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Ça chavire à Bruxelles !

Que se passe-t-il à la Commission de l’UE ?
D’habitude Ursula von der Leyen, la créature d’Angela Merken, entend bien passer un hiver de plus au chaud, comme si l’UE courbait l’échine en attendant que ça se tasse pour reprendre aux premiers bourgeons la suite du feuilleton maestrichtien : rigueur et pauvreté, les deux mamelles de son néolibéralisme.
N’avait-elle pas fait sienne « un bon mot » du Président Queuille (1884-1970) que j’adore particulièrement « Il n’est aucun problème, si complexe soit-il, qu’une absence de décision ne puisse résoudre. » ?
Eh bien non ! Je me trompais lourdement.
Une traduction du journal de gauche espagnol ElDiario.es retranscrit des propos récents d’Ursula à peine croyables « En ce moment, il n’est pas juste de réaliser des bénéfices extraordinaires grâce à la guerre et sur le dos des consommateurs. En ce moment les bénéfices doivent être partagés et redirigés vers ceux qui en ont le plus besoin », ajoutant pour la dialectique « …de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ».
Connaissant les artifices de la Commission, la colle de contact Charles-Pattex Michel, l’homme de main d’Emmanuel Macron, je pensais que la cheffe avait pété un plomb.
Il paraît que non !... C’est le branle-bas de combat tout le monde sur le pont. Ça se remue dans les bureaux : intervention sur les prix du gaz, réforme du marché de l’énergie, émission de dette commune, taxation des grandes entreprises… On en reste scié, comme si Lénine revenait en wagon plombé depuis le Kremlin pour effacer la mauvaise impression de son lointain successeur.
Attention le terrain est miné, Henri Queuille n’est pas loin.
Les pays vertueux, Hollande, Danemark, Suède rassemblent à la hâte les fagots du contre-feu.
Tout n’est pas joué.
Mais quand même, aurait-on lu le dernier Piketty à la commission « Comme au siècle dernier, des décisions novatrices en matière de dette publique seraient nécessaires »

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Madame von der Leyen se souvient aussi de l’affaire des vaccins et son idée de passer une commande globale pour les 27, ce qui lui avait valu quelques propos jaloux de Charles-Pattex Michel, ce qui est le signe qu’elle était dans la bonne direction.
Enfin, aurait-elle le feu vert des États dépensiers : la France, la Belgique, l’Italie, la Grèce, l’Espagne soit le gros des pays latins ?
Toujours est-il que ces mesures si elles sont prises écornent de manière sensible les accords de Maastricht au point qu’on se demande comment les libéraux pur sucre vont réparer après la tempête la machine à appauvrir les peuples et enrichir leurs mentors ?
C’était jusqu’à présent la feuille de route de l’Europe qui la faisait si fortement détesté par la gauche et adulé par la droite.
La pandémie, la stagflation, la guerre à notre porte, nos ploiements d’échine devant notre « grand frère américain », la nécessité faisant loi, viendrait-on à bout des grands buts incontournables du libéralisme européen ?
Avec cette Europe à l’étiquette « made in Germany » on ne sait pas !
Peut-être bien que « trop c’est trop » et que Madame von der Leyen ait pris subitement conscience que ce sera du temps de sa Commission qu’on se souviendra du clash final de l’Europe des 27 ? Elle n’aurait pas le « je-m’en-fichisme » d’un Barroso, l’ivrognerie primesautière d’une Jean-Claude Juncker, mais serait une « conscience » parmi les gens qui se gavent dans le maquis des bureaux de Bruxelles ?
Peut-être aussi est-elle terrifiée comme nous tous à la lecture des journaux relatant les exploits hors normes d’Elon Musk, le patron de Tesla, SpaceX et Twitter. Un parmi ces milliardaires tout-puissants à la tête des mastodontes de la Silicon Valley que Joe Biden lui-même estime trop riches, d’accord avec les nombreux responsables politiques américains ?
C’est qu’à force d’exagérations ces personnages seraient capables par maladresse de renverser le système, comme parfois des cochons trop pressés se ruent sur leur auge et la culbutant éparpillent ses succulences au point qu’en dessous et en parallèle de l’élevage porcin de la middle class, le peuple puisse aussi en profiter ?
Toujours est-il qu’Elon possède et contrôle plus de 3000 satellites, bien plus que n’importe quel Etat et que ce soit l’élément de trop de son orgueil démesuré ?
En résumé, le comportement de la Commission et celui des 27 sont à surveiller de près.

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