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H5N1 et le plan Marshall.

-Monsieur Strickt-Kirchmeyer, vous êtes chargé de l’application humaine du plan Marshall, de quoi s’agit-il, n’est-ce pas, plaît-il ?
-Les Services sont habilités d’établir une corrélation entre l’offre et le demande humaine, par exemple, au niveau de l’emploi. Si l’entreprise Group 4 à besoin de 27 personnes pour finaliser une fabrication, nous devons pouvoir trouver 27 personnes dans les plus brefs délais, voyez-vous, naturellement, je crois… Monsieur Loidrex-Halschüffer.
-Comment faites-vous, n’est-il pas, Monsieur Strickt-Kirchmeyer pour arriver à l’équilibre entre le produit du FOREm adaptable au marché en tant que fournisseur du matériel humain et les disponibilités ponctuelles en matière de faisabilité dans l’adaptation à une PME du genre de celles fédérées par Monsieur Roger Mené, plaît-il, d’une manière générale, une fois ?
-Monsieur Loidrex-Halschüffer, notre service prévisibilité assure les pontages entre le réservoir du FOREm et l’organisation patronale de Monsieur Roger Mené que je salue au passage pour son enthousiasme enthousiasmant. Notre Service Expresso ne produit pas des breuvages en kit plastique, mais forme en 24 heures des professionnels adaptables aux normes professionnallisantes. Nous avons besoin d’un électricien, nous n’avons qu’un boulanger. Mais le boulanger travaille sur un four électrique, donc possède des notions, réglage d’un rhéostat, interrupteur séquentiel à variation de chaleur biothermostatique, etc… Vous voyez, le rapport, Monsieur Loidrex-Halschüffer ?
-Vous comptez de cette façon, Monsieur Strickt-Kirchmeyer, aboutir à une offre égale entre ce que nos écoles produisent en matériel humain adaptable, augmenté des recyclages des organismes compétents pour adéquater les chômeurs sans qualification à la compatibilité technicienne et ainsi établir un flux tendu persistant entre l’employeur et l’employé, n’envisage-t-il pas ?
-Nos prévisions, Monsieur Loidrex-Halschüffer, attribuent généralement à la fin de la période de rodage du plan Marshall généré par notre Président-Ministre-Président du PS-maïeur empêché de Mons, l’équilibre idéal parfait. De sorte que le chômage résorbé, il n’y aura plus que des chômeurs en transit, dit de durée courte ou de courte durée, comme vous l’entendez, n’est-ce pas, n’est-il pas ? Le problème dès lors ne sera plus celui du chômage des impétrants demandeurs d’emplois, mais des personnels des Offices du chômage et monitoring dépendant et superfétatoires désormais, attendu qu’ils n’auront plus de matière humaine travaillable.
-Si je comprends bien, Monsieur Strickt-Kirchmeyer, le plan Marshall de notre Président-Ministre-Président du PS-maïeur empêché de Mons, Monsieur Elio Di Rupo, va établir un plan-travail où le taux de chômage moyen qui variait entre 12 et 15 % retomberait à 0,5 %, soit le taux le plus bas au monde ! Cela mérite d’être exliciticité... extiplicité...enfin démontré par une réflexiologie profonde, ne croyez-vous pas, dira-t-il deux fois, Monsieur Strickt-Kirchmeyer ?

