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Gaston Lagaf est Américain !

On peut dire que la démocratie à l’américaine a du plomb dans l’aile en Irak.
Quand la situation sera ingérable, on y est presque, l’Armée américaine comme ce fut le cas au Vietnam, pliera bagage et laissera s’expliquer Chiite et Sunnite dans un affrontement qui promet son pesant de morts.
On l’a toujours su que les conflits ne se règlent pas à la roquette, ni à coups de blindés. Sharon en fait aussi l’expérience, si tant est que ce militaire borné soit capable d’autre chose qu’envisager la force.
Il ne se passe pas un jour sans que les Sunnites ne fassent exploser des véhicules chez les Chiites, à croire qu’ils disposent des stocks d’explosif de l’ex armée de Saddam au nez et à la barbe des Américains. De sorte que l’on peut penser que les Américains ne contrôlent plus rien que leurs dépôts, les ambassades et quelques grands axes routiers. C’est fort insuffisant pour séparer les deux communautés religieuses musulmanes qui se tapent sur le cuir pour une affaire de succession de Mahomet et préparer une démocratie à l’américaine dans la candeur naïve des populations reconnaissantes et les œuvres retorses des compagnies pétrolières.
Les groupes armés se défont et se refont au fur et à mesure des interventions puis des retraits des Alliés occupants. Il y a deux guérillas qui se superposent, celle contre l’occupant américain et celle qui oppose les communautés irakiennes.
Dans le bordel qu’a fichu Bush en cette partie du monde, on oublie pour l’instant les Kurdes au Nord du pays, toujours en délicatesse avec les Turcs, pour concentrer l’attention sur l’Iran, le voisin chiites, qui voit d’un mauvais œil les Sunnites chercher noise aux Chiites. Et c’est vrai que les anciens supporters de Saddam n’y vont pas avec le dos de la cuillère contre leurs « frères » musulmans.

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Que vaut encore la vie dans ce fichu pays, avec ses occupants déboussolés et des énergumènes comme Abou Moussab al-Zarqaoui qui se recommandant de Ben Laden ? Rien, si l’on en juge par le massacre de femmes et d’enfants, d’ouvriers cherchant à se placer et de policiers qui ont moins le sens civique que celui de nourrir leurs familles, pour risquer leur peau avec des pistolets alors que les massacreurs disposent d’armes lourdes et d’explosif par tonne.
L’ONU essaie depuis le début de palier à la connerie américaine en essayant de remettre sur pied une police et une armée ; mais c’est une tache quasiment insurmontable. Vous verrez, nous qui sommes partie prenante pour la formation des forces de l’ordre, que nous finirons par avoir des morts aussi.
Alors que faire ?
Le fanatisme religieux est un des plus sanglants et en même temps un des plus stupides fanatismes qui soit. C’est impossible de faire entendre raison et s’interposer entre deux communautés qui veulent s’étriper, sur des questions religieuses.
Depuis que les Américains se croient investis d’une mission, la démocratie n’a jamais été aussi controversée dans ces contrées. La voilà bien la leçon à donner par des Américains qui sont incapables chez eux de régler des situations de crise produites par des cyclones, tant la privatisation généralisée des grandes entreprises de l’Etat comme les transports et les hôpitaux engendrent l’incurie et l’inefficacité, et qui s’amènent avec des plans de reconstruction de l’Irak dont on peut être sûr qu’ils ne verront jamais le jour. C’est un comble pour les champions du tout au privé, ce fiasco dans les Bayous et en Irak.
De sorte que plus personne n’a un plan de rechange pour l’après occupation comme personne n’a de plan sur rien dès qu’il s’agit de rattraper les gaffes de la plus grande démocratie du monde.

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