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Belgique : Internet en danger !

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Les Lois déjà en application de prévention et de répression du racisme et celles que l’on prépare à l’initiative de la Ministre de l’Intégration sociale et de l’égalité des chances et en collaboration avec la Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intérieur, sont – sous les dehors d’une volonté du Gouvernement d’apaiser les antagonismes entre les Juifs et les Arabes - une atteinte à la liberté d’expression, doublée d’une intrusion dans la vie privée des citoyens qui, loin d’avoir les effets souhaités auront au contraire des effets dévastateurs à brève échéance.
Il n’est pas bien entendu question ici des actes de violence ou de toute menace entrant dans le domaine correctionnel, voire criminel. Les Lois en ces matières sont suffisamment répressives pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en inventer d’autres.
Je rappelle que si nous étions Américains, en vertu du premier Amendement, les Lois déjà en vigueur en Belgique seraient illégales ; car cet amendement interdit entre autres que l’on porte atteinte à « la liberté de la parole ou de la presse » ce que l’on transgresse en Belgique allègrement depuis longtemps. Pour une fois, nous pouvons regretter que nous ne soyons pas Américains.
La récente affaire de Marie L. (1) en France a été aussi largement diffusée en Belgique.
Nous avons là l’illustration de ce qui nous attend.
Cette affabulation que tout le monde a crue, n’a été rendue possible que parce que rien d’aussi « explosif » n’aurait pu attirer l’attention sur cette mythomane.
Et pourquoi cela ? Parce qu’il est notoire que les agressions à caractère raciste – qu’il ne faut pas nier et qui existent – sont des informations privilégiées et mises en évidence par rapport à d’autres plus importantes et essentielles que l’on ignore. Le Législateur avec le lecteur-téléspectateur sont tombés dans le panneau, à moins qu’il ne faille considérer que seul ce dernier s’y soit laissé prendre, ce qui serait gravissime pour notre démocratie.
Puisque le conflit initié par Israël en Palestine sous la pression du désespoir des populations arabes alimentant de la sorte le terrorisme, est le principal souci de nos Lois nouvelles (dans la crainte de voir ce conflit s’étendre jusqu’à nous) ne conviendrait-il pas plutôt de placer les dirigeants de ces communautés rivales devant leurs responsabilités ? De même sur le plan diplomatique, n’aurions-nous pas intérêt à ce que l’action de Monsieur Michel aux Nations Unies, pour l’application des Résolutions en faveur d’un règlement pacifique du conflit, se poursuive fermement au sein de l’Europe ?
Au lieu de quoi, le Comité ministériel restreint a adopté ce 14 juillet 2004 les principes d’un plan d’action fédéral contre les violences racistes, antisémites et xénophobes qui sont d’une grande bêtise et qui consacrent la volonté d’infantiliser la population quant à savoir ce qu’elle doit dire ou ne pas dire, ce qui demain deviendra un délit que les nazis connaissaient bien et qui est celui de penser autrement que l’Etat le permet.
De sorte que nous n’aurons plus bientôt le droit de connaître de quoi est faite la propagande du Vlaams Blok, ni même d’entendre aucun de leurs arguments. Nous devrons nous référer à ce que voudra bien nous en dire une information filtrée et dirigée par ceux qui penseront à notre place.

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Un des objectifs de cet enfermement de l’esprit est de corseter le seul moyen d’expression accessible à tous : Internet.
Dans le Plan d’action fédéral, parmi les dix articles, celui consacré à Internet vient en troisième position et n’est pas des moindres. Il s’intitule « Internet comme vecteur de propagation d’idéologies raciste et antisémite ». On est fixé sur l’appréciation qu’ont les Officiels sur ce moyen unique d’expression puisqu’ils considèrent comme de la crotte de bique tous ceux qui s’expriment pour dénoncer la bêtise du racisme et l’antisémitisme et qui doivent être beaucoup plus nombreux que les autres.
Voici ce petit bijou d’hypocrisie qui ouvre la porte à toutes les interprétations que des censeurs doués de la science infuse ne manqueront pas de nous administrer.
« Mise en œuvre et évaluation de la loi du 11 mars 2003 en vue d’une application adéquate et efficace en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Protocole d’accord entre le Centre pour l’égalité des chances et l’Administration de contrôle et de médiation du SPF Affaires économiques
Organisation d’un séminaire de sensibilisation des acteurs (4e trimestre 2004)
Création d’une cellule spécifique de surveillance des messages racistes sur l’internet dans le cadre d’un partenariat entre l’Observatoire de l’Internet et le Centre pour l’égalité des chances. »
On voit d’ici le rôle que pourrait jouer l’Administration de contrôle et de médiatisation du SPF Affaires économiques. Quant au séminaire de sensibilisation des acteurs, ils trouveront bien assez d’acteurs « sensibilisés » dans les rangs des imbéciles qui partagent avec les racistes et les antisémites le vedettariat de la connerie.
Le plus dangereux article concerne la création d’une cellule spécifique de surveillance. Elle pourrait être de nature mixte, entre notre Anastasie de l’avant-guerre aux coups de ciseau légendaires et la Propaganda Stäffel du docteur Goebbels, mais exorcisée dans sa méthode par les Autorités en raison de « la bonne cause » qu’elle entendrait défendre.
Si tel était le cas, Richard III cesserait immédiatement d’écrire une ligne sous la contrainte ou ce que les journalistes pratiquent avec souplesse : l’autocensure.
Et vous n’entendriez plus jamais parler de moi.
Dans le fond, avec quelques autres au franc parler, c’est peut-être leur objectif ?

(La suite demain)
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1. Marie L. est cette jeune femme qui a inventé une agression sur sa personne par six jeunes Arabes parce qu’ils croyaient qu’elle était Juive.

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