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-Comme vous le savez, nous avons un volant d’environ 200 mille à 250 mille sans travail détravaillantés jusqu’à la fin de leurs forces physiques crépusculaires, prévisionnellement vous avez raison, Monsieur Loidrex-Halschüffer, le plan Marshall de notre Président Ministre-Président du PS-maïeur empêché de Mons n’a pas la capacité résorbante, ni même absorbante. Nous arrivons en période normale et tout plan aménagé à l’optimum de la capacité capacitante à remettre au travail 1750 personnes fin 2005 et 33 autres pour le premier trimestre 2006, soit un gain de 1783 emplois. C’est considérable. Mais, en comparaison des 200.000 autres demandes non-satisfaites, c’est dérisoire. Mais, notre bureau « évaluation des pertes » est relativement optimiste. Et nous savons qu’il est très performant en matière de projection sur des schémas d’avenir. N’oubliez pas que pour le Tsunami, notre bureau « évaluation des pertes » ne s’est trompé que de 17 unités sur l’ensemble du sinistre.
-Je ne comprends pas très bien la définition ondistique. Vous ne seriez pas en train de me dire que métonymiquement parlant vous comptez sur la perte de 198.217 personnes, Monsieur Strickt-Kirchmeyer, pour faire rebondir la Société wallonne dans son ardeur en plus et remettre les geigers à zéro ?
-Vous savez combien la grippe espagnole a coûté de morts en 1918 et 1919, Monsieur Loidrex-Halschüffer ?
-Non.
-La pandémie de grippe espagnole a été la plus désastreuse des épidémies de grippe jamais documentée, tuant plus de 20 millions de personnes de par le monde. Ce fut, d’après J.I. Waring, "le plus grand holocauste médical de l’histoire", Monsieur Loidrex-Halschüffer ?
-Que je sache Monsieur Strickt-Kirchmeyer, vous n’allez pas me dire que le plan Marshall prévoit l’inoculation du virus de la grippe espagnole à 198.217 personnes ? Vous oubliez que ces héros du plan Marshall sont aussi des électeurs électorant notre Président Ministre-Président du PS-maïeur empêché de Mons ?
- Qui vous parle de cela, Monsieur Loidrex-Halschüffer ? Notre bureau « évaluation des pertes » n’a pas vocation d’holocauster, mais de prévisionnaliser le prévisionnisme holocaustien du plan Marshall. Apprenez, que nous sommes à la veille d’une catastrophe mondiale résultant du passage imminent dans l’espèce humaine d’un virus grippal hautement pathogène, d’origine animale.
-La grippe du poulet asiatique ?
-Parfaitement. Notre dossier H5N1 du nom de l’agent patibulaire mais presque, porte le nombre des victimes possibles au chiffre de 300.000 dans une première vague en Wallonie. Aussi, avons-nous prévu le cas d’espèce dans le plan Marshall, monsieur Loidrex-Halschüffer.
-Quel est-il, n’est-il pas, monsieur Strickt-Kirchmeyer ?
-Nous allons faire construire un bureau caisson aseptisé et décontaminé pour Monsieur le Ministre-Président-Président du PS-maïeur empêché de Mons !

Commentaires

Dans les écoles de communication, on explique souvent que plus la personne qui émet un message a un rang "élevé", plus le message délivré est  "grave" ou du moins solennel. En décidant de laisser Galouzeau de Villepin sortir sur le thème de la grippe aviaire, il va de soi que cette première intervention du Gouvernement devant les médias ait provoqué une angoisse chez le consommateur. La logique aurait voulu que le porte parole pour parler de la grippe aviaire soit d’abord un haut fonctionnaire, puis si la situation sanitaire l’exigeait, un ministre, et enfin le fameux premier ministre. Le Gouvernement a donc choisi d’alarmer le consommateur et comme les querrelles intestines entre l’agriculture et la santé ne sont toujours pas règlées depuis la crise de la vache folle, Galouzeau a voulu prendre date dès le début du mois de septembre. Un formidable défilé d’experts a alors suivi cette mémorable déclaration pour dire tout et son contraire devant les caméras et derrière les micros des radios.  Du coup, ce même Galouzeau a repris la parole pour calmer le consommateur en demandant de "ne pas céder à la panique" tout en affirmant qu’il veillerait à ce que la France possède suffisamment de masques... Il faudrait au passage plus d’un milliard de masques en France, sachant qu’un même masque ne peut être utilisé que quelques heures, alors que la production mondiale atteignait 600 millions d’unités en 2004 !


De quoi parlons nous ? D’un virus grippal hautement pathogène H5N1 qui depuis 1999 a provoqué 61 décès humains dans le monde suite à des contaminations qui hélas concernent le plus souvent les personnes en contact direct avec les foyers.  


En France, la grippe aviaire est une maladie animale connue notamment dans des élevages de canards du Sud Ouest où le virus H5 faiblement pathogène a déjà été identifié (cf rapport du groupe de travail de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur les risques de transmission à l’homme des virus influenza aviaires ; www.afssa.fr). Aucune information n’avait été faite sur cette surveillance classique et les méthodes de lutte connues. Cette absence de transparence risque de semer la confusion et contraste avec la communication affichée par le Gouvernement. Faute d’avoir expliquer les choses simplement en dehors des crises, l’équipe de Galouzeau a préféré jeter de l’huile sur le feu. Prochaine étape, expliquer la non organisation de la filière volaille au consommateur. La majorité des 15 000 "éleveurs" sont de simples loueurs de locaux où les industriels gèrent tout de l’aliment à l’abattoir. Quant aux inspections officielles, elles sont peu nombreuses dans les élevages et les contrôles des vétérinaires en abattoir vont prochainement être délégués...


Pour mémoire, chaque année, la "classique" grippe saisonnière tue en moyenne 1 700 personnes en France.

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