« DU VRAI DANS LE FAUX | Accueil | Des émonctoires et des hommes. »

Le MR et la vaseline.

On ne dira jamais assez les bienfaits de la vaseline au sein même des partis politiques. En ce moment, ce sont les réformateurs (réformateur de quoi on se demande ?) qui en ont le plus grand besoin.
Cette gelée de pétrole devrait est partout dans l’immeuble du MR, avenue de la Toison d’Or. Par exemple à l’entrée, on passe en glissant devant le bureau des réclamations, pour s’accrocher au comptoir du paiement des cotisations, via celui des affiliations.
La vaseline jouerait un rôle supérieur si on en imprégnait les poignées de porte du grand bureau d’apparat des Michel, cédé moyennant un fermage soldé en une fois par le placement de Mathieu Michel aux bons soins de Georges-Louis Bouchez, locataire-président du dit bureau !
Minérale, la vaseline est un produit très peu allergisant, très stable, quel que soit le milieu dans lequel on l'utilise. Avec le nouveau président, c’est le produit rêvé pour tous usages. Seule précaution à prendre au cas où l’ambiance se réchaufferait entre l’irascible président et un second couteau protestataire, il ne faut jamais utiliser de la vaseline sur un préservatif, car elle dégrade le latex.
Tout ce prolégomène pour assurer que les relations de Jean-Luc Crucke et Georges-Louis Bouchez auraient besoin d’entrée de jeu, de quelques tubes du précieux produit.
Depuis que GLB a dégommé JLC de son beau mandat de ministre régional, l’évincé ne décolère pas.
Il s’est affreusement mal conduit l’autre jours sur RTL, à tel point qu’on a pu voir les cheveux de la moumoute de Pascal Vrebos se dresser sur son alopécie !
JLC, n’a-t-il pas osé critiquer son président sur sa politique d’opposition à un gouvernement dont son parti fait partie !
Tout le staff « Jean Gol » attardé ce dimanche-là sur RTL s’est précipité comme un seul homme sur l’armoire à pharmacie et a poussé un ouf de soulagement devant un alignement de plus de dix tubes de vaseline.
Comme un chien fou découvrant la mer et le sable pour la première fois, monsieur Crucke fit part de sa vision au journaliste estomaqué. "Je vois parfois un peu de Donald Trump en Georges-Louis. Et selon moi, ce n'est pas la direction pour notre futur".
Pour lui, les attaques du MR et de son président envers la Ministre Tine Van Der Straeten, en charge de l'énergie, ne sont pas fondées. "Tout le monde reconnaît, sauf mon président de parti, que Tine Van Der Straeten maîtrise très bien ses dossiers. Elle essaye de faire, ce n’est pas facile, mais il faut oser et pas toujours critiquer".

1agateau2.jpg

Peut-être entre-t-il dans l’hybris du président à l’égard de la ministre de l’Énergie, une frustration amoureuse, une sorte d’amour-haine inexprimée ?
Toujours est-il que les sentiments cachés ne conduisent nulle part en politique, sauf à l’hôtel, auquel cas cela ne nous concerne pas. Pour Jean-luc, des explications en privé pourraient peut-être vaseliner moralement les choses ?
Mais on n’en est pas là !
La guerre des tranchées se poursuit, sévère, implacable ! Ils sont loin les tangos amoureux de jadis entre le grand Charles et ses fidéicommis libéraux !
Comme Napoléon à Marengo, Crucke aurait-il placé en réserve Denis Ducarme pour l’estoc final ?
Pour Jean-Luc Crucke, la méthode de son président n'est pas la bonne. "Quand il faut négocier avec des sociétés comme Engie, cela demande beaucoup de patience et de temps. Donc, il faut d’abord être derrière un ministre et pas contre, même s’il n’est pas libéral".
A bien assimiler la dialectique de Crucke, la grand parti libéral serait tombé dans des mains maffieuses !
Quelle va être la riposte de GLB ? Il a beau passer pour un grand diplomate, quand on a un caractère explosif comme le sien, il arrive que l’on fasse sauter le couvercle de la marmite. C’est peut-être là que Crucke l’attend ?
Et si Crucke qui se voit à Marengo était à Waterloo, patrie de Serge Kubla tombé dans l’oubli ? Au lieu d’attendre Ducarme, comme Napoléon y attendait Grouchy, ce serait Blücher-Bouchez maître de la partie ?
Décidément ces moralistes, dispensateurs de ce qui est le mieux et pourfendeurs de ce qui est le pire sont, entre eux, de bien médiocres amis.
Leur conduite vis-à-vis des pauvres gens, leur insistance à ferrailler contre le chômage pour en économiser quelques millions sur la dépouille des pauvres et en même temps, les coups de gueule qu’ils se lancent à longueur d’année, montre un parti divisé et sans principe !

Poster un commentaire