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« Fusion-Scission » au gouvernement.

Xième réunion chez De Croo à propos du nucléaire.
Pas besoin d’être présent pour imaginer la cacophonie régnant rue de la Loi, ce mercredi, à propos des centrales nucléaires. À partir du moment où il n’a jamais été question de mettre en doute le mode de vie actuel, pur produit de la logique productiviste d’un système fou, que voulez-vous qu’ils se disent, sinon rabâcher des sornettes ?
Les chèvrechoutistes écologistes tergiversent, se concertent, se déchirent à propos des fermetures des centrales. Fermera ? Ne fermera pas ?
Ce débat qui n’a l’air de rien est en réalité un marqueur politique. Les socialistes sont entre deux idées et les écolos entre trois, seuls les Bleus sont farouchement pour les centrales. GLB s’en étrangle. Ils sont tellement engagés, que c’est « marche ou crève », sauf que même marchant, on va tous crever. Mais ça, c’est pour un futur lointain, incompréhensible pour eux ! Seules les projections qui n’excèdent pas cinq ans, échéance de leur future réélection, sont étudiées. Les élus sont pragmatiques.
Ils sont comme des enfants au bac à sable, surveillés par le système, la haute finance et les intérêts des holdings. Big Brother attentif à tout ce qui pourrait contrarier le monde qu’il a créé, les observe, peu inquiet quant à la conclusion des débats. Il connaît la limite de ces petits cons favoris, bardés de diplômes et de certitudes.
Question pratique dans le jusqu’auboutisme, avec les difficultés d’approvisionnement, l’incertitude du climat cet hiver, il faut garder le plus de centrales ouvertes possibles. Avec l’expansion des besoins en électricité : les voitures électriques et les robots de toutes sortes réclamant de plus en plus de courant, il est vital de maintenir toutes les centrales en activité, mais encore en construire d’autres.
C’est la logique d’un apparatchik de la société de consommation qui raisonne en bon libéral. Son produit est bien la société actuelle qui a l’obligation de poursuivre son expansion sous peine de disparaître tout de suite dans un chaos économique ou être prolongée jusqu’à l’extinction des ressources naturelles de la planète et disparaître, à une date non précisée, mais plus lointaine et ce définitivement.

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Comme il n’y aucune voie autre que celle-là, qu’aucun plan n’a été mis à l’étude pour éviter un clash certain, il n’y a pas à barguigner et faire la fine bouche, si nous voulons éviter le chaos.
Les gens se plient à tout, sauf à manquer d’électricité puisqu’ils sont impliqués dans le système et qu’on ne leur a pas laissé d’autre alternative que ce qui est devenu « consomme qui peut », les autres n’ont qu’à aller se faire foutre ailleurs… et comme il n’y a pas d’ailleurs…
Dans l’absence d’une organisation sociale qui aurait prévu un accommodement afin d’économiser la destruction du milieu naturel, nous allons tous ensemble à la mort assurée de l’espèce, en suivant l’actuel programme. Mais nous irons au trépas à pas lents. Nous pouvons donc poursuivre le trajet du train fou capitaliste. Cette génération espère consommer toujours plus, se gaver de gadgets et de robots savantissimes qui feront tout afin qu’elle puisse vivre en nabab du pétrole, même si celui-ci sera en voie d’extinction complète. Nos dirigeants non d’autre alternative que de monter sur un Titanic industriel qui se rue à la rencontre de l’iceberg qui l’ouvrira comme une boîte de conserve.
Il n’est question que de ça !
Nous aurons un approvisionnement assuré cet hiver, sans coupure d’électricité en suivant ce productivisme issu de la logique de consommation, dont nous ne savons comment nous défaire.
Dans ce cénacle du bien disant, nos petits génies se sont tous associés pour glisser dans un tiroir du bureau d’Alexander, écolos compris, ce qui n’est pas résolu dans le nucléaire et qui reste un problème majeur dont les générations suivantes hériteront.
Comment se défaire des déchets radioactifs dont certains peuvent constituer un danger pendant plusieurs siècles ? Les enterrer au plus profond est-ce une solution ? Les jeter dans des abysses, comme certaines pratiques toujours en cours, quel crime n’accomplit-on par-là ? Comment rendre à l’industrie et le cas échéant à l’agriculture, les hectares de terre sur lesquelles sont construites les centrales nucléaires, qu’il faudra bien un jour détruire lorsqu’elles seront obsolètes ?
Enfin, en cas de guerre, les centrales ont montré leur vulnérabilité. On a vu que les artificiers de Poutine ont failli à plusieurs reprises se farcir un réacteur.
Dernier écueil non résolu, même si les emplacements souterrains choisis sont réputés sûrs et stables, qui peut dire qu’ils le seront encore dans cent ans ? Ne faut-il pas craindre les crues rapides des fleuves à des étiages inconnus aujourd’hui, des séismes et des tempêtes majeures causés par les changements climatiques, comme il faut s’attendre à des fleuves à sec certaines saisons, pour les centrales qui refroidissent leur réacteur à la température ambiante du fleuve ?
Ces questions déjà pendantes à la construction des plus vieilles centrales et qu’on allait résoudre très rapidement, ne le sont pas encore et ne le seront peut-être jamais.

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