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LE TRIOMPHE DE LA MAUVAISE FOI.

La méthode d’élévation au pouvoir du candidat Adolf Hitler est en tout point identique à celle de Donald Trump. C’est assez effrayant de faire cette constatation. Cependant, elle est de toute évidence. Elle coule de source !
Le procédé est assez simple. Il suffit de bâtir une version des faits politiques qui convient le mieux aux intérêts personnels du leader charismatique, quelle que soit l’énormité de la différence entre la vérité réelle et celle qu’on lui substitue.
Cela s’appelle faire usage de la mauvaise foi.
Dans un pays où les Églises évangéliques modifient les textes de la Bible selon leurs intérêts. On peut s’attendre à tout.
L’objectif est double : présenter le leader comme ayant toujours raison et entraîner dans cette version le plus de monde possible.
Glisser sur les manquements du leader populiste que l’adversaire ne manque pas d’évoquer dans une campagne politique et alourdir ceux de l’adversaire au point d’en faire un crime d’État.
L’exemple est saisissant de la manière dont Trump a traité Hilary Clinton sur les révélations du FBI selon lesquelles elle avait utilisé une messagerie privée, du temps où elle avait été Secrétaire d’État sous Obama.
Excités par Trump, les salles qu’il remplissait lors de sa campagne électorale n’avaient qu’un cri « Hillary en prison ». Pour rappel, Trump ne dut son élection victorieuse qu’à la bizarrerie du système électoral américain, Hilary Clinton ayant obtenu plusieurs millions de voix en plus que Trump.
On ne peut rien faire contre la mauvaise foi dite avec aplomb et partagée par une foule toute à la dévotion de son leader.
On peut même craindre que les preuves qui s’accumulent sur les négligences de Trump à la présidence, les documents qu’il a emporté dans sa résidence de Mar-a-Lago illégalement, ne le servent finalement au point de reprendre les rênes de son parti quelque peu détendues, comme ayant également échauffé ses partisans qui rêvent de reprendre le pouvoir, même au prix d’une guerre civile, s’il le faut !
Cet homme a besoin que l’on parle de lui, en bien ou en mal, pour retenir l’attention et regrouper derrière quelques énergumènes qu’il rémunère, la masse de ses partisans.
La bonne foi ne peut rien contre la mauvaise foi, quand celle-ci est assénée avec détermination et force. La vision d’un Hitler au sommet d’une tribune à Nuremberg haranguant soixante mille SS fanatisés à quelque chose de profondément perturbant.

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La vie de Trump n’est qu’un mensonge depuis qu’il s’est forgé une réputation dans les affaires. Faillites, tricheries, magouilles fausses déclarations de revenus, il aura tout fait au long de sa carrière. Pourquoi se serait-il arrêté quand il fut élu président des États-Unis, alors qu’il s’y voyait comme le messie révélant à la foule « l’inouïe puissance » qu’il avait su redonner au pays ?
Cet homme est dangereux parce qu’il a réuni les trois conditions de la prise en main dictatoriale d’un pays : il dispose d’un parti près à le suivre partout, d’une masse suffisamment forte de partisans pour renverser une démocratie, même si les défenseurs de celle-ci sont plus nombreux, il est enfin d’une mauvaise foi absolue, déterminé d’avoir raison sur tout et quoiqu’il arrive.
La Justice américaine tarde trop à le faire comparaître. Le temps joue contre elle. Il n’est même pas dit qu’un faisceau de preuves accumulé sur tous les dossiers ne soit pas l’occasion pour Trump de se faire voir en victime d’une machination destinée à l’empêcher de briguer un deuxième mandat.
On l’a bien vu à l’invasion du Capitole, comme il attendait à son bureau de la Maison Blanche qu’une insurrection générale le place à sa tête et subjugue la Nation tout entière.
Cela n’a pas eu lieu. On a cru pour le coup qu’il ne s’en relèverait pas. Il s’en est tiré de justesse en gardant tous ses atouts de nuisance.
Le plus extraordinaire est encore l’attitude des membres du parti républicain élus.
Ne sont-ils pas allés jusqu’à demander des comptes au gouvernement Biden à propos du FBI sur sa perquisition de Mar-a-Lago ?
Les tweeds ont déferlé à la suite de cette procédure légale que contestent les membres républicains de la Commission judiciaire de la Chambre des Représentants « S’ils peuvent faire ça à un ancien président, imaginez un peu ce qu’ils sont capables de vous faire !».
Voilà qui est clair. Si la Chambre venait à basculer dans leur camp, lors des élections de la mi-mandat, la première choses que feraient les Républicains serait d’annuler toute la procédure et d’empêcher que le dossier Trump ne soit livré à l’opinion publique, en clair, que Trump ne passe pas devant un tribunal.
Il resterait alors de le réélire pour un deuxième mandat, le mettant à l’abri pendant quatre ans de toute procédure. Et des procédures à l’instruction, il y en a sur la gestion de ses affaires et son refus de présenter au Sénat, comme la loi l’y oblige, ses déclarations d’impôt des deux années précédant sa présidence et d’autres encore qui découlent de ce qui précède.

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