’être donnée à l’Ukraine par un Gorbatchev ivre, il pouvait encore s’arrêter au Donbass et tout était dit.
Poutine était reçu partout comme un grand stratège, admiré publiquement par Donald Trump. En Russie même, il eût pu terminer carrière dans les honneurs, jusqu’à la date qu’il avait fixée, dernier caprice d’un autocrate.
Est-ce l’hubris et l’ego trop développé comme la plupart des chefs d’État, le sentiment qu’ont souvent les puissants de leur invincibilité, les voilà qui franchissent le Rubicon. C’est l’obstacle que vient de franchir le maître du Kremlin.
A l’heure actuelle, il en aura sans doute pris conscience, sinon le peut-il encore ? En serait-il déjà à la paranoïa d’Adolf Hitler qui dans son QG d’Etat-major déplaçait sur le front de l’Est, des divisions qui n’existaient plus et dont les généraux n’osaient pas en avertir « le fou » !
En serait-il là ?
Bien difficile à savoir.
Avant les Américains sortis honteusement de Kaboul l’année dernière, les Russes y avaient subi une cuisante défaite, un peu grâce à l’équipement fourni à l’époque par les Américains.
Équipés de missiles sol-air par l’Allemagne et sans doute les USA, les Résistants ukrainiens pourraient bien faire de l’Ukraine un second Afghanistan. Les blindés, lents escargots, pourraient finir en fumée sur le bas-côté de la route, transpercés par de nouveaux engins redoutables, tenus par quelques résistants tapis en bordure des routes.
Bref, dictateur déjà plus âgé que son modèle Adolf, Vladimir n’en a-t-il pas fait un peu trop ?
Mais comment redevenir ce qu’il était avant cette aventure, un chef craint, maffieux à l’occasion, mais jouant encore sur une parodie de démocratie, pour cacher aux Russes qu’ils étaient en dictature ?

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