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La note est salée !...

On ne peut plus prédire que nous allons vers des désastres. Nous sommes en plein dedans !
L’autre soir, le discours d’un boulanger était pathétique. Il n’a plus qu’à fermer sa boutique, licencier son personnel et à défaut de payer ses dettes, dormir sous les ponts et penser au suicide !
Jadis, dans la catégorie « Classe moyenne » inférieure, cet artisan pouvait nourrir des ambitions légitimes de prospérité économique. Aujourd’hui, comme cet autre artisan friturier qui travaille seul 80 heures par semaine, pour un déficit de mille euros tous les mois et qu’il ne peut combler qu’en puisant dans ses économies, c’est tout un pan important de la société qui sombre emportant avec lui l’ascenseur social déjà mal en point, avec la base fondatrice de ce que fut l’économie libérale et les songes creux de la mondialisation.
Dans l’état actuel des choses, les adorateurs d’Adam Smith et du « help your self » sont hors des clous. On n’est plus dans un mode libéral, mais dans un brouet financier capitaliste.
On peut garder un silence respectueux à la pensée de toutes celles et ceux, travailleurs, chômeurs, invalides, pensionnés, ouvriers et employés – la grosse majorité des citoyens de ce pays – qui vivent depuis longtemps, ce que l’artisan boulanger exprimait devant les médias, une forme de désespoir permanent qu’aucune perspective ne pourra changer.
Et encore, on ne parle ici que du marasme de l’économie, on ne parle pas du désastre écologique, directe conséquence du consumérisme et de cette fuite en avant obstinée et imbécile qu’est le toujours plus à produire, clé de voûte du libéralisme et responsable en premier des désastres de l’environnement.
Nous sommes dans une impasse devant un mur que nous voyons tous, sauf nos dirigeants qui prétendent qu’il n’existe pas, que les difficultés actuelles sont passagères et qu’un jour tout redeviendra comme avant !
Ce marasme général veut dire quoi ?
Une seule chose, il indique très clairement les responsabilités de nos actuels dirigeants dont la mission était de prévoir la suite logique du système économique libéral…
Ils ne sont pas du tout conscients d’être les seuls responsables du drame, eux les acteurs, nous les figurants. Ils pouvaient le prévenir au lieu de faire pression et d’accroître la pauvreté des classes populaires. Leur seule prétention en pleine crise à instaurer un ordre mondial qu’ils appellent depuis 1998 le néolibéralisme, montre à quel degré d’entêtement peut conduire la bêtise !
Quant à la guerre en Ukraine, n’est-elle pas la conséquence des luttes d’hégémonie et de prépondérances inhérentes à l’économie des Etats ?
Qu’ont fait nos dirigeants depuis tant d’années qu’ils se passent le relais du pouvoir sans tenir compte de notre avis ?

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Ils ont façonné une Europe à leur image. Une Europe des boutiques et des boutiquiers. Et même celle-là ils l’ont ratée, puisque la classe moyenne inférieure s’effondre, avec toutes les conséquences que cela implique. Tout en défendant farouchement le principe de la libre concurrence que les milliardaires foulent allègrement du pied devant tout le monde, sans que cela inquiète vraiment, ils soutiennent l’insoutenable sans aucune conscience des pleurs et des cris venant d’en bas et qu’ils n’entendent pas ! Ils musellent les travailleurs dans leurs revendications salariales et poursuivent avec la plus grande fermeté une politique d’agression de la sécurité sociale dispensatrice de l’ultime viatique des pauvres.
C’est même à se demander s’ils croient à ce qu’ils nous disent, ce qui serait le comble ! On vivrait alors sous la coupe d’idiots têtus !
Hé oui ! la guerre en Ukraine a bon dos. Elle sert de poubelle à tout ce qui devrait les accabler devant le tribunal du peuple.
Disposant d’un culot ou d’une inconscience à toute épreuve, ils sont encore au pouvoir à nous donner des ordres et à faire semblant de relever les erreurs du passé commises par leurs prédécesseurs, comme si ce n’était pas les mêmes, avec cet air de famille qu’ils ont acquis en cinquante ans de prêches et de funestes décisions.
En plus de cela, ils nous accablent de ce qu’ils ont raté ! On touche le fond, parce que nous rechignons à travailler. Nous ne sommes bons qu’à critiquer leur œuvre « admirable » et à nous enfoncer dans les délices du chômage de longue durée !
Ce discours, que de fois nous l’avons entendu de la bouche même du président du MR !
Le déni suprême est là tout entier. « Nous ne les avons pas suivis dans leur vision d’un futur libéral radieux, ce qui a conduit au désordre absolu actuel ! Nous avons échoué… »
Leur mot d’ordre « relevez la tête, travaillez sans limite et nous nous en sortirons » est ce qu’il y a de mieux dans la mise en boîte de tout un peuple par une pseudo élite.
Non, mille fois non, c’est loupé de leur faute.
La seule erreur que le peuple ait faite, c’est de croire à leurs bobards ! Et pire… d’y croire encore.

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