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Une situation délicate...

- On te voit plus. Louise me le disait au lit hier soir en revenant de Belle-Ile « Qu’est-ce qu’on lui a fait ? »
- J’ai fait la connaissance d’Anna dans un « chat ». Tu sais ce que c’est, ta femme pourrait la trouver mauvaise.
- Je ne vois pas pourquoi ? T’es libre, non ?
- J’étais chez vous deux ou trois jours de la semaine, même quand tu n’étais pas là. J’ai pensé que ça n’était pas convenable d’arriver à l’improviste en vous disant « Je vous présente Anna Nysse, je l’ai rencontrée dans un « chat ».
- Tu ne t’es pas disputé avec Louise au moins ?
- Non. Penses-tu. Ça aurait pu continuer avec vous deux. Louise est parfaite, vraiment, et toi très sympa…
- Je sais qu’à la maison, tu n’avais pas ton nécessaire…
- Mais si, j’avais tout…Que veux-tu dire par là ?
- Il y a autre chose que l’amitié. Il te manquait l’amour. Tu l’as cherché ailleurs, sans te soucier de Louise et de moi… Je te comprends.
- Que vas-tu chercher ? J’étais bien chez toi. On n’est jamais content de son sort, voilà tout. C’est pour ne rien gâcher que j’ai préféré ne pas présenter Anna Nysse.
- Tu l’as connue dans un « chat », tu m’as dit… Puis après ?
- On s’est filé un rancard dans un cybercafé. Elle m’a raconté pourquoi ça ne marchait plus avec Roland.
- Roland ?
- Oui. Roland, c’est l’ami de son mari qui s’était incrusté chez eux. Au début, il n’y avait rien entre eux. Puis, comme son mari était souvent absent, elle s’est laissée séduire, par désoeuvrement.
- Ça arrive, ces choses là.

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- Un jour qu’ils étaient seuls, il a avoué qu’il avait fait connaissance d’une certaine Louise à Belle-Ile. Anna n’a pas aimé sa façon. Ils se sont disputés. Pour ne pas éveiller les soupçons du mari, Roland a préféré ne plus venir. Anna demande parfois des nouvelles de Roland à son mari, en jouant l’étonnée.
- C’est un drôle de mic mac que tu racontes-là.
- Anna m’a présenté son mari, comme si j’étais un petit cousin. On a sympathisé. J’ai pris la place de Roland, en quelque sorte.
- Je comprends que tu sois occupé.
- La semaine dernière, comme Anna me faisait quelques downloads avec mon memory stick et que j’étais prêt de l’uploader, on sonne en bas. Elle regarde par la fenêtre. C’était Roland avec Louise.
- Il voulait quoi ?
- Une explication !
- Ils ont parlementé. Roland a dit qu’il repasserait avec Louise.
- Et alors ?
- Elle a accepté.
- Quel mal y a-t-il ?
- Je crois qu’elle ne l’a pas oublié.
- Tu n’as qu’à être là avec le mari. Si Louise est de la partie, ce sera encore mieux…
- Justement, je la connais.
- Cette fameuse Louise ?
- Ouais. Et il ne faut absolument pas qu’elle me voie avec Anna Nysse.
- Et pourquoi, s’il te plaît ?
- Eh bien ! Louise…
- Je t’arrête. Depuis le début de ton histoire, il y a quelque chose qui me gêne. A propos de Louise…
- Ah ! tu commences à comprendre !
- Oui. Cela est équivoque…
- A qui le dis-tu !...
- Que tu parles d’Anna Nysse et de son ancien amant Roland, c’est pas grave ; mais que Roland ait une nouvelle maîtresse qui porte le même nom que ma femme prête à confusion… Pour qu’on soit plus à l’aise, appelons la autrement que Louise ? Qu’est-ce que tu penses de Lucienne ?
- …… !!!

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