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Comme si on était en guerre !

Cette guerre d’Ukraine qui n’en finit pas avec un Zelensky qui s’est mis en tête de récupérer la Crimée, une Amérique qui fournit des armes téléguidées capables de porter en terre russe, ce que Poutine se permet en Ukraine, une Europe enfin qui s’en remet à l’OTAN, c’est-à-dire à Joe Biden pour compter les coups des deux adversaires et manœuvrer au plus près des antagonistes, nous ne sommes pas sortis de cette méchante affaire.
Avec un Charles Michel coincé dans son couillard et une Ursula von der Leyen sans consistance, ces deux-là vont avoir difficile de transformer les votes à l’unanimité en votes à majorité relative à l’Assemblé de Strasbourg. D’ici là, Viktor Orban plus prorusse que jamais, reste incontournable.
Pour une armée européenne suffisamment crédible, on en reste à l’imaginaire. Ce n’est pas demain qu’on pourra se passer de l’US Army.
Nous sommes dans la panade aussi du côté de l’économie. On a cru ébranler la Russie en aggravant le blocus des gaz et pétrole, des marchandises et des devises, ce bel effort nous retombe sur le museau ; sans gaz russe l’Allemagne à la moitié de son industrie à l’arrêt. Autant dire que pour nous, ce serait la totale.
Plus que jamais pour les obligés de Washington, l’OTAN va bientôt les entraîner dans une défense de Formose qui risque, là-aussi de leur valoir des mécomptes.

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De quelque côté que l’on se tourne, tout semble déboucher sur le pire, à commencer par l’économie en train de faire une stagflation qui va lessiver le système libéral. Il ne restera plus à ces « braves » gens que de nous serrer le quiqui avec une belle corde de chanvre, et à tirer dessus à la moindre velléité de ne plus bosser pour sauver leur système.
Là-dessus, les gazettes vous font des jolies choses afin d’égayer vos vacances et vous empêcher de trop réfléchir. Encore trois semaines à passer dans l’immatérialité des rêves pour entrer dans le dur en septembre. On ne perd rien pour attendre. Ce sera une grande parade de tout ce que nous aurions dû faire et que nous ne ferons pas.
Aura-t-on encore le gouvernement de Croo ? Il a une chance de rester vu le bilan mauvais du Fédéral dont personne ne prendrait la succession, pour ne pas porter le chapeau de la Vivaldi.
Sauf peut-être l’ambitieux Magnette ou le fol aventurier du MR, téméraires assez pour reprendre les petites misères du gouvernement De Croo, rien que pour faire premier ministre sur sa carte de visite.
Contrairement à l’habitude d’éreinter les gens « de peu » disaient les aristos, si le crise prend une tournure d’apocalypse, vous allez voir les mamours qu’ils vont faire aux malheureux hantant les CPAS. Le Belge jouit bien d’une réputation de placidité à défendre, sauf quand il a faim. Comme dans tous les pays du monde, alors il deviendrait enragé pour un oui ou un non.
Même GL Bouchez le sait. Ce n’est pas le moment de tourner autour d’un homme qui a faim, de le harceler ou pire de se moquer.
Je sais, ils l’ont fait jusqu’à présent. Ils s’en sont bien tirés. Ils ont gardé tout, salaire, position sociale, confort, voiture et chauffeur. Une moquerie de trop ou une taxe mal vue et ça part sans pouvoir s’arrêter à certains moments et justement, on y arrive !
C’est au tout début que cela peut se calmer ou s’enflammer. On a connu l’affaire royale et les grandes grèves de 60-61. Les journaux ont tout de suite parlé de voyous incontrôlés, de prédateurs trop contents de casser tout. Si le public mord à l’hameçon, la justice prend quelques fournées de « chenapans » et les sale en comparution immédiate. Les gazettes publient les peines et offrent au voyeurisme des lecteurs quelques têtes de « fripouilles », tous bons pères de famille, surprises par les caméras de surveillance.
Sinon, quand les ménages s’en mêlent, des gens qu’on savait bien sûr qu’ils existaient dans le fond des usines et dans les bureaux-placards des banques, sans y prêter attention, alors la rue de La Loi panique. On en appelle au bons sens, au patriotisme… Di Rupo mandaté par la Cour fait un introït, pour le soir même, au cours duquel Philippe apparaît en complet sombre et la mine défaite, nous supplier de rentrer chez nous.
Enfin, s’il ne pleut pas et que les gens ont pris le goût de manifester, alors avant les canons à eau et l’armée en dernier ressort, le premier ministre disperse la foule à coups de milliards et assurent que des réformes que même Karl Marx n’aurait pas osé entreprendre, seront prises immédiatement.
Si la foule rentre dans ses foyers, elle en ressort rarement. Sachant cela, le premier ministre saupoudre les quartiers à risques de ses milliards promis, mais oublie absolument les réformes annoncées comme certaines.
C’est presque toujours ainsi que les grandes fâcheries finissent.
Celles qui vont jusqu’au bout, le sont à cause des morts, émeutiers tués par la police ou policiers tués par les émeutiers. Des événements tellement considérables que même les gazettes en ont la chique coupée. Cela débouche souvent sur un autre régime, peut-être pas celui que souhaitaient les gens. Car ce qui ressemble le plus à un pouvoir qui s’en va, c’est celui qui suit.

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