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Une 3me guerre mondiale ?

Il y a comme une lassitude qui nous vient de la répétition des horreurs de la guerre. Elle est aggravée par la mauvaise foi de l’assaillant. Non, il n’a pas bombardé une maternité, ce n’est pas lui qui aurait réduit en cendres le théâtre de Marioupol, etc.
En somme, il ne comprend pas les accusations dont on l’accable sur les destructions d’habitations tout au long de sa marche vers Kiev.
Au point que l’on se demande ce qu’il fait en Ukraine ?
De cette mauvaise foi permanente naît une méfiance légitime : les négociations pour un cesser le feu ont-elles encore un sens ?
Qu’est-ce que l’agresseur cherche, sinon la mainmise sur un territoire dont il revendique depuis toujours la souveraineté.
Tout en refusant officiellement d’en être, les Occidentaux aident aujourd’hui massivement l’Ukraine. A terme, n’est-ce pas peine perdue, puisque cette guerre ne prendra fin que lorsque Poutine aura réintégré l’Ukraine au sein de la Russie !
Tout en qualifiant Poutine de criminel de guerre, Joe Biden répète à l’envi qu’il ne veut pas la guerre avec lui. Peut-être a-t-il tort !
On ne dit pas cela à un criminel de guerre. C’est lui accorder un blanc-seing pour la suite de ses forfaits, le rassurer sur son futur et lui faire entrevoir d’autres conquêtes possibles.
Un homme d’envergure politique n’aurait rien dit, tandis qu’il aurait massé des troupes aux frontières roumaine et polonaise.
Les services américains analysent tous les jours les photos satellites, celles sur le terrain et tous renseignement recueillis sur place par leurs agents.
Ils sont surpris du mauvais état du matériel russe, de sa vétusté et du manque de militaires aguerris, puisque cette troupe est constituée en partie de conscrits y accomplissant leur service militaire.
On a dit et redit que la Russie avait un PIB équivalent à celui de l’Espagne. Le pays ne compte que 140 millions d’habitants, ce qui en fait un pays quasiment désertique. Même si ses efforts pour l’Armée sont considérables, que des secteurs entiers de l’industrie travaillent pour la recherche et l’armement, au meilleur cas, il n’a pas la moitié de la capacité de l’OTAN et est un nain devant l’Union Européenne en industries, en démographie, en tout.
On ne s’explique pas les jérémiades à propos du grand danger d’une troisième guerre mondiale.

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Une 3me guerre mondiale, contre qui ?
La Russie n’en a tout simplement pas les moyens.
Nos peurs sont à la base des provocations de Poutine.
D’après le maître du kremlin, une aide en hommes et notamment un appui aérien serait de nature à transformer le conflit ukrainien en un conflit mondial.
Le tout est de savoir comment il s’y prendrait pour le rendre mondial.
Imagine-ton une seule seconde que ce qu’on a vu en Ukraine de l’armée russe soit capable de franchir la ligne rouge et d’entrer en conflit ouvert avec l’OTAN ? Idem de la chasse, ne serait-elle pas immédiatement réduite à rien avec les aviations des pays de l’OTAN ?
Reste les fusées à longue et à courte portées.
L’arsenal américain d’interception est légèrement au-dessus de ce que peut aligner les Russes.
De tout cela il ressort qu’on ne comprend toujours pas la démarche de Joe Biden au tout début du conflit et, au lieu de laisser planer un doute sur les intentions de l’OTAN, a proprement « permis » à Poutine d’entrer en Ukraine.
C’est un peu tard de changer de politique. Poutine est mis en confiance sur sa capacité d’aller au-delà de l’Ukraine si besoin était. Or, on sait que les fameuses réserves stratégiques de Poutine ne sont pas du tout acheminées à la frontière des démocraties, qu’elles restent dans leurs quartiers et que si la préparation de l’envahissement de l’Ukraine a duré trois ans, il en faudrait peut-être davantage pour une confrontation avec l’OTAN.
Certes, il reste l’arme fatale. Et c’est justement parce qu’elle l’est, qu’elle dissuade avant tout celui qui a le pouvoir d’appuyer sur le bouton.
C’est donc bien à l’administration de Joe Biden à qui on doit ce bide d’un mythe d’une troisième guerre mondiale.
Est-ce l’âge du président, sa trop longue carrière bureaucratique à quoi l’on doit ses irrésolutions ?
À moins, que ce ne soit encore une tromperie de l’administration américaine qui ne déteste pas qu’un conflit aussi pourri perturbe le bon essor du dynamisme commercial européen ?
Ce serait alors un moyen de nous affaiblir en laissant un Poutine ravager l’Ukraine, et en même temps le moyen de fourguer les F35 de Lockheed-Martin, dont on dit qu’ils ne sont pas tout à fait au point, à tout un ensemble de pays de l’est y compris l’Allemagne et la Belgique ?
Une manière pour Biden de dissuader l’Europe de se doter d’une Armée de l’Union, et ainsi garder l’OTAN pour la grande question non réglée de Formose avec la Chine ?

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